Étude bibliométrique de la recherche sur l'obésité au Canada, 1998-2007

Table des matières

• Figures
• Tableaux
• Introduction

1. Méthodes
   • 1.1 Base de données
   • 1.2 Indicateurs
   • 1.3 Test statistique
   • 1.4 Reconstitution des dossiers de publication
     • 1.4.1 Appariement automatique
     • 1.4.2 Validation manuelle
2. La recherche dont le thème central est l'obésité
   • 2.1 Nombre de publications
   • 2.2 Impact scientifique
   • 2.3 Collaboration
     • 2.3.1 Collaboration internationale
     • 2.3.2 Collaboration entre établissements
   • 2.4 Spécialisation
   • 2.5 Recherche sur l'obésité dans une sélection de revues canadiennes et cliniques
     • 2.5.1 Nombre de publications
     • 2.5.2 Impact scientifique
3. Recherche sur l'obésité en périphérie
   • 3.1 Nombre de publications
   • 3.2 Impact scientifique
   • 3.3 Spécialisation

• Conclusion
• Bibliographie
• Annexe 1. Revues canadiennes et autres revues cliniques choisies
• Annexe 2. Revues par sous-domaine

Figures

• Figure 1 - Nombre de publications sur l'obésité (thème central) dans le monde, dans les pays du G7 et aux États-Unis, 1998-2007
• Figure 2 - Nombre de publications sur l'obésité (thème central) dans des pays choisis et par des chercheurs sur l'obésité financés par les IRSC, 1998-2007
• Figure 3 - Part des articles financés par les IRSC parmi les articles canadiens sur l'obésité (thème central), 1998-2007
• Figure 4 - Part des articles canadiens parmi les articles sur l'obésité (thème central) dans le G7, 1998-2007
• Figure 5 - Part des articles sur l'obésité (thème central) parmi les articles de chercheurs financés par les IRSC, 1998-2007
• Figure 6 - Facteur d'impact relatif moyen (FIRM) et moyenne des citations relatives (MCR) pour les articles sur l'obésité (thème central) de chercheurs financés par les IRSC et d'autres chercheurs canadiens, 1998-2007
• Figure 7 - Pourcentage de collaboration internationale dans les publications sur l'obésité (thème central) pour le monde, les pays du G7 et les IRSC, 1998-2007
• Figure 8 - Réseau canadien de collaboration entre établissements en recherche sur l'obésité (thème central), y compris les établissements étrangers (5 collaborations ou plus), 1998-2007
• Figure 9 - Collaboration entre établissements de chercheurs financés par les IRSC dans le domaine de l'obésité (thème central), y compris les établissements étrangers (5 collaborations ou plus), 1998-2007
• Figure 10 - Indice de spécialisation et moyenne des citations relatives (MCR) des pays du G7 et des IRSC pour la recherche sur l'obésité (thème central), 1998-2007
• Figure 11 - Nombre d'articles sur l'obésité de chercheurs financés par les IRSC et de chercheurs canadiens dans un échantillon de revues canadiennes et cliniques, 1998-2007
• Figure 12 - Part des articles sur l'obésité de chercheurs financés par les IRSC dans un échantillon de revues canadiennes et cliniques, 1998-2007
• Figure 13 - Moyenne des citations relatives (MCR) des articles sur l'obésité de chercheurs des IRSC et de chercheurs canadiens dans un échantillon de revues canadiennes et cliniques, 1998-2007
• Figure 14 - Facteur d'impact relatif moyen (FIRM) des articles sur l'obésité de chercheurs des IRSC et de chercheurs canadiens dans un échantillon de revues canadiennes et cliniques, 1998-2007
• Figure 15 - Nombre de publications sur l'obésité (périphérie) pour le monde, les pays du G7 et les États-Unis, 1998-2007
• Figure 16 - Nombre de publications sur l'obésité (périphérie) pour des pays choisis et les chercheurs financés par les IRSC, 1998-2007
• Figure 17 - Part des articles de chercheurs financés par les IRSC dans les articles canadiens sur l'obésité (périphérie), 1998-2007
• Figure 18 - Part des articles canadiens dans les articles sur l'obésité (périphérie) du G7, 1998-2007

Tableaux

• Tableau 1 - Revues et mots clés utilisés pour la définition centrale de la recherche sur l'obésité
• Tableau 2 - Nombre de publications sur l'obésité (thème central) dans le monde, dans les pays du G7 et par des chercheurs sur l'obésité financés par les IRSC, 1998-2007
• Tableau 3 - Facteur d'impact relatif moyen (FIRM) et moyenne des citations relatives (MCR) pour le monde, les pays du G7 et les IRSC (articles dont le thème central est l'obésité), 1998-2007
• Tableau 4 - Nombre d'articles sur l'obésité de chercheurs financés par les IRSC et de chercheurs canadiens dans un échantillon de revues canadiennes et cliniques, 1998-2007
• Tableau 5 - Nombre de publications sur l'obésité (périphérie) dans le monde, dans les pays du G7 et par des chercheurs financés par les IRSC, 1998-2007
• Tableau 6 - Moyenne des citations relatives (MCR) et facteur d'impact relatif moyen (FIRM) de pays choisis dans la recherche sur l'obésité (périphérie), par sous-domaine, 1998-2007
• Tableau 7 - Indice de spécialisation et nombre d'articles sur l'obésité (périphérie) de pays choisis, par sous-domaine, 1998-2007

Introduction

On estime que 1,7 milliard de personnes dans le monde sont en surpoids (défini par un indice de masse corporelle [IMC] = 25) ou obèses (IMC = 30) (Jamieson, 2003). Aux États-Unis, l'obésité est passée de 16 % en 1995 à plus de 26 % en 2007. Seulement 37 % des personnes vivant aux États-Unis aujourd'hui peuvent être considérées comme n'ayant pas d'excès de poids ou n'étant pas obèses¹ (Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, 2009). Au début des années 1970, environ 7 % des Canadiens (Torrance et coll., 2002) étaient obèses. En 2004, presque le quart de la population entrait dans cette catégorie (Starky, 2005). Les nombres en Europe et ailleurs ne sont guère plus encourageants. En France, par exemple, 17 % de la population est maintenant obèse, 21 % en Allemagne, 38 % au Liban et 35 % en Arabie saoudite (International Association for the Study of Obesity, 2008).

Résultat de ces tendances alarmantes, une attention considérable a été accordée au problème tant à l'échelle nationale qu'internationale. Un rapport de 1997 de l'Organisation mondiale de la santé présentait la menace comme une épidémie mondiale, inventant, entre autres choses, le néologisme « globésité ». La conclusion du rapport est plutôt sombre :

« Sans changement social, une importante et croissante proportion d'adultes succombera aux complications médicales de l'obésité. En effet, le fardeau médical de l'obésité menace déjà d'engorger les services de santé. L'éventail des problèmes constatés dans les pays développés et en voie de développement a un impact si négatif qu'il devrait être considéré aujourd'hui comme le principal problème de santé publique à résoudre. » (Organisation mondiale de la santé, 1997, p. 2) (Traduction)

La reconnaissance du problème a évolué considérablement. Lorsque les National Institutes of Health (NIH) ont convoqué, en 1985, une conférence de consensus sur les conséquences de l'obésité pour la santé, le premier constat a été le caractère désormais indéniable des preuves selon lesquelles l'obésité, définie comme le stockage excessif d'énergie sous forme de graisse, influait sur la santé et la longévité (NIH, 1985). La nature prudente de la conclusion montre bien à quel point est récente la reconnaissance de l'obésité comme un très grave problème médical. Le même groupe a néanmoins eu la perspicacité de reconnaître la nature interdisciplinaire du problème, signalant qu' « il est presque certain que l'obésité a de multiples causes et qu'il existe différents types d'obésité » (NIH, 1985). Quoique la division de l'obésité en types puisse être nécessaire aux fins de la recherche en la matière, l'aspect biopsychosocial du problème justifie également la conception d'un « continuum de la recherche sur l'obésité » qui s'étend de la mesure, de la génétique et du métabolisme jusqu'à l'épidémiologie, à la politique publique, à la chirurgie et à la prévention (Bouchard, 2008).

