Chercheurs en début de carrière en santé génésique et en santé des mères, des enfants et des adolescents 2020
L'IDSEA des IRSC est heureux de divulguer le nom des titulaires d'une subvention de fonctionnement Chercheurs en début de carrière en santé génésique et en santé des mères, des enfants et des adolescents 2020. L'IDSEA aimerait également remercier les autres instituts des IRSC qui ont permis de faire de cette possibilité une réalité : l'Institut de l'appareil locomoteur et de l'arthrite (IALA), l'Institut du cancer (IC), l'Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies (INSMT), l'Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète (INMD), l'Institut de la santé circulatoire et respiratoire (ISCR), Institut de la santé des femmes et des hommes (ISFH), l'Institut des services et des politiques de la santé (ISPS), et l'Institut du vieillissement (IV).
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Dre Angela Alberga (CPD), Université Concordia, et Dre Tamara Cohen (CCP), Université de la Colombie Britannique | Conversation Cards for Moms: Empowering pregnant women to improve dialogue with their healthcare providers
Partenaires financiers : Université Concordia (Montréal); Université de la Colombie Britannique; Société des obstétriciens et gynécologues du Canada; Obésité Canada
Institut des IRSC offrant du financement : Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescentsParler de prise de poids, des habitudes liées à la santé et de santé mentale pendant la grossesse peut être difficile et susciter des sentiments de honte et de culpabilité. Les rendez-vous médicaux se font souvent à la hâte en raison de contraintes de temps, si bien que les professionnels des soins de maternité n’abordent pas toujours les sujets sensibles et d’importance pour les femmes enceintes. Un dialogue de soutien, favorisant une autonomie accrue et dénué de jugement est essentiel pour établir un sentiment de confiance et encourager l’adoption d’habitudes de vie saines, ainsi que l’adhésion aux recommandations sur le gain de poids pendant la grossesse, dans le but d’optimiser la santé de la mère et du bébé.
Participent à ce projet de recherche national des chercheurs, des patientes partenaires et des utilisateurs des connaissances de tout le Canada, qui veulent donner aux femmes enceintes les moyens de discuter des questions qui sont importantes pour elles lors des suivis de grossesse. Plus précisément, nous interrogerons des femmes enceintes pour déterminer les sujets d’intérêt et les classer par ordre de priorité afin de créer des cartes de conversation pour les mamans, un nouvel outil de dialogue clinique à utiliser dans les établissements de soins de maternité. Nous évaluerons ensuite la faisabilité de ces cartes et l’intérêt pour elles dans les établissements en question pour guider de futurs essais cliniques visant à en vérifier les effets sur les résultats de santé pendant la grossesse.
À notre connaissance, il n’existe pas d’outils de dialogue dont le but est de permettre aux femmes enceintes de se sentir en confiance pour amener les professionnels de la maternité à parler de sujets délicats qui sont importants pour elles. Notre projet de recherche vise à remettre en question et à modifier le rôle traditionnel de ces professionnels, pour qu’il ne consiste plus à « diriger » les femmes enceintes, mais à leur donner une autonomie accrue et la possibilité de mener des conversations sur leur santé. Avec l’aide de nos partenaires utilisateurs des connaissances (la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada et Obésité Canada), les cartes de conversation pour les mamans ont le potentiel d’influencer la pratique prénatale à la grandeur du Canada.
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Dre Erin Brennand, Université de Calgary | Sex, Drugs & Chronic Pain after Pelvic Organ Prolapse Surgery
Partenaire financier : Département d’obstétrique et de gynécologie, Université de Calgary
Instituts des IRSC offrant du financement : Institut de la santé des femmes et des hommes; Institut de l’appareil locomoteur et de l’arthrite; Institut du vieillissementLe prolapsus d'organes pelviens (POP), défini comme la descente d'un organe pelvien (p. ex. l'utérus, la vessie ou l'intestin) dans le vagin, touche 50 % des Canadiennes. Les personnes touchées souffrent souvent de fuites urinaires, d'inconfort physique, de gêne, de dysfonctionnement sexuel, et d'une diminution de la qualité de vie. La chirurgie pour corriger le POP est courante (1 femme sur 5 au cours de sa vie), mais les connaissances dans ce domaine sont encore gravement lacunaires. Les femmes et les fournisseurs de soins de santé au Canada ont indiqué qu'il était nécessaire d'approfondir les recherches sur l'impact de la chirurgie pour le POP sur la sexualité féminine, la douleur chronique et l'utilisation d'opioïdes à court et à long terme.
