L’importance de la prise en charge de la douleur chronique et de la recherche mise en lumière à un symposium sur les opioïdes à Toronto (Ontario)
par Dre Christine T. Chambers, Ph.D., Psych. aut.
Les 5 et 6 septembre 2018, le gouvernement du Canada (Santé Canada), en partenariat avec le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances et le CAMH : Centre de toxicomanie et de santé mentale, était l’hôte d’un symposium de deux jours sur les opioïdes : « Ensemble, nous pouvons mettre #FinAuxSurdoses ». Les objectifs de la rencontre étaient les suivants :
a) Centrer la discussion sur le point de vue des personnes ayant une expérience concrète;
b) Promouvoir l’accès aux services de traitement et la réduction des méfaits;
c) Reconnaître les différents aspects de la crise des opioïdes et discuter des possibilités de collaboration.
La réunion a débuté par un mot de la ministre fédérale de la Santé, l’honorable Ginette Pettipas Taylor. A suivi une présentation percutante de la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, qui a indiqué que la crise des opioïdes est le plus grand problème de santé publique auquel doit faire face le Canada depuis le VIH. Diverses tables rondes, séances simultanées et présentations ont offert différents points de vue sur des sujets comme les facteurs conduisant à la consommation de substances, la lutte contre la stigmatisation, le rôle des médias et les obstacles aux soins.
Il a notamment été mentionné que les besoins des personnes vivant avec une douleur chronique ainsi que l’importance de la prise en charge de cette la douleur et de la recherche ont été mis en évidence dans le programme de deux jours. Des séances ont notamment porté sur « les conséquences imprévues : l’impact de la réponse aux opioïdes sur les personnes qui vivent avec une douleur chronique », et « les obstacles au traitement de la douleur chronique ». Les points de vue de divers acteurs (patients, cliniciens, chercheurs) d’organisations comme Pain BC (en anglais seulement), le Réseau de la SRAP sur la douleur chronique financé par les IRSC (en anglais seulement), l’Alliance canadienne des arthritiques (en anglais seulement) et l’AQDC : l’Association québécoise de la douleur chronique ont été entendus.
Le 4 septembre, le soir précédant le symposium sur les opioïdes, une table ronde restreinte sur la question de la douleur chronique a eu lieu avec la ministre Petitpas Taylor et de hauts fonctionnaires de la santé. Des personnes vivant avec des douleurs chroniques, des cliniciens et des chercheurs dans le domaine ont participé aux échanges animés par Suzy McDonald, sous-ministre adjointe et membre de l’Équipe d’intervention en matière d’opioïdes. Chaque participant a été invité à prendre la parole pendant deux ou trois minutes pour exprimer son point de vue sur l’élimination de la stigmatisation, la suppression des obstacles au traitement, l’amélioration de l’accès à des solutions non pharmacologiques et intégrées pour la prise en charge de la douleur, le soutien des efforts de recherche et une meilleure coordination nationale.
À la suite du symposium sur les opioïdes et de la table ronde, Santé Canada s’est engagé à poursuivre le travail avec le monde de la douleur chronique afin que nos perspectives soient prises en compte dans la réponse fédérale à la crise de santé publique qui sévit actuellement au pays. Dans son mot de la fin, l’honorable Ginette Pettipas Taylor a indiqué que les options seront examinées en vue de former un groupe de travail qui collaborera avec le milieu et les autres parties prenantes pour tracer la voie à suivre. Deux membres du comité consultatif de l’IALA (Christine Chambers et Dawn Richards) ont pris la parole à la table ronde et ont participé au symposium sur les opioïdes.
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