Au Canada, l'obésité est un thème stratégique de l'Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète (INMD) des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) depuis 2001². Le fait que l'accent soit mis sur une seule priorité stratégique depuis près de huit ans, et la volonté accrue de démontrer les avantages de la recherche en santé, a incité l'Unité de l'évaluation de l'impact des IRSC à évaluer l'impact global de l'initiative Obésité et poids corporel sain des IRSC et de la recherche sur l'obésité à ce jour. Dans ce contexte, des données bibliométriques peuvent nous aider à comprendre l'importance de pareille recherche au Canada ainsi que son impact scientifique.

Le présent rapport se veut une analyse des tendances mondiales dans la recherche sur l'obésité, en accordant une attention particulière aux chercheurs financés par les IRSC qui se penchent sur l'obésité (N=303) et les chercheurs canadiens. Les 303 chercheurs financés par les IRSC sont les chercheurs principaux dont la recherche subventionnée par les IRSC a été considérée comme pertinente par rapport à l'obésité et a pris fin entre 2001 et 2007. Une décision a été prise de limiter l'ensemble de chercheurs à ceux dont les travaux avaient le plus de chances d'avoir été publiés, à savoir les chercheurs dont les subventions avaient pris fin au plus tard en 2007. Cette décision a entraîné une réduction du nombre de chercheurs dans notre ensemble et peut avoir éliminé des chercheurs dont les travaux ont été publiés avant la fin de leur subvention. Le dernier groupe de chercheurs ferait alors partie du groupe des « chercheurs canadiens », avec les chercheurs qui peuvent avoir été financés par les IRSC pour des travaux considérés ne pas avoir directement rapport à l'obésité, mais quand même publiés dans le domaine de l'obésité. En d'autres termes, nous croyons que notre façon de sélectionner les chercheurs a créé un biais de nature à faire sous-estimer le nombre de chercheurs sur l'obésité financés par les IRSC et le nombre de leurs publications. La section 1 présente les méthodes utilisées dans le rapport. Ensuite, deux analyses principales sont fournies. La première partie traite de la recherche dont le thème central est l'obésité, selon une définition étroite d'obésité reposant sur des mots clés trouvés dans les titres d'articles et les mots clés des auteurs, ainsi que sur une liste de publications sur l'obésité. Dans la deuxième partie, une définition moins restrictive d'obésité est utilisée, ainsi que les mêmes mots clés recherchés dans les résumés d'articles publiés dans quatre sous-domaines : endocrinologie (diabète), santé cardiovasculaire, nutrition et diététique, et gastroentérologie (y compris hépatologie).

1 Méthodes

1.1 Base de données

Les données bibliométriques présentées ici proviennent de la Banque de données bibliométriques canadienne (BDBC^MC), construite par l'Observatoire des sciences et des technologies (OST) à l'aide du Web of Science (WoS) de Thomson Reuters. Le WoS est constitué de trois bases de données : le Science Citation Index Expanded^MC, le Social Sciences Citation Index^MC et l'Arts & Humanities Citation Index^MC, qui englobent plus de 9 000 publications dans tous les domaines de la science. Ainsi, les statistiques présentées ici ne comprennent pas tous les documents qui peuvent avoir été publiés par des chercheurs canadiens ou étrangers, car certains travaux sont diffusés par d'autres médias scientifiques non indexés par le WoS (p. ex. des revues très spécialisées, des revues nationales, la littérature grise, et surtout les travaux de congrès non publiés dans des revues). Ce que ces statistiques mesurent, toutefois, ce sont les publications qui sont les plus visibles internationalement et donc les plus visibles pour les milieux scientifiques canadiens et internationaux. De plus, ces statistiques correspondent à la part de la production scientifique qui a le plus de chances d'être citée.

Bien que la base de données de l'OST inclue plusieurs types de documents, seuls les articles, les notes de recherche et les articles de synthèse sont généralement retenus pour la production d'études bibliométriques, car ce sont les principaux moyens de dissémination des connaissances nouvelles. La base de données de l'OST utilise une classification par discipline mise au point par CHI Research et utilisée par la National Science Foundation (NSF) aux États-Unis. Le principal avantage de cette classification par rapport à celle du WoS est qu'elle permet la catégorisation de chaque revue de façon exclusive à l'intérieur d'une seule discipline, ce qui prévient un double comptage quand les données sont présentées par discipline.

Malheureusement, ni la classification par discipline de la NSF ni celle du WoS n'ont de catégorie pour l'obésité. En conséquence, la première difficulté dans la présente étude consistait à circonscrire la recherche sur l'obésité à l'aide d'un ensemble de mots clés et de revues. Après l'analyse des dossiers de publication des chercheurs financés par les IRSC dans le domaine de l'obésité (voir section 1.4 pour les détails), une liste de mots clés relatifs à l'obésité et de revues consacrées à l'obésité a été dressée en collaboration avec les IRSC (tableau 1). Afin de mesurer le noyau de la recherche sur l'obésité – c'est-à-dire les articles où l'obésité est le principal thème et non un aspect secondaire –, les mots clés en question ont été recherchés dans les champs titre et mots clés de l'auteur de la base de données de l'OST. Les articles extraits à l'aide de cette stratégie, en plus de tous les articles publiés dans huit revues consacrées à l'obésité, forment l'ensemble de données des articles dont l'obésité est le thème central qui sont analysés à la section 2 du présent rapport. Cette analyse porte également sur les articles liés à l'obésité et trouvés dans une liste de revues cliniques et canadiennes choisies par les IRSC (voir l'annexe 1).

Tableau 1 - Revues et mots clés utilisés pour la définition centrale de la recherche sur l'obésité

La deuxième analyse (recherche sur l'obésité en périphérie) est fondée sur une définition moins restrictive de l'obésité. Les mots clés relatifs à l'obésité (tableau 1) sont recherchés dans le champ Résumé des articles. Afin de minimiser le nombre de faux positifs, cette analyse est limitée aux domaines de l'endocrinologie (diabète), du système cardiovasculaire, de la nutrition et de la diététique, et de la gastroentérologie (y compris l'hépatologie). La liste des revues dans chaque sous-domaine se trouve à l'annexe 2, et l'ensemble de données est analysé à la section 3. Ces analyses comparent les articles dont les auteurs sont des chercheurs financés par les IRSC et les articles canadiens aux articles dont les auteurs sont des chercheurs de pays du G7³.

1.2 Indicateurs

Nombre de publications : Le nombre d'articles scientifiques dont les auteurs sont des chercheurs financés par les IRSC (d'après le nom des auteurs) ou des chercheurs de pays du G7 (d'après l'adresse des auteurs). Ces nombres sont fondés sur un compte « entier » des articles scientifiques, ce qui signifie qu'un article est attribué à une entité quand au moins un des auteurs appartient à cette entité, indépendamment de son rang dans l'ordre des auteurs.