Le projet Sex, Drugs & Chronic Pain after Pelvic Organ Prolapse Surgery est une étude à méthodes mixtes qui portera sur ces priorités et pour laquelle seront recrutées plus de 500 participantes s'ajoutant au registre existant à Calgary de cas de POP ayant été pris en charge chirurgicalement. Les femmes seront suivies pendant un an après leur intervention chirurgicale relativement à leur sexualité, à leur qualité de vie et à leur douleur, selon des mesures des résultats qu'elles auront déclarés. La sexualité sera explorée de manière longitudinale, ce qui est nouveau dans la recherche chirurgicale. Seront également examinées les associations entre l'anxiété et la catastrophisation de la douleur avec l'aggravation et la réapparition de douleurs pelviennes chroniques, et l'utilisation d'opioïdes. La proportion de femmes qui font exécuter des prescriptions d'opioïdes après la chirurgie et la pertinence du nombre de comprimés prescrits seront déterminées sur la base des données administratives et des déclarations des patientes. L'impact de la prise en charge chirurgicale du POP, de la fonction sexuelle et de l'intensité de la douleur sur la qualité de vie globale à 12 mois sera exploré par une analyse des pistes causales. Parallèlement, des entretiens approfondis auront lieu pour jeter plus de lumière sur ces sujets.
Le nombre de femmes présentant un POP est appelé à augmenter. Il est urgent d'approfondir la recherche sur son traitement chirurgical pour guider la prise de décisions et conseiller les patientes. Notre étude mettra des informations fiables à la disposition des personnes présentant un POP et de leurs fournisseurs de soins.
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Dr Daniel Corsi, Université d’Ottawa | Substance Use in Pregnancy and Associations with perinatal, neonatal, and childhood outcomes (SUPER Group)
Partenaire financier : Institut de recherche du CHEO
Institut des IRSC offrant du financement : Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescentsLe mode de vie est un déterminant essentiel d'une grossesse et d'un bébé en santé. Les femmes exposées au cannabis, aux opioïdes, à la cocaïne ou aux drogues psychédéliques pendant leur grossesse risquent de subir des complications. Des effets potentiels durables sur le développement de leur enfant sont aussi possibles. En outre, les pressions environnementales (COVID‑19) et la décriminalisation entraînent une consommation plus fréquente de substances pendant la grossesse. Par notre étude, nous tenterons de comprendre les effets de la consommation de substances psychoactives pour les femmes enceintes et leur bébé. Nous examinerons les dossiers médicaux et d'accouchement de plus d'un million de mères en Ontario. Nous suivrons aussi sur plusieurs années les enfants exposés ou non à des substances pour surveiller les changements dans leur santé et leur développement. Nos résultats permettront d'éclairer les femmes, les praticiens et le gouvernement quant aux risques de la consommation de substances psychoactives pendant la grossesse. Ils serviront aussi à conseiller les femmes et leurs soignants et à les aider à prendre des décisions prudentes pour une grossesse en santé. Il est urgent de disposer de données canadiennes contemporaines pour comprendre l'impact de la consommation prénatale de cannabis, d'opioïdes, de cocaïne et d'hallucinogènes sur la santé des mères et des nouveau-nés, les trajectoires de développement des enfants exposés, et la société canadienne. Nous produirons de nouvelles données sur les risques associés à la consommation périnatale de substances pour conseiller les femmes enceintes et les aider à avoir une grossesse saine. Le financement permettra de renforcer les capacités de recherche en aval dans ce domaine et d'établir le SUPER Group.
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Dre Britt Drögemöller, Université du Manitoba | Investigation of single cell gene expression changes underlying chemotherapy-induced hearing loss
Partenaire financier : Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants du Manitoba; Département de biochimie et de génétique médicale, Université du Manitoba
Institut des IRSC offrant du financement : Institut du cancerLe cisplatine est un agent chimiothérapeutique utilisé dans le traitement de plusieurs cancers. Malheureusement, ce traitement provoque aussi des effets indésirables graves et débilitants, comme la perte d'audition, qui survient chez environ 60 % des enfants qui le reçoivent. Une fois administré, le cisplatine peut modifier la mesure dans laquelle un gène est exprimé dans des tissus donnés, les effets pouvant être médiés par des variantes génétiques. Ces modifications de l'expression génétique induites par le cisplatine sont susceptibles d'entraîner des effets indésirables dans les tissus où elles sont observées. Toutefois, aucune étude n'a examiné l'effet du cisplatine sur l'expression génétique des cellules ciliées de l'oreille interne – les cellules les plus importantes pour entendre. Cela peut être attribué à la difficulté d'examiner l'expression génétique dans ces cellules, qui représentent environ 3 % seulement des cellules de l'oreille interne. Des avancées technologiques récentes ont permis une étude sans précédent des gènes dans des cellules uniques, offrant ainsi la possibilité d'examiner les schémas d'expression génétique dans le peu de cellules ciliées de l'oreille interne. La recherche dont il est question ici vise à utiliser ces technologies pour étudier l'effet du traitement au cisplatine sur les niveaux d'expression génétique dans des échantillons d'oreille interne de souris. L'utilisation de ces données, en combinaison avec celles d'études d'association pangénomique de l'ototoxicité induite par le cisplatine sur des cohortes de cancer humain et celles de bases de données d'expression génétique accessibles au public, permettra de découvrir des médicaments qui induisent des profils d'expression génétique très différents de ceux qui sont induits par le cisplatine. Le potentiel de ces médicaments pour prévenir la perte d'audition, sans affecter l'activité antitumorale du cisplatine, sera étudié à l'aide de modèles murins.
