La santé publique, c'est l'avenir : rapport d'impact de l'ISPP des IRSC 2016-2022

L'Institut de la santé publique et des populations des IRSC (ISPP) est situé à Toronto (Ontario), le territoire traditionnel de nombreuses nations autochtones, dont les Mississaugas de la rivière Credit, les peuples anishinaabe, chippewa, haudenosaunee et wendat; une grande diversité de personnes des Premières Nations, inuites et métisses y habitent. La ville de Toronto est visée par le traité 13, conclu avec les Mississaugas de la rivière Credit. Nous reconnaissons la présence constante et la résilience des peuples autochtones de cette région, et nous partageons cette terre et ses ressources avec gratitude.

L'ISPP reconnaît que l'état de santé actuel des Autochtones au Canada est un résultat direct du colonialisme et du racisme systémique, notamment ceux des politiques gouvernementales canadiennes actuelles et passées. Le colonialisme et le racisme systémique se manifestent de nombreuses façons dans l'ensemble de la société, y compris dans nos systèmes de santé et les écosystèmes de la recherche en santé. Nous avons à cœur d'accélérer les progrès concernant les appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation pour ce qui est de s'attaquer aux racines systémiques de ces problèmes, ce qui inclut une collaboration significative avec des partenaires autochtones visant à cerner les besoins en santé distinctifs des populations des Premières Nations, inuites, métisses et autochtones urbaines, ainsi qu'à y répondre. En outre, nous avons à cœur de remédier aux inégalités en santé par la recherche que nous finançons et par les politiques et les méthodes que nous appliquons. Nous travaillerons sans délai à ôter les obstacles et à accroître les investissements nécessaires, en écoutant toujours attentivement collègues, partenaires, anciens et communautés autochtones

Des interventions ciblées pour des changements transformateurs

« Le domaine de la santé publique offre certaines des occasions les plus formidables de transformer notre société et de la rendre plus en santé, plus inclusive et plus viable. » Telle est la première phrase de La santé publique, c'est l'avenir, plan stratégique 2018-2023 de l'Institut de la santé publique et des populations (ISPP) des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).Elle date de 2018, mais sonne toujours juste aujourd'hui.

Au cours de l'année qui a suivi ma nomination au poste de directeur scientifique de l'ISPP en août 2016, j'ai entrepris une tournée qui m'a permis d'être à l'écoute de plus de 2 200 chercheurs, praticiens et responsables des politiques du domaine de la santé publique et des populations, de leur demander comment l'Institut pourrait soutenir leur travail et de cerner les secteurs qui présentaient un potentiel de croissance ou de développement ou étaient mûrs pour un renforcement. Trois convictions fondamentales ont guidé ce processus de mobilisation :

  1. la santé publique représente la voie de l'avenir et, si nous y consacrions des investissements adéquats, le monde serait meilleur;
  2. la concentration des efforts sur quelques secteurs du domaine de la santé publique et des populations aurait une incidence énorme;
  3. comme le financement ne constitue qu'un des nombreux outils de l'ISPP, celui-ci produirait un impact beaucoup plus grand s'il tirait parti de la gamme complète de ses leviers et de ses mécanismes.

Dans La santé publique, c'est l'avenir nous avions défini trois priorités, « Villes en santé », « IA équitable » et « Politique de santé mondiale », assorties d'objectifs et de mécanismes particuliers pour nous aider à atteindre nos buts. En même temps, nous savions que nous devions continuer de renforcer les capacités dans le domaine du mandat global de l'Institut, à savoir la santé publique et des populations, et de militer dans ce sens. Au cours des cinq dernières années, nous avons lancé des possibilités de financement, planifié des ateliers et publié des rapports pour renforcer les systèmes de santé publique au Canada et dans le monde entier.

Les promesses que nous avons faites en 2018 étaient ambitieuses, mais l'importance de ces trois champs d'activité nous a inspirés chaque jour et n'a jamais été aussi évidente qu'actuellement, alors que nous faisons face à des crises sanitaires, environnementales et sociales simultanées. 

Bien que son travail dans ces champs d'activité ne soit pas encore achevé, l'ISPP doit maintenant évoluer afin de satisfaire les besoins d'une nouvelle ère en santé publique. Alors que nous envisageons le renouvellement de notre plan stratégique pour la période de 2022 à 2026, nous voulions dresser le bilan de nos réalisations jusqu'à présent. Le présent rapport d'impact, du même nom que le plan, fait état des progrès réalisés dans nos trois secteurs prioritaires ainsi que dans le domaine de notre mandat de base, la santé publique et des populations, et servira d'outil pour orienter nos interventions au cours des années à venir. En faisant ainsi rapport directement aux membres de notre milieu, nous honorons un important volet de notre engagement envers la transparence et la reddition de comptes.