Moyenne des citations relatives (MCR) : Le nombre de citations dont les articles ont fait l'objet sur une période de trois ans suivant leur année de publication. Par exemple, pour les articles publiés en 2000, les citations faites entre 2000 et 2003 sont comptées. La dernière année disponible dans la base de données de l'OST est 2007, ce qui signifie que les comptes de citations pour les articles publiés entre 2005 et 2007 sont incomplets. Ces citations sont normalisées par le nombre moyen de citations dont les articles ont fait l'objet dans le même sous-domaine, de manière à tenir compte du fait que les pratiques en matière de citations sont différentes dans chaque sous-domaine. Lorsque la MCR est supérieure à 1, cela signifie qu'un groupe de chercheurs surpasse la moyenne mondiale; lorsqu'elle est inférieure à 1, cela signifie au contraire que le groupe de chercheurs est cité moins souvent que la moyenne mondiale.

Facteur d'impact relatif moyen (FIRM) : Un indicateur de la qualité des revues dans lesquelles un groupe ou des chercheurs publient. Chaque revue a un facteur d'impact (FI), qui est calculé annuellement par Thomson Scientific sur la base du nombre de citations dont a fait l'objet une revue par rapport au nombre d'articles qu'elle a publiés. Le FI des articles est calculé en attribuant à ceux-ci le FI des revues dans lesquelles ils sont publiés. Afin de tenir compte de différentes caractéristiques de citation dans l'ensemble des domaines et sous-domaines scientifiques (p. ex. pour tenir compte du plus grand nombre de citations en recherche biomédicale plutôt qu'en mathématiques), le FI de chaque article est ensuite divisé par le FI moyen des articles dans le sous-domaine pour obtenir un facteur d'impact relatif (FIR). Le FIRM d'un groupe donné de chercheurs est calculé en utilisant le FIR moyen de chaque article publié par ce groupe. Lorsque le FIRM est supérieur à 1, cela signifie qu'un groupe de chercheurs surpasse la moyenne mondiale; lorsqu'il est inférieur à 1, cela signifie au contraire que les travaux du groupe de chercheurs sont publiés dans des revues qui sont citées moins souvent que la moyenne mondiale.

Indice de spécialisation (IS) : L'intensité de la recherche d'un groupe de chercheurs dans un secteur de recherche donné (c'est-à-dire un domaine ou un sous-domaine) par rapport à l'intensité de la recherche d'un groupe de référence (habituellement le monde) dans le même domaine de recherche. Un IS supérieur à 1 signifie qu'un groupe donné de chercheurs est spécialisé dans un domaine de recherche donné par rapport au groupe de référence, alors qu'un indice inférieur à 1 signifie qu'il n'est pas spécialisé.

Taux de collaboration internationale : L'intensité relative de la collaboration scientifique entre pays est calculée en divisant le nombre d'articles publiés dans un pays donné avec au moins une adresse étrangère par le nombre total d'articles du pays en question.

1.3 Test statistique

Afin de déterminer combien significatives étaient les différences observées entre les articles de chercheurs financés par les IRSC et les articles du G7 pour ce qui est de l'impact scientifique de la recherche, une série de tests statistiques ont été effectués à l'aide d'un progiciel de statistiques pour les sciences sociales (SPSS v.16). Étant donné que les données sur les publications et les citations ne sont pas distribuées normalement — une minorité de chercheurs hautement productifs compte pour la majorité des articles, et une minorité d'articles compte pour la majorité des citations —, un test statistique non paramétrique, le test U de Mann-Whitney (Mann et Whitney, 1947), a été utilisé.

1.4 Reconstitution des dossiers de publication

Comme conseil de recherches, les IRSC ne font pas partie des adresses des auteurs dans les articles scientifiques. Par conséquent, afin de compiler des statistiques bibliométriques sur la recherche financée par les IRSC, il faut reconstituer la liste des publications des chercheurs financés par l'organisme. Il s'agit d'un processus en deux temps. Premièrement, l'appariement automatique des noms dans la liste des chercheurs financés par les IRSC a été fait avec les noms des auteurs dans la base de données bibliométrique. Deuxièmement, afin d'éviter les surestimations causées par des homonymes, nous avons épuré manuellement le dossier de chaque chercheur.

1.4.1 Appariement automatique

Avant de procéder à l'appariement automatique, nous avons transformé tous les noms dans la liste des chercheurs financés par les IRSC (N=303) pour les mettre sous la même forme que le nom des auteurs dans la base de données bibliométrique, puisque les noms des auteurs dans cette dernière n'incluent pas les prénoms des auteurs, mais seulement leur(s) initiale(s). Par exemple, « Jean A. Tremblay » est transformé en « Tremblay-JA » et également en « Tremblay-J », pour éviter que les publications où le deuxième prénom (ou l'initiale) a été omis ne soient oubliées. Nous avons ensuite lancé une recherche pour retrouver, à l'aide du nom transformé de chaque chercheur, tous les articles publiés entre 1998 et 2007.

Il est important de noter que cet appariement rudimentaire donne lieu à une surestimation du nombre de publications, en particulier dans le cas des chercheurs qui ont des noms de famille communs, en raison des restrictions suivantes de l'indexation du WoS :

1. N'est incluse que l'initiale du prénom. Jean Tremblay, Jacques Tremblay et Jeanne Tremblay sont tous identifiés comme « Tremblay-J ».
2. Aucune information n'est fournie sur la relation entre le nom des auteurs et leur établissement d'affiliation (p. ex. Université de l'Alberta, Université McGill, Université McMaster, Université Harvard). Ainsi, pour un article donné signé par Jean, Jacques et Paul, et où les noms des universités McGill, Harvard et de l'Alberta apparaissent, il est impossible de déterminer l'affiliation de chaque chercheur, car il existe plusieurs combinaisons possibles. Le problème des homonymes n'est donc pas limité aux chercheurs du même établissement; il se pose pour tous les collaborateurs dans tous les établissements dans le monde.

À l'aide d'un échantillon de dossiers de publication épurés des universités de la province de Québec, nous avons récemment estimé l'ampleur du problème d'homonymie (N=9 273). Le résultat de l'exercice a été le suivant :

• la production de 4 156 chercheurs (44,8 %) n'était pas surestimée (pas d'homonymes);
• la production de 518 chercheurs (5,6 %) était surestimée de 1 % à 24,9 %;
• la production de 517 chercheurs (5,6 %) était surestimée de 25 % à 49,9 %;
• la production de 702 chercheurs (7,6 %) était surestimée de 50 % à 74,9 %;
• la production de 863 chercheurs (9,3 %) était surestimée de 75 % à 99,9 %;
• la production de 2 517 chercheurs (27,1 %) était surestimée de 100 %, ce qui signifie par contre qu'ils n'avaient signé aucun article (les auteurs de tous les articles étaient des homonymes, c'est-à-dire des personnes qui avaient le même nom de famille et les mêmes initiales).

Un appariement automatique est donc valide pour environ 45 % des chercheurs. C'est donc dire que la production scientifique des 55 % restants des chercheurs est surestimée de façon significative. Puisque nous ne pouvons pas savoir a priori quels sont les chercheurs dont la production sera surestimée ou ne le sera pas, nous devons valider manuellement chaque article de chaque chercheur.