La mise en évidence des gènes et des voies qui sont déréglés chez les personnes présentant une ototoxicité induite par le cisplatine aidera à comprendre les causes de cet effet indésirable dévastateur. Cela aidera à trouver des agents qui pourraient prévenir la perte auditive causée par le cisplatine chez les enfants, qui souffrent déjà des effets dévastateurs du cancer.
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Dre Michelle Gagnon, Université de la Saskatchewan | Development and Pilot Evaluation of a Mindfulness Smartphone App for Adolescents with Menstrual Pain
Partenaire financier : Université de la Saskatchewan
Instituts des IRSC offrant du financement : Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescents; Institut de l’appareil locomoteur et de l’arthriteLes douleurs menstruelles chez les adolescentes sont un problème répandu qui ne retient pas suffisamment d’attention. Une adolescente sur quatre qui a ses règles ressent des douleurs menstruelles graves qui nuisent à ses activités quotidiennes. Il existe un besoin important d’options non pharmacologiques et facilement accessibles pour cette population. Malgré l’efficacité démontrée des interventions psychologiques comme la pleine conscience pour soulager efficacement la douleur et diminuer l’interférence avec les activités, ces interventions pour les douleurs menstruelles chez les adolescentes n’ont pas été examinées. De plus, les interventions numériques, comme les applications pour téléphones intelligents, qui ont le potentiel d’être facilement accessibles et qui sont conçues pour répondre aux besoins des adolescentes, n’ont pas été étudiées non plus chez ces dernières. L’objectif de ce projet est de mettre au point une application de pleine conscience pour les adolescentes souffrant de douleurs menstruelles, d’en vérifier la convivialité, et d’en examiner l’acceptabilité et l’efficacité préliminaire. La conception de l’application sera centrée sur l’utilisatrice, et une approche en trois phases sera suivie. Dans la première phase, nous procéderons à une évaluation des besoins au moyen d’un sondage et de groupes de discussion pour déterminer les besoins et les préférences en ce qui concerne la prise en charge des douleurs menstruelles, ainsi que les préférences et les connaissances des adolescentes en matière de pleine conscience. Cette évaluation servira de point de départ pour créer un prototype d’application. Dans la deuxième phase, nous conduirons des cycles itératifs de tests de convivialité pour parfaire le prototype de l’application de pleine conscience. Dans la troisième phase, nous recruterons des adolescentes qui utiliseront l’application pendant quatre mois. L’acceptabilité de l’application et la satisfaction à son égard seront évaluées, de même que son efficacité préliminaire pour réduire la douleur et améliorer la pleine conscience.
Il s’agira de la première étude à porter sur l’utilisation de la pleine conscience chez les adolescentes souffrant de douleurs menstruelles et l’utilisation d’une application ciblant ces douleurs chez cette population. Cette étude peut avoir un impact considérable sur le bien être des adolescentes qui ont leurs règles.
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Dre Carla Hilario, Université de l’Alberta | Racism and youth mental health care
Partenaire financier : Women and Children’s Health Research Institute
Institut des IRSC offrant du financement : Institut des services et des politiques de la santéLa santé mentale des jeunes demeure une priorité nationale au Canada, où un jeune sur quatre présenterait un trouble de santé mentale. Bien que des progrès soient réalisés pour améliorer les soins de santé mentale des jeunes, il existe toujours d’importantes lacunes dans la compréhension des facteurs favorables ou défavorables aux services et aux systèmes de santé mentale inclusifs. En particulier, il existe peu de recherches sur la discrimination raciale vécue par les jeunes Canadiens, les liens entre la discrimination raciale et la santé mentale des jeunes, et la mesure dans laquelle les contextes des soins de santé mentale pour les jeunes sont accessibles, sûrs et inclusifs. Ce projet procurera de nouvelles connaissances sur les liens entre la discrimination raciale et la santé mentale chez les jeunes au Canada, les perspectives de ces derniers sur leurs expériences relatives au racisme et aux soins de santé mentale, et les facteurs qui contribuent ou qui nuisent à des services et des systèmes de santé mentale inclusifs pour eux. Il permettra de recueillir des données par une combinaison de sondages, d’entrevues et d’ateliers de schématisation conceptuelle.