En définitive, j'espère que ce document-ci nous permettra de nous rapprocher davantage de vous alors que nous continuons d'œuvrer à l'atteinte de notre but commun : un monde en meilleure santé et plus équitable. Je remercie tous ceux et celles qui nous ont accompagnés dans cette aventure. Les retombées dont nous parlerons dans ce rapport ne constituent qu'un reflet des contributions des chercheuses et chercheurs canadiens en santé publique et des populations ainsi que des efforts incroyables consentis par les praticiens et les responsables des politiques qui se font les champions de ce travail et s'en servent.

Steven J. Hoffman, J.D., Ph. D., LL. D., MACSS
Directeur scientifique
Institut de la santé publique et des populations
Instituts de recherche en santé du Canada
Gouvernement du Canada

Villes en santé

Pourquoi des villes en santé?

Nos milieux de vie, de travail et de divertissement jouent un rôle déterminant sur notre santé, notre développement et notre bien-être : non seulement ont-ils ont une incidence sur nos comportements et notre constitution biologique, mais les possibilités de mener une vie saine, productive et remplie de bonheur en dépendent. En fait, les milieux urbains pourraient devenir des moteurs de santé et favoriser l'équité en santé pour autant que nous puissions comprendre le potentiel des villes en matière de promotion de la santé et agir en conséquence.

Lors de la tournée d'écoute initiale de l'ISPP, beaucoup ont convenu que les chercheuses et chercheurs canadiens étaient des chefs de file de la recherche sur les villes en santé, démontrant ainsi le pouvoir des partenariats intersectoriels et la valeur de la recherche appliquée en santé publique et des populations. De récents investissements et rapports – y compris le Programme de chaires de recherche appliquée en santé publique des IRSC, le rapport Concevoir un mode de vie sain de l'administratrice en chef de la santé publique du Canada (2017) et le Défi des villes intelligentes du gouvernement du Canada – ont mis en évidence la capacité d'intégration d'un investissement majeur dans la recherche sur les villes en santé au pays. L'ISPP s'est rendu compte que, par l'intermédiaire d'une initiative de recherche sur les villes en santé, il pouvait collaborer avec d'autres instituts des IRSC et des partenaires afin de changer la manière dont les villes sont conçues, construites et entretenues par des interventions qui privilégient la santé et l'équité en santé.

Objectif

Tirer parti de la collaboration intersectorielle pour soutenir le potentiel des villes en matière de promotion de la santé par une série d'investissements majeurs coordonnés.

En bref

24 possibilités de financement lancées, 93 projets financés, plus de 150 chercheurs soutenus, 12 millions de dollars octroyés, plus de 44 millions de dollars en investissements prévus, 11 possibilités supplémentaires prévues

Résultats

  • Organisation d'une table fédérale sur les villes en santé pour coordonner les mesures stratégiques de 15 ministères et organismes fédéraux. Réunir, diriger, mobiliser
  • Lancement du tout premier programme de formation financé conjointement par les trois organismes subventionnaires fédéraux du Canada (les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et le Conseil de recherches en sciences humaines). Doté de 5 millions de dollars, il renforcera la capacité en matière de science de la mise en œuvre pour des interventions urbaines. Financer, diriger
  • Intégration de 13 stagiaires en santé publique dans des milieux de pratique par l'intermédiaire des bourses d'impact sur le système de santé et des bourses de recherche et d'application des connaissances sur le logement urbain et la santé. On prévoit accorder 14 autres bourses au cours des 3 prochaines années. Financer
  • Instauration de nouveaux mécanismes favorisant le partage de la responsabilité de la recherche entre les chercheurs et les municipalités par des occasions originales, comme la rencontre inspirée de l'émission Dans l'œil du dragon et l'atelier sur les politiques favorisant la santé en milieu urbain Financer, diriger, mobiliser

Contexte

Au début des travaux en lien avec la priorité « Villes en santé » de l'ISPP en 2017, l'Institut a tiré profit d'investissements ciblés pour concevoir des initiatives de formation et soutenir de nouveaux partenariats visant à faire progresser un domaine de recherche déjà établi tout en maximisant l'impact des travaux antérieurs et futurs. Cette approche avait pour but d'intégrer officiellement l'utilisation des données scientifiques dans les décisions sur la conception, la construction et l'entretien des villes en fonction de la santé.

