Résumé de recherche du RIEM
Efficacité comparative des traitements pharmacologiques contre la polyarthrite rhumatoïde
*Cette recherche a été financée par le Réseau sur l'innocuité et l'efficacité des médicaments et menées par les chercheurs suivants : Cristiano S. Moura, Jessica Widdifield, Sasha Bernatsky, Michal Abrahamowicz et l’équipe CAN-AIM. Les énoncés contenus dans ce document sont ceux des auteurs, qui sont des chercheurs indépendants.
Quelle est la question?
Résumé et messages clés
- Nous avons évalué l’influence de l’exposition précoce aux ARMM sur le délai avant la chirurgie de remplacement articulaire chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR).
- Un traitement intensif précoce pour prévenir les lésions articulaires et rétablir la fonction physique peut en fin de compte réduire le besoin de chirurgies de remplacement articulaire et améliorer la santé globale des patients atteints de PR.
Pour des renseignements supplémentaires, écrivez à cristiano.soaresdemoura@mail.mcgill.ca.
- La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une forme d’arthrite inflammatoire grave qui touche près de 4 millions de personnes en Amérique du Nord. Un traitement agressif avec des antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) peu de temps après le diagnostic peut prévenir les lésions articulaires et améliorer les résultats. Cependant, il n’existe aucune étude canadienne dans le monde réel sur les avantages de l’utilisation précoce des ARMM (en particulier le méthotrexate, MTX) contre la PR.
Quel était le but de l’étude?
- Évaluer l’utilisation cumulative précoce des ARMM au cours de la première année suivant le diagnostic de PR et le délai avant la chirurgie de remplacement articulaire.
Comment l’étude a-t-elle été menée?
- L’équipe CAN-AIM s’est livrée à deux études indépendantes sur des cohortes populationnelles de patients de 66 ans ou plus en Ontario et au Québec dont la PR a été diagnostiquée au cours de la période de 2000 à 2013.
- Nous avons utilisé les modèles de régression des risques proportionnels de Cox avec des variables mesurant la durée de l’utilisation des médicaments au cours de la première année, séparément pour le MTX et les autres ARMM. La mesure des résultats était toute arthroplastie par remplacement, que nous avons déterminée à partir des codes d’intervention dans les données administratives sur la santé.
Qu’a révélé l’étude?
- Une exposition cumulative plus grande au MTX et aux autres ARMM au cours de la première année suivant le diagnostic de PR a été associée à de plus longs délais avant l’arthroplastie par remplacement en Ontario et au Québec.
- Comme les traitements biologiques n’ont été introduits que récemment dans les provinces étudiées, notre étude n’a pas permis de tirer des conclusions définitives sur l’effet potentiel de ces nouveaux traitements et le besoin ultérieur de chirurgie.
Lien vers les publications (en anglais seulement): Moura et al, 2015; Widdifield et al, 2016.
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