1.4.2 Validation manuelle

L'épuration des dossiers de publication consiste à retirer les publications attribuées par erreur à un chercheur par la procédure d'appariement automatique (décrite ci-dessus). En d'autres termes, elle vise à corriger les surestimations qui résultent de l'appariement automatique. À cette fin, nous examinons soigneusement tous les articles dans chaque liste de publications, en accordant une attention particulière aux disciplines et aux sujets particuliers. Les publications correspondent-elles à la discipline du chercheur comme en fait foi son affiliation départementale? Les publications ont-elles une portée plus vaste que ce qui serait attendu d'un chercheur individuel? Par exemple, nous mettrions sérieusement en doute l'attribution d'un article en génie à un chercheur en santé, ou d'un article en physique à un sociologue. Toutefois, il importe de noter que nous ne pouvons pas nous en remettre mécaniquement à l'affiliation départementale d'un chercheur pour valider les publications dans son dossier, un chercheur médical pouvant, par exemple, publier des articles en éthique médicale dans une revue de philosophie.

2 La recherche dont le thème central est l'obésité

Cette section du rapport se veut une analyse des tendances relatives à la publication, à l'impact et à la collaboration dans la recherche sur l'obésité en utilisant la définition du noyau de la recherche sur l'obésité présentée à la section 1.1.

2.1 Nombre de publications

La Figure 1, la Figure 2 et le Tableau 2 présentent les tendances mondiales dans la recherche sur l'obésité. Ils montrent que le nombre d'articles sur l'obésité dans le monde a constamment augmenté depuis 1998, passant de 4 000 à plus de 11 000 sur une période de 10 ans. Le Canada se classe septième pour l'ensemble de la période, mais troisième en 2007, résultat d'une production nettement accrue après 2003. Le nombre d'articles rédigés par des chercheurs financés par les IRSC augmente aussi constamment de 1998 à 2007. Plus précisément, les articles dont les auteurs sont des chercheurs financés par les IRSC dans le domaine de l'obésité ont augmenté de plus de 400 %, passant de 37 en 1998 à 163 en 2007. Comme dans la plupart des domaines scientifiques, les États-Unis sont le pays où sont publiés le plus d'articles sur l'obésité; suivent le Royaume-Uni, le Japon et la France (Figure 2).

Figure 1 -Nombre de publications sur l'obésité (thème central) dans le monde, dans les pays du G7 et aux États-Unis, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

Figure 2 - Nombre de publications sur l'obésité (thème central) dans des pays choisis et par des chercheurs sur l'obésité financés par les IRSC, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

Tableau 2 - Nombre de publications sur l'obésité (thème central) dans le monde, dans les pays du G7 et par des chercheurs sur l'obésité financés par les IRSC, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

La Figure 3 et la Figure 4 présentent, pour le domaine de l'obésité, la part des articles sur l'obésité financés par les IRSC sur le nombre total d'articles canadiens sur l'obésité, ainsi que la part des articles canadiens sur le nombre total d'articles sur l'obésité dans le G7. Avec un total de 921 articles canadiens entre 1998 et 2007, les IRSC représentent le plus important réseau de recherche sur l'obésité au Canada, comptant pour 52 % de cette recherche. Ce pourcentage varie, cependant, au cours de cette période (Figure 3). Il passe de 42 % en 1998, son point le plus bas, à 51 % en 2002 et à 50 % en 2007, et atteint un sommet, à savoir 57 %, en 2000 et en 2004. Après avoir diminué entre 1999 et 2005, la part des articles sur l'obésité dont les auteurs sont des chercheurs canadiens augmente à la fin de la période et représente plus de 4 % des articles du G7 en 2007. Comme les articles de chercheurs financés par les IRSC comptent pour environ 50 % des publications canadiennes dans le domaine de l'obésité, c'est donc dire que les articles sur l'obésité rédigés grâce à des fonds des IRSC représentent 2 % du nombre total d'articles sur l'obésité dans le G7.

Figure 3 - Part des articles financés par les IRSC parmi les articles canadiens sur l'obésité (thème central), 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

Figure 4 - Part des articles canadiens parmi les articles sur l'obésité (thème central) dans le G7, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

La Figure 5 présente le pourcentage d'articles dont le thème central est l'obésité parmi tous les articles dont les auteurs sont des chercheurs financés par les IRSC. Ce pourcentage est passé de 10,4 en 2001 à 17,5 en 2007, ce qui donne à penser que les IRSC financent de plus en plus de chercheurs dont le principal sujet de recherche est l'obésité.

Figure 5 - Part des articles sur l'obésité (thème central) parmi les articles de chercheurs financés par les IRSC, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

2.2 Impact scientifique

L'impact scientifique est déterminé à l'aide de deux mesures : le facteur d'impact relatif moyen (FIRM) et la moyenne des citations relatives (MCR). La Figure 6 compare la MCR des articles de chercheurs financés par les IRSC à celle des articles canadiens de chercheurs non financés par les IRSC. Elle montre que l'impact des articles canadiens de chercheurs non financés par les IRSC est (légèrement) supérieur à celui des articles de chercheurs financés par les IRSC seulement en 2004 et en 2006, et qu'il est bien inférieur toutes les autres années. Comme il a été indiqué précédemment, la MCR des articles canadiens de chercheurs non financés par les IRSC est significativement inférieure (p < 0,05) à celle des articles de chercheurs financés par les IRSC pour l'ensemble de la période.

Figure 6 - Facteur d'impact relatif moyen (FIRM) et moyenne des citations relatives (MCR) pour les articles sur l'obésité (thème central) de chercheurs financés par les IRSC et d'autres chercheurs canadiens, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

Le Tableau 3 présente les valeurs de la MCR et du FIRM de pays au cours des deux périodes de cinq ans que couvre le présent rapport, ainsi que sur l'ensemble de la période de 10 ans. On s'aperçoit que les moyennes mondiales sont supérieures à 1; cela s'explique par le fait que les articles sur l'obésité, en moyenne, sont publiés dans des revues dont les facteurs d'impact sont plus élevés et qui font l'objet de plus de citations que les revues ou les articles publiés dans le même sous-domaine en moyenne. Le Tableau 3 montre aussi que, sauf aux États-Unis, tous les pays améliorent leur FIRM pour l'obésité. Par rapport aux deux mesures, le Canada se compare à l'ensemble du G7. Le FIRM du Canada est inférieur à celui des États-Unis, égal à celui du Royaume-Uni, et supérieur à celui de tous les autres pays. Quant à la MCR, le Canada fait moins bien que les États-Unis et le Royaume-Uni, mais mieux que tous les autres pays. En termes absolus, le rendement du Canada s'est amélioré selon les deux indices entre les deux périodes de cinq ans.

Sur une autre échelle, les valeurs du FIRM pour les IRSC sont très semblables à ce qu'elles sont pour les articles canadiens — même en excluant les articles par des chercheurs financés par les IRSC du total canadien — mais la MCR pour les IRSC est plus élevée que la moyenne canadienne. Étant donné que les articles des IRSC représentent plus de 50 % des articles canadiens, c'est dire que les articles publiés par des chercheurs non financés par les IRSC ont un impact scientifique beaucoup moins considérable. À 1,43 pour la période de 10 ans, la MCR pour les articles de chercheurs canadiens non financés par les IRSC est en réalité beaucoup plus basse (p < 0,05) que celle pour les articles de chercheurs financés par les IRSC (1,64). Enfin, comparativement à l'ensemble du G7, les articles de chercheurs financés par les IRSC ont une MCR (p < 0,05) et un FIRM (p < 0,05) supérieurs.