Les informations découlant de l’étude serviront à des plans d’action pour éliminer les obstacles systémiques dans les soins de santé mentale et aideront à améliorer la santé mentale des jeunes au Canada.
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Dr Brian Kalish, Hôpital pour enfants de Toronto (SickKids) | Maternal infection and the birth of new neurons in the developing brain
Partenaire financier : Hôpital pour enfants de Toronto (SickKids)
Instituts des IRSC offrant du financement : Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescentsLe développement du cerveau chez le fœtus est un processus fortement régulé qui peut être perturbé par des signaux environnementaux extrinsèques. Les infections et les inflammations chez la mère durant la grossesse prédisposent la progéniture à des maladies neurodéveloppementales et neuropsychiatriques. La relation entre l’activation immunitaire chez la mère durant la grossesse et les maladies neuropsychiatriques de la progéniture a été largement étudiée chez les rongeurs. Toutefois, les mécanismes moléculaires qui sous-tendent le lien entre l’inflammation chez la mère et la perturbation du développement du cerveau du fœtus sont mal compris. Au moyen de la génétique moléculaire de pointe et de modèles murins, nous vérifierons comment l’activation immunitaire chez la mère altère la formation de nouveaux neurones (neurogenèse). Les résultats de cette proposition innovatrice auront d’importantes retombées sur notre compréhension de la réponse du cerveau du fœtus à l’inflammation chez la mère et de l’invalidité permanente causée par les troubles neurodéveloppementaux.
L’inflammation et l’infection durant la grossesse sont courantes et pourtant nous comprenons peu les effets de ces processus sur le développement du fœtus. Nos travaux de recherche visent à comprendre les mécanismes fondamentaux du développement intra-utérin du cerveau, dans le but de déterminer de nouvelles possibilités de prévention et de traitement.
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Dre Salima Meherali, Université de l’Alberta | Co-designing a mobile application with immigrant adolescents for better sexual and reproductive health
Partenaire financier : Women and Children’s Health Research Institute (WCHRI)
Institut des IRSC offrant du financement : Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescentsUn Canadien sur cinq est né à l'étranger. En 2018, plus de 321 000 immigrants sont arrivés au Canada, le plus grand nombre depuis 1971. Les adolescents représentent une proportion non négligeable des nouveaux arrivants au Canada. L'adolescence est une période propice à l'adoption de comportements sains pour la vie, et les recherches indiquent un manque alarmant de connaissances en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR) chez les adolescents. Malgré l'importance des immigrants dans la société canadienne, peu de recherches ont porté sur les besoins en SSR des adolescents qui sont des immigrants au pays. À notre connaissance, il n'existe aucune étude sur les besoins en information sur la SSR des adolescents immigrants au Canada. Pour combler cette lacune, nous voulons examiner les besoins et les priorités des adolescents immigrants en matière d'information sur la SSR au Canada. Le projet se déroulera en quatre étapes :
Étape 1 : Un groupe consultatif d'adolescents (GCA) sera formé. Son objectif sera de participer à la collecte et à l'analyse des données, à la conception d'une application mobile, à la collecte de commentaires sur la convivialité de l'application mobile et à la mobilisation des connaissances.
Étape 2 : Une étude qualitative sera menée auprès d'adolescents immigrants de 13 à 19 ans pour explorer leurs besoins en information et leur niveau de connaissances en matière de SSR.
Étape 3 : Nous mobiliserons activement les adolescents immigrants pour créer une application mobile interactive.
Étape 4 : Nous évaluerons la convivialité et l'utilité de l'intervention de santé mobile. La conception, la mise en œuvre et l'évaluation de cette intervention innovante pour les adolescents immigrants permettront de fournir à ces jeunes des informations fondées sur des données probantes en matière de SSR et, en fin de compte, d'améliorer leur situation à cet égard. Nous communiquerons nos résultats aux responsables des politiques, aux fournisseurs de services et aux immigrants au moyen de diverses stratégies, notamment des rapports, un site Web du projet, des présentations à des conférences et des publications à comité de lecture.