Pour réaliser un changement positif, les utilisateurs des connaissances – comme les municipalités et les organisations communautaires – doivent être en mesure de mettre à profit le pouvoir de la recherche. Par conséquent, l'ISPP s'est concentré sur l'élaboration de nouveaux modèles de financement susceptibles de répondre à des défis réels en santé urbaine en mettant l'accent sur la conception conjointe et la responsabilité partagée de solutions. En finançant des équipes interdisciplinaires de chercheurs et d'utilisateurs des connaissances, l'Institut a tenté de renforcer le processus de recherche et l'utilisation des résultats.

Jalons

Prenant appui sur les travaux initiaux en lien avec la priorité « Villes en santé », l'ISPP a officialisé en 2019 son partenariat avec six autres instituts des IRSC afin de créer l'Initiative de recherche sur les villes en santé (IRVS). Dotée de plus de 44 millions de dollars, celle-ci a permis à l'ISPP d'élargir son réseau de partenaires et de lancer de nombreuses possibilités de financement, dont deux volets phares. 

La Plateforme de formation en recherche sur les villes en santé est le tout premier programme de formation des trois organismes subventionnaires. Ce programme a pour but de renforcer la capacité des chercheurs canadiens à effectuer des recherches susceptibles de générer des retombées sur la conception, la mise en œuvre et la mise à l'échelle de solutions novatrices dans une variété de contextes urbains. L'ISPP a également fait équipe avec l'Agence de la santé publique du Canada et le National Health and Medical Research Council (NHRMC) de l'Australie pour octroyer des subventions d'équipe en science de la mise en œuvre dans le domaine des villes en santé qui donnent aux équipes de recherche les ressources nécessaires à la réalisation d'interventions de grande envergure en partenariat avec plusieurs municipalités.

En outre, l'IRVS s'est attaquée à des problèmes de longue date, notamment par l'atelier sur les politiques favorisant la santé en milieu urbain, qui donne aux équipes de chercheurs et de dirigeants municipaux l'occasion d'apprendre de villes du monde entier et d'appliquer ces leçons à la codirection d'un projet de mobilisation des connaissances dans leur municipalité. La recherche axée sur les Autochtones en milieu urbain a, quant à elle, été intégrée dans plusieurs possibilités de financement majeures, y compris les subventions d'équipe en science de la mise en œuvre. Enfin, la toute première chaire de recherche appliquée en santé publique axée sur le sexe, le genre et les villes en santé soutient les projets visant à faire en sorte que les milieux urbains soient sains pour tous les sexes et les genres.

Objectif Activités Mesures
Financement
Renforcer le leadership mondial du Canada en recherche sur les villes en santé
Soutenir les occasions de réaliser des initiatives multisectorielles, pancanadiennes et interdisciplinaires à grande échelle en recherche interventionnelle et en science de la mise en œuvre dans des environnements urbains
  • Subventions de base pour l'établissement de partenariats, l'avancement de la science des données et la promotion de l'équité
  • Subventions d'équipe en science de la mise en œuvre dans le domaine des villes en santé (avec le NHMRC et l'ASPC)
Formation
Former des chercheurs en science de la mise en œuvre pour les besoins des villes en santé
Élaborer une initiative de formation stratégique nationale pour étudiants au doctorat et stagiaires postdoctoraux en science de la mise en œuvre de solutions éprouvées en milieu urbain
  • Plateforme de formation en recherche sur les villes en santé (avec le CRSNG et le CRSH)
  • Bourses d'impact sur le système de santé (avec Mitacs)
  • Bourses de recherche et d'application des connaissances sur le logement urbain et la santé (avec la SCHL)
  • Chaire de recherche appliquée en santé publique axée sur le sexe, le genre et les villes en santé (avec l'ASPC)
Mobilisation des connaissances
Soutenir l'utilisation de données probantes dans la planification urbaine et l'élaboration de politiques relatives aux villes
Promouvoir les occasions de partager la responsabilité de la recherche sur les villes en santé entre les chercheurs, les responsables des politiques, les responsables de la mise en œuvre et les communautés desservies
  • Subventions de développement de partenariats
  • Atelier sur les politiques favorisant la santé en milieu urbain
  • Rencontre inspirée de l'émission Dans l'œil du dragon
  • Table fédérale sur les villes en santé