Tableau 3 - Facteur d'impact relatif moyen (FIRM) et moyenne des citations relatives (MCR) pour le monde, les pays du G7 et les IRSC (articles dont le thème central est l'obésité), 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

2.3 Collaboration

2.3.1 Collaboration internationale

La Figure 7 présente le pourcentage de collaboration internationale pour les articles de pays du G7 et ceux des IRSC. Elle montre que le pourcentage de collaboration internationale pour les IRSC est plus élevé que celui pour l'ensemble des pays du G7 entre 1999 et 2006. Toutefois, ce pourcentage diminue à compter de 2005 et, en 2007, les IRSC sont dépassés par tous les pays du G7 sauf le Japon et les États-Unis. D'un autre côté, les taux de collaboration internationale ont augmenté régulièrement dans tous les pays sauf au Japon et au Canada. Enfin, il importe de noter que la collaboration en recherche sur l'obésité en général est un peu moins commune que dans la recherche scientifique en général (c'est-à-dire dans tous les domaines combinés). Par exemple, en 2007, 42 % des articles canadiens sur l'obésité ont été rédigés avec des coauteurs étrangers, alors que ce pourcentage est de 45 dans tous les domaines combinés.

Figure 7 - Pourcentage de collaboration internationale dans les publications sur l'obésité (thème central) pour le monde, les pays du G7 et les IRSC, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

2.3.2 Collaboration entre établissements

La Figure 8 a été créée à l'aide des logiciels Netdraw (Borgatti, 2002) et UCINET (Borgatti, Everett et Freeman, 2002) et présente le réseau de collaboration entre les établissements canadiens où se fait de la recherche sur l'obésité. L'épaisseur des traits entre les établissements correspond à l'intensité de la collaboration, et la taille de chaque noeud (représentant les établissements) est fonction de leur centralité (importance) dans le réseau. La collaboration entre établissements est mesurée par les cosignatures : un article est considéré comme le résultat d'une collaboration entre établissements si au moins deux adresses de deux établissements différents y apparaissent.

Cette figure démontre que la recherche canadienne sur l'obésité est divisée principalement en deux grappes. La plus importante grappe est composée d'établissements surtout du Québec, et de certains autres de l'Est et du Sud de l'Ontario. Les noeuds centraux de cette grappe sont l'Université Laval et, dans une moindre mesure, l'Université de Montréal et l'Université McGill. La deuxième grappe a pour centre l'Université de Toronto et l'Université McMaster. Presque tous les établissements qui font partie de cette grappe sont situés dans le Sud et l'Ouest de l'Ontario ou dans les provinces des Prairies. Les collaborations avec des établissements étrangers sont moins fréquentes pour cette grappe, et les liens de collaboration sont moins solides. Il est aussi intéressant de noter que l'Université Queen's est le seul pont entre ces deux grappes. Enfin, une plus petite grappe est formée d'établissements de la Colombie-Britannique et de Terre-Neuve. Comme il a été démontré pour tous les domaines scientifiques (Larivière, Gingras et Archambault, 2006), les schèmes canadiens de collaboration sont influencés par la proximité géographique et la langue. Il n'est donc pas surprenant de constater que les établissements du Québec collaborent davantage entre eux et qu'ils sont les seuls à collaborer avec des partenaires français.

Figure 8 - Réseau canadien de collaboration entre établissements en recherche sur l'obésité (thème central), y compris les établissements étrangers (5 collaborations ou plus), 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

La Figure 9 montre les collaborations entre établissements pour le sous-ensemble des articles de chercheurs financés par les IRSC pour les établissements qui comptent au moins trois articles résultant d'une collaboration entre établissements. Sans surprise, la tendance est semblable à ce qui a été observé pour la recherche canadienne dans son ensemble : il y a deux grappes principales, et l'Université Queen's est le seul lien entre ces deux grappes. L'Université Laval est le noeud central de la grappe principale, et l'Université McGill, l'Université de Montréal et l'Université d'Ottawa sont aussi d'importants établissements dans cette grappe. La deuxième grappe est centrée autour de l'Université de Toronto et comprend l'Université Western Ontario, l'Université McMaster, et d'autres établissements du centre et de l'Ouest du pays.

Figure 9 - Collaboration entre établissements de chercheurs financés par les IRSC dans le domaine de l'obésité (thème central), y compris les établissements étrangers (5 collaborations ou plus), 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

2.4 Spécialisation

La Figure 10 présente une image dynamique de la spécialisation (IS, axe des x) et de l'impact (MCR, axe des y) en recherche sur l'obésité pour les pays du G7 et les IRSC de 1998 à 2002 et de 2003 à 2007. Elle permet de voir, dans le quadrant supérieur droit, les pays qui sont spécialisés et qui exercent un impact considérable sur la recherche liée à l'obésité. Bien que tous les pays à l'étude obtiennent des valeurs supérieures à 1 pour la MCR, ils ne sont pas tous spécialisés dans la recherche sur l'obésité. Comme on peut s'y attendre, les chercheurs financés par les IRSC sont les plus spécialisés en obésité. Toutefois, cette spécialisation diminue entre les deux périodes de cinq ans, ce qui peut s'expliquer soit par une augmentation des articles de recherche sur d'autres sujets que l'obésité par des chercheurs financés par les IRSC, soit par une augmentation du nombre d'articles sur l'obésité dans le monde. La spécialisation en recherche sur l'obésité au Canada, en Italie et en France a également diminué entre les deux périodes de cinq ans. À l'inverse, la spécialisation en recherche sur l'obésité a augmenté au Japon, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Au cours de la période de 10 ans, ces trois pays, en plus de la France, demeurent moins spécialisés en recherche sur l'obésité que l'Italie, le Canada et les États-Unis.

Figure 10 - Indice de spécialisation et moyenne des citations relatives (MCR) des pays du G7 et des IRSC pour la recherche sur l'obésité (thème central), 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

2.5 Recherche sur l'obésité dans une sélection de revues canadiennes et cliniques

2.5.1 Nombre de publications

La Figure 11, la Figure 12 et le Tableau 4 présentent le nombre annuel d'articles sur l'obésité publiés dans une sélection de revues canadiennes et cliniques, ce qui représente un sous-ensemble de la recherche dont l'obésité est le thème central (voir l'annexe 1). Comme les revues canadiennes sont surreprésentées dans cet échantillon, seules les données pour le Canada et les chercheurs financés par les IRSC sont analysées. Bien que le pourcentage d'articles de chercheurs financés par les IRSC parmi tous les articles canadiens ait diminué entre 2006 et 2007, ce pourcentage est supérieur à celui de l'ensemble de la recherche dont le thème central est l'obésité (68 % par rapport à 52 %). Cet écart donne à penser que les articles de chercheurs financés par les IRSC portent plus sur les aspects canadiens et cliniques de l'obésité que les autres articles canadiens sur l'obésité.

Figure 11 - Nombre d'articles sur l'obésité de chercheurs financés par les IRSC et de chercheurs canadiens dans un échantillon de revues canadiennes et cliniques, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

Figure 12 - Part des articles sur l'obésité de chercheurs financés par les IRSC dans un échantillon de revues canadiennes et cliniques, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

Tableau 4 - Nombre d'articles sur l'obésité de chercheurs financés par les IRSC et de chercheurs canadiens dans un échantillon de revues canadiennes et cliniques, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

2.5.2 Impact scientifique

La Figure 13 et la Figure 14 présentent des mesures de l'impact scientifique de ce sous-ensemble d'articles. Les mesures de la MCR (Figure 13) et du FIRM (Figure 14) sont plus élevées pour les articles de chercheurs financés par les IRSC que pour les articles canadiens (à l'exclusion de ceux qui sont de chercheurs financés par les IRSC). Même s'il n'y a pas de différence statistiquement significative pour la MCR entre les articles de chercheurs financés par les IRSC et les articles canadiens pris globalement, une légère différence est statistiquement significative si l'on compare les articles de chercheurs financés par les IRSC et les articles de chercheurs canadiens non financés par les IRSC (p < 0,1). De même, les articles de chercheurs financés par les IRSC ont un FIRM significativement plus élevé (p < 0,05) que les articles de chercheurs canadiens non financés par les IRSC. Lorsque les articles canadiens sont inclus, toutefois, la différence n'est plus statistiquement significative.