La conception de cette application mobile pourrait entre autres mener à l'amélioration des connaissances et de la sensibilisation en matière de SSR, de l'accès aux services dans ce domaine, et de l'utilisation de la contraception, ainsi qu'à une diminution des grossesses non désirées et des avortements chez les adolescentes, et donc à une amélioration de la SSR chez les jeunes partout au Canada.
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Dr Souvik Mitra, Université Dalhousie | Selective Early Medical Treatment of the Patent Ductus Arteriosus in Extremely Low Gestational Age Infants: A Pilot Randomized Controlled Trial (ECR pilote SMART)
Partenaire financier : Fondation de recherche médicale Dalhousie; Centre de recherche IWK; Département de pédiatrie, Faculté de médecine, Université Dalhousie
Institut des IRSC offrant du financement : Institut de la santé circulatoire et respiratoireParmi les prématurés, ceux qui naissent à un âge gestationnel inférieur à 26 semaines (environ 6 mois) sont considérés comme les plus vulnérables, présentant un risque élevé de problèmes de santé à court et à long terme, notamment de maladie pulmonaire chronique, d’hémorragie cérébrale, de lésions intestinales, d’insuffisance rénale et de décès. La persistance du canal artériel (PCA) est l’affection cardiaque la plus fréquente, étant diagnostiquée chez près de 70 % des bébés prématurés de ce groupe d’âge gestationnel. Bien que la PCA se résorbe souvent spontanément, les recherches donnent à penser que si elle persiste, elle peut contribuer à un certain nombre des problèmes de santé à court et à long terme susmentionnés. Des médicaments comme l’ibuprofène et l’indométhacine sont couramment utilisés pour traiter la PCA. Ces médicaments peuvent également avoir des effets délétères sur l’intestin et les reins des grands prématurés. Par conséquent, nous ne sommes pas sûrs si le traitement précoce d’une PCA symptomatique dans ce groupe d’âge est bénéfique. Compte tenu de la grande diversité des approches du traitement de la PCA dans cette tranche d’âge, il est essentiel pour répondre à cette question de mener un essai randomisé dans lequel les grands prématurés présentant une PCA symptomatique sont répartis aléatoirement entre un groupe qui reçoit un traitement précoce et un autre qui n’en reçoit pas. L’étude consistera en un essai contrôlé randomisé pilote, qui sera multicentrique, ouvert et parallèle. Son objectif est d’évaluer la faisabilité d’une étude de grande envergure pour explorer la question de recherche suivante : « Chez les prématurés nés à moins de 26 semaines de gestation, une stratégie de traitement médical sélectif précoce d’une PCA symptomatique (défini sur la base d’une combinaison de marqueurs cliniques et échocardiographiques) est-elle meilleure que l’absence totale de traitement au cours de la première semaine de vie? »
Il s’agira du premier essai randomisé sur la prise en charge de la PCA chez les prématurés qui vise expressément à recruter des enfants nés à moins de 26 semaines d’âge gestationnel, lesquels présentent le risque le plus important de morbidité liée à la PCA, mais qui ont été systématiquement sous représentés dans les essais cliniques. Il est important d’entreprendre cet essai pilote pour établir la faisabilité d’un essai de plus grande envergure qui contribuera à générer des données fiables sur le meilleur moment pour prendre en charge cette affection très courante parmi cette population vulnérable.
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Dre Serena Laura Orr, Université de Calgary | A pilot clinical trial of a new neuromodulation device for treating children and adolescents visiting the emergency department with acute attacks of migraine
Partenaire financier : Département de pédiatrie, Université de Calgary
Institut des IRSC offrant du financement : Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomaniesUn enfant ou un adolescent canadien sur dix souffre de migraine. Les traitements actuels pour les enfants et les adolescents qui se rendent au service des urgences pour des crises de migraine sont administrés par cathéter intraveineux (IV); ces traitements ont de nombreux effets secondaires, coûtent cher, et sont associés à la peur de la douleur chez ceux qui les reçoivent. Récemment, les recherches sur l’utilisation de la neuromodulation (stimulation électrique ou magnétique des nerfs ou des tissus neuraux) pour le traitement des crises de migraine chez les adultes se sont multipliées. Or, la mobilisation des patients nous a permis de constater que les enfants et les adolescents migraineux sont intéressés par le traitement des crises de migraine aux urgences par neuromodulation non effractive.