Prochaines étapes

La pandémie de COVID-19 a montré l'importance des villes résilientes en mesure d'affronter les défis et de réduire les iniquités. L'ISPP continuera de favoriser, par l'intermédiaire de l'IRVS, l'épanouissement du Canada comme chef de file en recherche sur les villes en santé. Il y aura des lancements annuels de nombreuses possibilités de financement de base pendant toute la durée de l'Initiative. Pour la prochaine phase, l'Institut se concentrera sur l'élargissement de la portée de l'IRVS avec ses partenaires de la table fédérale afin de repérer de nouvelles occasions de collaboration internationale. Enfin, il réalisera des investissements ciblés dans la recherche visant à mieux comprendre les liens entre les villes en santé et le sexe et le genre ainsi que dans les projets axés sur les diverses expériences des Autochtones en milieu urbain.

Villes en santé – Examiner la portée des projets de l'IRVS
Description détaillée

Examiner la portée des projets de l’IRVS

Exposition – Environnements construits : p. ex. logement, transport, communautés amies des aînés, villes intelligentes, infrastructure de transport actif
Population générale : 12 projets de recherche, 6 formations, 2 projets de mobilisation des connaissances
Enfants et adolescents : 1 projet de recherche, 1 formation, 1 projet de mobilisation des connaissances
Population vieillissante : 2 projets de recherche, 1 formation
Populations marginalisées : 2 projets de recherche, 4 formations, 1 projet de mobilisation des connaissances
Peuples autochtones : 1 projet de recherche

Exposition – Environnements naturels : p. ex. expositions environnementales, changements climatiques, expositions aux espaces verts
Population générale : 2 projets de recherches
Enfants et adolescents : 3 projets de recherches
Adultes : 1 projet de recherche
Population vieillissante : 1 projet de recherche
Populations marginalisées : 1 projet de recherche
Peuples autochtones : 1 projet de recherche

Exposition – Environnements politiques : p. ex. accès aux services de santé, logements sûrs et abordables, environnements alimentaires sains, politiques de construction de villes résilientes
Population générale : 9 projets de recherche, 1 formation, 1 projet de mobilisation des connaissances
Enfants et adolescents : 1 projet de recherche, 1 formation
Population vieillissante : 4 projets de recherche, 1 formation
Populations marginalisées : 3 projets de recherche, 4 formation, 1 projet de mobilisation des connaissances

Exposition et résultat – Environnements sociaux : p. ex. santé mentale, considérations sur le sexe et le genre, inclusion, sécurité
Population générale : 1 projet de mobilisation des connaissances
Enfants et adolescents : 2 projets de recherche
Populations marginalisées : 2 projets de recherche

Résultat – Santé physique et bien-être : p. ex. prévention des maladies chroniques, activité physique, accessibilité et mobilité
Population générale : 7 projets de recherche, 1 projet de mobilisation des connaissances
Enfants et adolescents : 3 projets de recherche
Adultes : 1 projets de recherche
Population vieillissante : 3 projets de recherche, 1 projet de mobilisation des connaissances
Populations marginalisées : 1 projet de mobilisation des connaissances
Peuples autochtones : 2 projets de recherche

IA équitable

Pourquoi l'IA équitable?

L'intelligence artificielle (IA) était l'un des domaines de recherche les plus en vogue en 2016, mais peu d'indices prêtaient à croire qu'elle servait à résoudre des problèmes de santé publique ou que des chercheurs en santé publique seraient bien placés pour employer ces nouvelles méthodes afin d'améliorer la santé des populations et de favoriser l'équité. Lors de la tournée d'écoute de l'ISPP, on a signalé que le milieu de la recherche en santé publique pourrait exercer une plus grande influence si des soutiens bien précis étaient mis en place pour appuyer l'adoption des méthodes de science des données plus récentes, comme l'IA. Certains ont également affirmé que la recherche dans le domaine de l'IA gagnerait à prendre en considération l'expertise, les cadres et les perspectives des chercheurs en santé publique, notamment sur le plan de l'équité.

Par conséquent, l'encouragement de collaborations entre les chercheurs en intelligence artificielle et en santé publique constituerait une stratégie de promotion de l'utilisation de l'IA en santé publique, tout en axant davantage l'IA sur l'équité. Grâce à la Stratégie pancanadienne en matière d'intelligence artificielle, on a pu tirer profit d'investissements ciblés pour maximiser l'impact de la recherche, du moment que le secteur de la santé publique disposait de la capacité d'utiliser ces approches à bon escient.

Objectif

Susciter l'intérêt envers l'intelligence artificielle et renforcer la capacité d'autonomie du secteur de la santé publique afin de faire plein usage des méthodes d'IA et de s'en servir pour favoriser l'équité en santé.