Figure 13 - Moyenne des citations relatives (MCR) des articles sur l'obésité de chercheurs des IRSC et de chercheurs canadiens dans un échantillon de revues canadiennes et cliniques, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

Figure 14 - Facteur d'impact relatif moyen (FIRM) des articles sur l'obésité de chercheurs des IRSC et de chercheurs canadiens dans un échantillon de revues canadiennes et cliniques, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

3 Recherche sur l'obésité en périphérie

La dernière section du présent rapport présente des analyses des publications résultant de la recherche financée par les IRSC en périphérie de l'obésité, par pays et selon leur impact. Les mots clés de l'obésité (Tableau 1) sont recherchés dans le champ Résumé des articles. Afin de réduire au minimum le nombre de faux positifs, seules les publications de quatre sous-domaines sont considérées : endocrinologie (diabète), système cardiovasculaire, nutrition et diététique, et gastroentérologie (y compris hépatologie). La liste des revues dans chaque sous-domaine se trouve à l'annexe 2.

3.1 Nombre de publications

La Figure 15, la Figure 16 et le Tableau 5 montrent le nombre annuel d'articles sur l'obésité (périphérie) publiés dans les pays du G7 et par des chercheurs financés par les IRSC. On peut constater que l'augmentation du nombre d'articles a été moins prononcée que pour l'ensemble des articles dont l'obésité était le thème central. En particulier, le nombre d'articles publiés en périphérie de l'obésité partout dans le monde est passé de 1 730 à 3 866 de 1998 à 2007, une augmentation de 223 % comparativement à 266 % pour les articles dont l'obésité est le thème central. Comme prévu, les États-Unis sont le pays le plus actif, suivis du Royaume-Uni. Comme pour les articles dont l'obésité est le thème central, le Canada vient au dernier rang parmi tous les pays à l'étude au cours de l'ensemble de la période. Et contrairement à ce qui avait été le cas de la recherche dont l'obésité est le thème central, il n'a pas vraiment amélioré son rang au cours de la période. Il importe de remarquer que les articles de chercheurs financés par les IRSC dans ce domaine ont augmenté de 286 % au cours de la période de 10 ans (de 37 à 106 articles). C'est une augmentation plus modeste que celle obtenue pour la recherche ayant pour thème central l'obésité, mais c'est néanmoins la plus marquée parmi les pays pour la recherche en périphérie de l'obésité. Le Tableau 5 et le Tableau 6 montrent le nombre de publications par pays en nombres absolus.

Figure 15 - Nombre de publications sur l'obésité (périphérie) pour le monde, les pays du G7 et les États-Unis, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

Figure 16 - Nombre de publications sur l'obésité (périphérie) pour des pays choisis et les chercheurs financés par les IRSC, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

Tableau 5 - Nombre de publications sur l'obésité (périphérie) dans le monde, dans les pays du G7 et par des chercheurs financés par les IRSC, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

La part des articles de chercheurs financés par les IRSC dans tous les articles canadiens (en périphérie de la recherche sur l'obésité) est demeurée relativement stable au cours de la période, à 59 % environ (Figure 17). Ce pourcentage est plus élevé que le pourcentage d'articles de chercheurs financés par les IRSC dont l'obésité est le thème central (52 %). En outre, le pourcentage d'articles canadiens sur l'obésité (périphérie) dans le G7 a augmenté plus ou moins graduellement au cours de la période (contrairement à ce qui a été le cas pour la recherche dont l'obésité est le thème central), passant de 6,2 % en 1998 à 7,6 % en 2007 (Figure 18).

Figure 17 - Part des articles de chercheurs financés par les IRSC dans les articles canadiens sur l'obésité (périphérie), 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

Figure 18 - Part des articles canadiens dans les articles sur l'obésité (périphérie) du G7, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

3.2 Impact scientifique

Le Tableau 6 présente des mesures de l'impact pour les IRSC et des pays choisis dans des sous-domaines de recherche en périphérie de l'obésité. Dans trois des quatre sous-domaines, l'impact des IRSC est supérieur à celui du Canada dans l'ensemble (la MCR est inférieure en gastroentérologie, et le FIRM est inférieur en endocrinologie). De façon plus précise, la MCR des articles (périphérie) de chercheurs financés par les IRSC en endocrinologie et le FIRM de leurs articles sur le système cardiovasculaire sont les plus élevés parmi tous les pays à l'étude. Par sous-domaine, la différence entre les articles de chercheurs financés par les IRSC et les autres articles canadiens, à l'exclusion des articles de chercheurs financés par les IRSC pour ce qui est de la MCR, est significative en endocrinologie (p < 0,01) et en nutrition et diététique (p < 0,05), et la différence pour ce qui est du FIRM est significative en recherche sur le système cardiovasculaire (p < 0,05) et en nutrition et diététique (p < 0,001).

Néanmoins, par sous-domaine, la différence au niveau de la MCR entre les IRSC et le G7 est significative pour la recherche sur le système cardiovasculaire (p < 0,05) et en endocrinologie (p < 0,01), et les différences au niveau du FIRM sont significatives en recherche sur le système cardiovasculaire (p < 0,001), en endocrinologie (p < 0,05), et en nutrition et diététique (p < 0,01). Si l'on exclut du G7 les articles en provenance des États-Unis, les différences dans la MCR deviennent significatives en nutrition et diététique (p < 0,05). En raison seulement du nombre d'articles de chercheurs financés par les IRSC en gastroentérologie, les données sur l'impact scientifique ne sont pas significatives dans ce sous-domaine (N.S. : non significatif).

Lorsque ces quatre spécialités sont considérées ensemble pour toute la période, la mesure de la MCR pour les articles de chercheurs financés par les IRSC est plus élevée que celle pour tous les articles canadiens (p < 0,05) et ceux du G7 (p < 0,001). Le FIRM de 1,21 pour les IRSC n'est pas significativement différent de ce facteur pour l'ensemble du Canada (1,17), mais il est de loin supérieur à celui pour le G7 (1,12; p < 0,001).

Tableau 6 - Moyenne des citations relatives (MCR) et facteur d'impact relatif moyen (FIRM) de pays choisis dans la recherche sur l'obésité (périphérie), par sous-domaine, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

3.3 Spécialisation

Enfin, le Tableau 7 présente des indices de spécialisation pour des pays choisis dans chacun des quatre sous-domaines en périphérie de la recherche sur l'obésité. L'indice de spécialisation est un jeu à somme nulle, ce qui signifie qu'un pays ne peut être spécialisé dans tous les sous-domaines. Bien que tous les pays, sauf les États-Unis, soient spécialisés dans les aspects endocriniens de l'obésité, seuls l'Italie et le Japon sont spécialisés dans la recherche gastro-entérologique sur l'obésité. Les pays d'expression non anglophone sont spécialisés dans la recherche cardiovasculaire relative à l'obésité, tandis que les pays anglophones sont spécialisés dans les aspects préventifs de l'obésité en nutrition et en diététique. La recherche sur l'obésité financée par les IRSC est hautement spécialisée en endocrinologie; elle est aussi devenue plus spécialisée par rapport au système cardiovasculaire ainsi qu'à la nutrition et à la diététique, mais elle n'est pas spécialisée en gastroentérologie.