Nous avons conçu une étude visant à déterminer si un dispositif de neuromodulation électrique à distance (NED) non effractive est sûr et efficace pour traiter à l’urgence les enfants et les adolescents ayant une crise de migraine. Notre objectif initial est de recruter 40 enfants et adolescents qui se présentent à l’urgence pour une crise de migraine afin de déterminer si l’étude est réalisable et acceptable. Les participants recevront le dispositif NED ou les médicaments IV habituels; chaque participant recevra également un placebo. Les participants seront répartis au hasard dans l’un de ces deux groupes de traitement. Les participants et le personnel de recherche ne connaîtront pas le traitement administré, c’est à dire qu’ils ne sauront pas quel est leur groupe, afin de réduire le biais lié à l’attente du traitement.
Ces travaux pourraient révolutionner le traitement des enfants et des adolescents qui se rendent à l’urgence pour des crises de migraine en élargissant les options thérapeutiques de manière à inclure un traitement non effractif, axé sur le patient, et offrant un rapport coût efficacité avantageux. Si cette étude pilote est réalisable et acceptable, la prochaine étape consistera à en mener une autre, de plus grande envergure, pour déterminer comment la NED se compare aux médicaments IV habituellement utilisés chez les enfants et les adolescents qui se présentent à l’urgence pour des crises de migraine.
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Dre Leslie E. Roos, Université du Manitoba | Promoting maternal-child mental health in families of young children using an innovative telehealth model
Partenaire financier : Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants du Manitoba
Institut des IRSC offrant du financement : Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescentsLa maladie mentale durant l’enfance est une préoccupation de santé publique importante, étant diagnostiquée chez environ 13 % des enfants. L’apparition précoce de problèmes de santé mentale chez l’enfant est liée à des déficiences importantes, notamment une maladie mentale persistante, des comportements à risque pour la santé, des tendances suicidaires et une piètre qualité de vie. L’exposition précoce à la maladie mentale chez la mère est un facteur de risque central pour l’apparition des problèmes de l’enfant, du fait à la fois de la génétique commune et des conséquences de la maladie mentale de la mère sur la relation parent enfant. Selon des recherches, le risque de maladie mentale serait de 400 % plus élevé chez les enfants dont la mère a également souffert de maladie mentale. Des solutions efficaces et applicables à plus grande échelle s’imposent pour répondre aux besoins en santé mentale des mères et prévenir la maladie mentale chez les enfants. Malgré ces risques, il existe peu de programmes qui prennent en charge la santé mentale de la mère tout en favorisant la santé mentale et le développement des jeunes enfants. L’intervention BRIDGE (Building Regulation in Dual Generations) est conçue par la Dre Roos, chercheuse principale, pour répondre à ces besoins. Elle associe un traitement de santé mentale pour les adultes (formation aux compétences en thérapie comportementale dialectique [TCD]) aux meilleures pratiques de parentalité centrée sur les émotions dans le but d’améliorer la santé mentale des enfants et de renforcer la résilience aux problèmes futurs. Nous examinerons également les marqueurs neurobiologiques et comportementaux du risque de maladie mentale ainsi que du changement thérapeutique pour éclairer les techniques d’intervention.
Résultat des changements aux modèles de services découlant de la pandémie, BRIDGE utilisera une approche innovante de télésanté pour proposer une thérapie de groupe de 16 semaines, complétée par des supports vidéo conçus de concert avec notre comité consultatif de parents pour répondre aux besoins uniques des mères.
Des chefs de file comme l’Organisation mondiale de la Santé et #AgirPourLesEnfants insistent sur le besoin crucial de s’intéresser à la santé mentale intergénérationnelle. Intervenir auprès des jeunes enfants pourrait avoir des effets bénéfiques à long terme, l’exposition au stress pouvant être pernicieuse dans la tranche d’âge préscolaire et jouant un rôle clé dans le développement socioaffectif. Les résultats ont le potentiel de guider une stratégie globale pour promouvoir la santé mentale des enfants au Canada et dans le monde.
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Dre Derya Sargin, Université de Calgary | Impact of early life stress on brain-wide serotonin circuits and behavioural development
Partenaire financier : Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants de l’Alberta
Institut des IRSC offrant du financement : Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomaniesLa dépression est la principale cause d’invalidité au Canada. Son fardeau économique est estimé à 50 milliards de dollars par année. L’incidence de la dépression chez les jeunes n’a cessé d’augmenter au cours des dernières décennies, avec une hausse globale du taux de suicide chez cette population. La dépression infantile est un problème de santé grave qui a un impact important sur la croissance et le développement, la vie familiale, le fonctionnement social, l’éducation et la qualité de vie des enfants. Le stress traumatique en début de vie, comme la perte d’un parent, la maltraitance ou la pauvreté, peut servir de déclencheur à un trouble dépressif. Pourtant, nous savons peu de choses sur la façon dont le stress conduit à la dépression.
Des données semblent indiquer que le stress pendant une période critique du développement peut avoir des effets préjudiciables sur la maturation du cerveau. Les travaux du laboratoire de la Dre Sargin sur des modèles murins de stress chronique ont montré qu’un stress prolongé pendant le développement modifie l’activité des centres émotionnels du cerveau et provoque des changements comportementaux rappelant la dépression. Nous posons l’hypothèse que le stress en début de vie perturbe la maturation du cerveau et nuit au bon développement des comportements socioaffectifs.
L’objectif de ce projet est d’étudier les mécanismes possibles de la perturbation, induite par le stress, de circuits cérébraux essentiels. Notre laboratoire, avec d’autres, a montré que le messager chimique qu’est la sérotonine joue un rôle très important dans le développement de l’humeur et des émotions. Dans ce projet, nous déterminerons comment il est possible de stimuler les centres et les circuits critiques du cerveau régulés par le système de la sérotonine pour réduire les effets à long terme du stress au cours du développement. Notre travail sera important pour comprendre le lien entre le stress et la dépression chez l’enfant, et il visera aussi à mettre au point des approches de stimulation fondées sur les circuits pour orienter le traitement.
Avec ce projet, nous voulons révéler les mécanismes qui sous tendent le dysfonctionnement cérébral induit par le stress en début de vie. Notre étude permettra de mieux comprendre les maladies mentales qui découlent des traumatismes de l’enfance et produira de nouvelles connaissances devant conduire à la découverte de nouvelles cibles et de nouveaux protocoles de stimulation pour des approches du traitement des troubles de l’humeur axées sur les circuits cérébraux.
Sites Web :
- Sarginlab (en anglais seulement)
- Derya Sargin - Alberta Children's Hospital Research Institute (en anglais seulement)
- Derya Sargin - Hotchkiss Brain Institute (en anglais seulement)
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Dre Andrea Simpson, Université de Toronto | Maternal outcomes and mode of delivery following pregnancy in women with inflammatory bowel disease
Partenaire financier : Hôpital St. Michael; Unity Health Toronto, Université de Toronto
Institut des IRSC offrant du financement : Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabèteLes femmes atteintes d’une maladie inflammatoire de l’intestin (MII) reçoivent généralement ce diagnostic pendant leurs années de vie reproductive et sont souvent obligées de prendre des décisions complexes au sujet de traitements médicaux et chirurgicaux à un moment où elles veulent planifier leur famille. La fertilité et la grossesse ont été reconnues comme des sources d’appréhension et d’anxiété chez les jeunes femmes atteintes de MII, et des lacunes importantes dans les connaissances à cet égard ont été constatées. Plus précisément, peu de recherches ont été publiées sur les résultats pour la mère et les conséquences du mode d’accouchement (vaginal ou par césarienne) sur les patientes atteintes de MII. La plupart des études existantes sont limitées par la petite taille des échantillons et ont surtout porté sur les résultats fœtaux. Notre étude a pour but d’évaluer les tendances actuelles dans les pratiques obstétricales et les résultats maternels après la grossesse dans une vaste cohorte de femmes atteintes de MII. Nous voulons déterminer si le mode d’accouchement (vaginal ou par césarienne) chez les femmes atteintes de MII est différent de celui dans la population générale, et si les résultats à court et à long terme pour la mère diffèrent aussi, notamment en fonction des caractéristiques particulières des MII. En explorant ce domaine peu étudié, nous souhaitons améliorer les connaissances en matière de soins de santé et influencer les soins obstétriques pour les femmes atteintes de MII.
Nous créerons des connaissances pertinentes pour les gastroentérologues et les chirurgiens qui traitent les patientes atteintes de MII, ainsi que pour les obstétriciens, les médecins de famille et les sages-femmes qui fournissent des soins obstétriques à ces patientes. Nos résultats seront directement applicables pour éclairer la prise de décisions chez les femmes atteintes de MII qui envisagent une grossesse.