Tableau 7 - Indice de spécialisation et nombre d'articles sur l'obésité (périphérie) de pays choisis, par sous-domaine, 1998-2007

Source : Observatoire des sciences et des technologies, base de données du WoS

Conclusion

Le présent rapport offre une évaluation empirique de la recherche canadienne et internationale sur l'obésité, en accordant une attention particulière à un groupe de 303 chercheurs financés par les IRSC en matière d'obésité. Deux ensembles de données de recherche sur l'obésité ont été analysés pour la période de 1998 à 2007.

Le premier ensemble de données ne comprend que la recherche dont l'obésité est le thème central, c'est-à-dire les articles qui ont des mots clés en lien avec l'obésité dans leur résumé et leur titre, ainsi que tous les articles publiés dans huit revues consacrées à l'obésité. L'analyse de cet ensemble de données a démontré que, pour ce qui est du nombre d'articles, le Canada se situe au septième rang parmi les pays du G7 pour l'ensemble de la période de 10 ans, mais occupe le troisième rang à la fin de cette période (2007), derrière les États-Unis et le Royaume-Uni, mais devant le Japon, l'Allemagne, la France et l'Italie. Les chercheurs financés par les IRSC comptent pour 52 % des articles de recherche canadiens dont le thème central est l'obésité. Le nombre d'articles rédigés par des chercheurs financés par les IRSC a augmenté de plus de 400 %, passant de 37 en 1998 à 163 en 2007. De même, le pourcentage d'articles ayant l'obésité comme thème central parmi tous les articles dont les auteurs sont des chercheurs financés par les IRSC dans le domaine de l'obésité est passé de 10,4 % en 2001 à 17,5 % en 2007, ce qui donne à penser que les IRSC financent de plus en plus de chercheurs pour qui l'obésité est le principal sujet de recherche. Quant à l'impact scientifique, les articles de chercheurs financés par les IRSC sur l'obésité sont cités à une fréquence significativement plus haute que les autres articles sur l'obésité publiés au Canada et dans le G7. Les activités de collaboration internationale sont les plus marquées entre les chercheurs financés par les IRSC parmi tous les pays considérés dans l'étude. La collaboration entre établissements au Canada est divisée en deux grappes : la plus importante de ces grappes est formée d'établissements du Québec (Université Laval, Université de Montréal et Université McGill), et la plus petite est centrée autour de l'Université de Toronto et de l'Université McMaster. Enfin, l'analyse d'un sous-ensemble d'articles publiés dans une sélection de revues canadiennes et cliniques (voir l'annexe 1) a démontré que les articles de chercheurs financés par les IRSC portent davantage sur les aspects canadiens et cliniques de l'obésité que les articles sur l'obésité de chercheurs canadiens non financés par les IRSC.

Le deuxième ensemble de données comprend la recherche en périphérie de l'obésité, définie comme les articles publiés dans quatre sous-domaines — endocrinologie (diabète), système cardiovasculaire, nutrition et diététique, et gastroentérologie (y compris hépatologie) — pour lesquels au moins un mot clé relatif à l'obésité a été trouvé dans le résumé. Comme pour la recherche dont l'obésité est le thème central, le Canada ferme la marche parmi tous les pays à l'étude pour la recherche en périphérie de l'obésité. Les articles de chercheurs financés par les IRSC ont augmenté de 286 % au cours de la période de 10 ans (passant de 37 à 106), ce qui représente une augmentation plus modeste que celle observée pour la recherche dont le thème central est l'obésité, mais tout de même la plus élevée parmi les pays à l'étude. Pour ce qui est de l'impact scientifique, les mesures de la MCR pour les articles de chercheurs financés par les IRSC en périphérie de l'obésité sont plus élevées que celles pour tous les articles canadiens dans le même domaine (p < 0,05) et les articles de pays du G7 (p < 0,001). Enfin, la recherche financée par les IRSC sur l'obésité est hautement spécialisée dans le sous-domaine de l'endocrinologie, est devenue plus spécialisée dans les sous-domaines du système cardiovasculaire et de la nutrition et de la diététique, mais n'est pas spécialisée dans le sousdomaine de la gastroentérologie.

Bibliographie

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Borgatti, S. P. NetDraw: Graph Visualization Software, Harvard, Analytic Technologies, 2002.

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Organisation mondiale de la santé. Obésité : prévention et prise en charge de l'épidémie mondiale, Rapport d'une consultation de l'OMS, Résumé, Genève, Organisation mondiale de la santé, 3 p., 1997.

Annexe 1. Revues canadiennes et autres revues cliniques choisies

American Journal of Clinical Nutrition
American Journal of Medecine
American Journal of Public Health
Atherosclerosis
Canadian Family Physician
Canadian Journal of Cardiology
Canadian Journal of Gastroenterology
Canadian Journal of Public Health – Revue canadienne de santé publique
Canadian Medical Association Journal
Canadian Psychology – Psychologie canadienne
Circulation
Diabetes
Diabetes Care
Diabetologia
Hypertension
Journal of Canadian Studies – Revue d'études canadiennes
Journal of Lipid Research
Public Health Nutrition

Annexe 2. Revues par sous-domaine

Système cardiovasculaire

ACP – Applied Cardiopulmonary Pathophysiology
Acta Cardiologica
Advances in Cardiology
Advances in Microcirculation
American Heart Journal
American Journal of Cardiology
American Journal of Geriatric Cardiology
American Journal of Hypertension
American Journal of Noninvasive Cardiology
Angiology
Annales de cardiologie et d'angeiologie
Annals of Noninvasive Electrocardiology
Archiv für Kreislaufforschung
Archives des maladies du coeur et des vaisseaux
Arteriosclerosis
Arteriosclerosis and Thrombosis
Arteriosclerosis, Thrombosis, and Vascular Biology
Artery
Atherosclerosis
Atherosclerosis Reviews
Atherosclerosis Supplements
Basic Research in Cardiology
Blood Pressure
Blood pressure Monitoring
Blood Vessels
British Heart Journal
Canadian Journal of Cardiology
Cardiologia
Cargiology
Cardiology Clinics
Cardiology in the Elderly
Cardiology in the Young
Cardioscience
Cardiovascular Diseases
Cardiovascular Drug Reviews
Cardiovascular Drugs and Therapy
Cardiovascular Medicine
Cardiovascular Pathology
Cardiovascular Research
Cardiovascular Risk Factors
Cardiovascular Toxicology
Catheterization and Cardiovascular Diagnosis
Catheterization and Cardiovascular Interventions
Circulation
Circulation Journal
Circulation Research
Circulatory Shock
Clinical and Applied Thrombosis-Hemostasis
Clinical and Experimental Hypertension
Clinical and Experimental Hypertension Part A – Theory and Practice
Clinical Cardiology
Clinical Research in Cardiology
Coeur
Coeur et médecine interne
Cor et vasa
Coronary Artery Disease
Current Controlled Trials in Cardiovascular Medicine
Current Hypertension Reports
Current Opinion in Cardiology
Current Opinion in Lipidology
Current Problems in Cardiology
Current Vascular Pharmacology
Echocardiography – A Journal of Cardiovascular Ultrasound and Allied Techniques
Europace
European Heart Journal
European Heart Journal Supplements
European Journal of Cardiology
European Journal of Cardio-Thoracic Surgery
European Journal of Cardiovascular Prevention & Rehabilitation
European Journal of Echocardiography
European Journal of Heart Failure
European Journal of Vascular and Endovascular Surgery
European Journal of Vascular Surgery
Geriatric Cardiovascular Medicine
Heart
Heart & Lung
Heart and Vessels
Heart Failure Reviews
Heart Rhythm
Heartweb
Herz
Herz Kreislauf
Hypertension
Hypertension Research
Hypertension Research – Clinical and Experimental
International Angiology
International Heart Journal
International Journal of Cardiac Imaging
International Journal of Cardiology
International Journal of Cardiovascular Imaging
International Journal of Microcirculation – Clinical and Experimental
International Journal of Stroke
Japanese Circulation Journal – English Edition
Japanese Heart Journal
Journal des maladies vasculaires
Journal of Applied Cardiology
Journal of Atherosclerosis and Thrombosis
Journal of Atherosclerosis Research
Journal of Cardiac Failure
Journal of Cardiopulmonary Rehabilitation and Prevention
Journal of Cardiovascular Electrophysiology
Journal of Cardiovascular Medicine
Journal of Cardiovascular Risk
Journal of Clinical Hypertension
Journal of Electrocardiology
Journal of Heart Transplantation
Journal of Heart Valve Disease
Journal of Human Hypertension
Journal of Hypertension
Journal of Interventional Cardiac Electrophysiology
Journal of Interventional Cardiology
Journal of Invasive Cardiology
Journal of Molecular and Cellular Cardiology
Journal of Nuclear Cardiology
Journal of the American College of Cardiology
Journal of the American Society of Echocardiography
Journal of the Renin-Angiotensis-Aldosterone System
Journal of Thrombosis and Thrombolysis
Journal of Vascular Research
Kardiologiya
Microcirculation
Microcirculation Endothelium and Lymphatics
Microcirculation - London
Microcirculation - US
Microvascular Research
Minerva Cardioangiologica
Modern Concepts of Cardiovascular Disease
Nature Clinical Practice Cardiovascular Medicine
Nutrition Metabolism and Cardiovascular Diseases
PACE – Pacing and Clinical Electrophysiology
Paroi Artérielle – Arterial Wall
Pediatric Cardiology
Perfusion
Perfusion - UK
Phlebologie
Progress in Cardiovascular Diseases
Progress in Pediatric Cardiology
Reviews in Cardiovascular Medicine
Revista Espanola de Cardiologia
Texas Heart Institute Journal
Trends in Cardiovascular Medicine
VASA – Journal of Vascular Diseases
Vascular
Vascular Medicine
Zeitschrift füt Kardiologie