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Dre Qiumin Tan, Université de l’Alberta | Abnormal persistence of transient neurons and seizure susceptibility
Partenaire financier : Women and Children’s Health Research Institute
Institut des IRSC offrant du financement : Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescentsL’épilepsie est un trouble où l’activité cérébrale se dérègle pour provoquer des crises. Elle touche environ 1 enfant ou adolescent sur 200 au Canada. Son traitement représente un défi complexe, car de nombreux facteurs différents sont en cause dans la maladie. Ainsi, de 30 à 40 % des patients épileptiques ne répondent pas aux traitements médicamenteux. Les enfants et les adolescents atteints d’épilepsie incontrôlable ont non seulement un risque accru de mortalité, mais sont aussi plus susceptibles de présenter des troubles d’apprentissage, un état dépressif ou anxieux, et d’avoir conséquemment une moins bonne qualité de vie. Il faut mieux comprendre la cause de l’épilepsie difficile à traiter afin de mettre au point des traitements efficaces pour les enfants et les jeunes atteints de cette maladie neurologique dévastatrice.
Des problèmes de développement du cerveau peuvent être à l’origine de l’épilepsie. Le cerveau est construit comme un gratte ciel : il repose sur des échafaudages temporaires au fur et à mesure que ses structures se construisent. Les cellules cérébrales d’un de ces échafaudages, les cellules de Cajal Retzius, peuplent la couche externe du cerveau en train de se former pour soutenir ce développement. Et tout comme l’échafaudage d’un gratte-ciel est démonté une fois la construction terminée, la plupart des cellules de Cajal Retzius sont éliminées au début de la vie postnatale. Alors que les restes d’un échafaudage temporaire sur un gratte ciel achevé seraient inesthétiques seulement, l’élimination incomplète des cellules de Cajal Retzius pourrait nuire au développement normal du cerveau. En effet, la persistance anormale de ces cellules dans le cerveau postnatal a été associée à des troubles épileptiques, mais nous ne savons pas s’ils en constituent une cause ou une conséquence. Notre projet permettra d’étudier comment les cellules de Cajal Retzius sont éliminées dans le cerveau postnatal. Nous déterminerons également si et comment la persistance anormale de ces cellules, et donc leur activité anormale, contribue à une prédisposition accrue aux crises épileptiques.
Nos travaux permettront de réaliser des progrès importants pour comprendre comment la persistance anormale des cellules de Cajal Retzius modifie le seuil de crise dans le cerveau en développement. Ces travaux sont pertinents sur le plan clinique, car ils pourraient permettre de faire des cellules de Cajal Retzius une nouvelle cible thérapeutique chez les enfants et les adolescents atteints d’épilepsie difficile à traiter.
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Dre Lindsey Westover, Université de l’Alberta | Integration of artificial intelligence with surface topography for managing scoliosis
Partenaire financier : Women and Children's Health Research Institute
Institut des IRSC offrant du financement : Institut de l’appareil locomoteur et de l’arthriteLa scoliose est une affection orthopédique qui entraîne une courbure et une rotation de la colonne vertébrale. Elle apparaît généralement à l’adolescence et touche davantage les femmes que les hommes. L’asymétrie du torse est l’un de ses symptômes. La scoliose est diagnostiquée et surveillée par radiographie. Malheureusement, les rayons X exposent les jeunes patients aux effets des radiations, notamment à une augmentation documentée du risque de cancer. La topographie de surface est une évaluation tridimensionnelle (3D) non effractive de la forme du torse. Des images 3D du torse sont obtenues à l’aide d’un lecteur laser, et l’asymétrie du torse est mesurée. La gravité de la scoliose est ensuite quantifiée au moyen d’indices qui correspondent à la symétrie du torse. Des études antérieures utilisant la topographie de surface avec des mesures en 2D au lieu des données 3D disponibles n’ont pas permis de prédire avec précision la gravité de la courbure de la colonne vertébrale. Dans nos récents travaux, nous avons introduit une nouvelle technique de mesure de l’asymétrie en 3D qui ne repose pas sur des marqueurs placés sur le torse ou sur de simples mesures 2D. Nos mesures de topographie de surface ont permis de quantifier la gravité et la progression de la scoliose. Dans la proposition actuelle, nous voulons mettre au point des techniques d’intelligence artificielle pour mieux utiliser les paramètres de topographie de surface et ainsi estimer la forme réelle de la courbure rachidienne sous-jacente. Les méthodes mises au point seront conçues pour garantir qu’aucune courbure modérée/prononcée n’est manquée, et que toutes les courbures qui s’aggravent sont détectées, de telle manière qu’aucune possibilité de traitement importante n’est ratée, et que l’exposition des patients aux rayons X diminue radicalement.
La topographie de surface peut offrir une méthode non effractive pour évaluer la gravité de la scoliose et en surveiller la progression. À terme, notre travail pourrait améliorer la prise en charge clinique des enfants et des adolescents qui présentent une scoliose en réduisant leur exposition cumulée aux rayons X pendant leurs années de croissance, en vue d’une meilleure santé à long terme.
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