Endocrinologie

Acta Diabetologica
Acta Diabetologica Latina
Acta Endocrinologica
Advances in Prostaglandin Thromboxane and Leukotriene Research
Annales d'endocrinologie
Baillière's Clinical Endocrinology and Metabolism
Best Practice & Research: Clinical Endocrinology & Metabolism
Bone
Clinical Endocrinology
Clinics in Endocrinology and Metabolism
Comprehensive Endocrinology
Diabetes
Diabetes & Metabolism
Diabetes Care
Diabetes, Nutrition & Metabolism
Diabetes, Obesity & Metabolism
Diabetes Research and Clinical Practice
Diabetes Research: Clinical and Experimental
Diabetes Reviews
Diabetes Technology & Therapeutics
Diabetes/Metabolism Research and Reviews
Diabetes/Metabolism Reviews
Diabetic Medicine
Diabetologia
Endocrine
Endocrine Journal
Endocrine Journal – UK
Endocrine Pathology
Endocrine Research
Endocrine Research Communications
Endocrine Reviews
Endocrinologia Experimentalis
Endocrinologia Japonica
Endocrinologist
Endocrinology
Endocrinology and Metabolism
Endocrinology and Metabolism: Clinics of North America
Endokrinologie
European Journal of Endocrinology
Experimental and Clinical Endocrinology
Experimental and Clinical Endocrinology & Diabetes
Experimental Diabesity Research
Frontiers in Neuroendocrinology
Frontiers of Hormone Research
General and Comparative Endocrinology
Growth Hormone & IGF Research
Growth Regulation
Hormone and Metabolic Research
Hormone Research
International Journal of Obesity
International Journal of Pancreatology
Italian Journal of Mineral & Electrolyte Metabolism
Journal of Clinical Densitometry
Journal of Clinical Endocrinology
Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism
Journal of Diabetes and its Complications
Journal of Endocrinological Investigation
Journal of Endocrinology
Journal of Mammary Gland Biology and Neoplasia
Journal of Molecular Endocrinology
Journal of Neuroendocrinology
Journal of Pediatric Endocrinology
Journal of pediatric Endocrinology & Metabolism
Journal of Pineal Research
Journal of Trace Elements in Experimental Medicine
Magnesium Research
Metabolic Bone Disease & Related Research
Metabolism – Clinical and Experimental
Metabolomics
Molecular and Cellular Endocrinology
Molecular Endocrinology
Nature Clinical Practice Endocrinology & Metabolism
Neuroendocrinology
Neuroendocrinology Letters
Obesity
Obesity Research
Obesity Reviews
Pancreas
Pediatric Diabetes
Prostaglandins
Prostaglandins & Other Lipid Mediators
Prostaglandins and Medicine
Prostaglandins Leukotrienes and Essential Fatty Acids
Prostaglandins Leukotrienes and Medicine
Psychoneuroendocrinology
Recent Progress in Hormone Research
Reviews in Endocrine & Metabolic Disorders
Semiconductors and Insulators
Thyroid
Trends in Endocrinology and Metabolism
Vitamins and Hormones – Advances in Research and Applications

Gastroentérologie

Acta Gastro – Enterologica Belgica
Alimentary Pharmacology & Therapeutics
American Journal of Digestive Diseases
American Journal of Gastroenterology
Annales de Gastroenterologie et d'hépatologie
Baillière's Clinical Gastroenterology
Best Practice & Research in Clinical Gastroenterology
BMC Gastroenterology
Canadian Journal of Gastroenterology
Clinical Gastroenterology and Hepatology
Clinics in Gastroenterology
Colorectal Disease
Current Opinion in Gastroenterology
Digestion
Digestive and Liver Disease
Digestive Diseases
Digestive Diseases and Sciences
Diseases of the Esophagus
Endoscopy
European Journal of Gastroenterology & Hepatology
Frontiers of Gastrointestinal Research
Gastroenterologia
Gastroenterologia Japonica
Gastroentérologie Clinique et biologique
Gastroenterology
Gastroenterology Clinics of North America
Gastrointestinal Endoscopy
Gut
Helicobacter
Hepato- Gastroenterology
Hepatology
Hepatology Research
Inflammatory Bowel Diseases
International Hepatology Communications
International Journal of Colorectal Disease
Italian Journal of Gastroenterology and Heptaology
Journal of Clinical Gastroenterology
Journal of Diarrhoeal Diseases Research
Journal of Gastroenterology
Journal of Gastroenterology and Hepatology
Journal of Gastrointestinal Motility
Journal of Hepatology
Journal of Viral Hepatitis
Leber Magen Darm
Liver
Liver International
Liver Transplantation
Liver Transplantation and Surgery
Nature Clinical Practice Gastroenterology & Hepatology
Neurogastroenterology and Motility
Pancreatology
Practical Gastroenterology
Progress in Liver Diseases
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1. À noter que ces estimations sont prudentes; selon l'International Obesity Taskforce, 32,2 % des personnes vivant aux États-Unis seraient obèses.
2. Dans le présent rapport, les IRSC comprennent l'INMD et les IRSC eux-mêmes.
3. Les pays du G7 sont les pays du G8 moins la Russie. La Russie a été exclue de l'analyse parce que pratiquement aucun article n'y est publié sur l'obésité.

Date de modification :

2010-06-17