En bref

13 possibilités de financement lancées, 35 projets financés, 113 chercheurs soutenus, 6,7 millions de dollars octroyés, 7,5 millions de dollars en investissements prévus,

Résultats

  • Formation d'équipes constituées de chercheurs en santé publique et des populations, en science informatique et en sciences humaines grâce à 5 ateliers conjoints avec l'Institut canadien de recherches avancées (CIFAR) & Wellcome et à 4 possibilités de financement connexes. Financer, mobiliser
  • Création d'un groupe de professionnels de la santé publique travaillant avec l'IA par le financement des deux premières initiatives phares canadiennes de formation axée sur l'IA équitable, qui ont pour but de former et d'encadrer des doctorants, des stagiaires postdoctoraux et des chercheurs en début de carrière. Financer, réunir, diriger
  • Mesures ayant favorisé l'établissement d'une collaboration pancanadienne et l'intégration d'approches axées sur l'IA dans les plans de travail des quatre plus grandes agences de santé publique du pays : le Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique, l'Institut national de santé publique du Québec, l'Agence de la santé publique du Canada et Santé publique Ontario. Lancement conjoint de trois cohortes de professionnels spécialisés en IA au sein de chaque organisme. Diriger, conseiller
  • Par des ateliers organisés lors de conférences, des présentations et des publications, amorce d'un dialogue national sur l'occasion exceptionnelle que l'IA et les données massives représentent pour la santé publique et l'équité. Communiquer

Contexte

Lorsque l'ISPP a déclaré avoir accordé une priorité à l'IA équitable, rares étaient ceux qui s'intéressaient à la fois à la santé publique et à l'IA. Le nombre d'options de formation étant limité, l'Institut a constaté le besoin de soutenir le défrichement du territoire inconnu de l'IA en santé publique.

La priorité « IA équitable » étant axée uniquement à l'origine sur le renforcement des capacités en intelligence artificielle des chercheurs et des professionnels de la santé publique, la concrétisation de ses objectifs s'est révélée un processus d'apprentissage. Par des rencontres avec des experts interdisciplinaires, des échanges avec des chercheurs financés et l'analyse de la recherche en lien avec l'IA financée par les IRSC, l'ISPP a cherché à s'adapter aux besoins du milieu de la recherche et à élaborer des solutions pour combler les lacunes repérées. Environ un an après le début des travaux sur l'IA, l'ISPP a redoublé d'efforts afin que l'intelligence artificielle soit au service de l'équité en matière de santé publique. C'est ainsi que l'Institut a pu pleinement réaliser son objectif en matière d'IA équitable.

Jalons

En mettant l'accent sur la formation et le renforcement des capacités, l'ISPP met en place un réseau de chefs de file au croisement de la santé publique et de l'IA. En 2018, l'Institut a lancé une possibilité de financement pour le tout premier programme de formation sur l'IA axée sur la santé publique. L'atelier d'été des IRSC sur l'IA équitable en santé publique soutient une équipe pancanadienne de chercheurs dans la réalisation d'un programme quinquennal grâce auquel des stagiaires et des chercheurs en début de carrière de partout au pays peuvent acquérir des compétences leur permettant d'appliquer des approches axées sur l'IA pour relever des défis de santé publique, avec une forte insistance sur l'équité en santé. Par ailleurs, en 2021, l'ISPP a financé une plateforme de formation en recherche en santé d'une durée de six ans qui permettra d'accroître la formation sur les approches en matière d'IA équitable. Ces possibilités représentent un investissement de 2,93 millions de dollars dans le renforcement des capacités au croisement de la santé publique et de l'IA.

Par l'intermédiaire de trois concours jusqu'à présent, les bourses d'impact sur le système de santé octroyées par l'ISPP ont permis aux quatre plus grandes agences de santé publique du pays (la fédérale et trois provinciales) de collaborer afin de s'attaquer au moyen de l'IA à des problèmes de santé publique persistants. D'autres concours étant prévus dans les prochaines années, cette initiative se traduira par la création d'une communauté de praticiens autour de la santé publique et de l'IA ainsi que d'une culture de collaboration dans tout le pays qui permettront de tirer profit des données massives et des innovations en intelligence artificielle pour la santé publique.

Objectif Activités Mesures
Financement
Stimuler le développement de nouveaux secteurs de recherche au croisement de l'IA et de la santé publique
Favoriser les collaborations interdisciplinaires entre chercheurs sur l'IA et la santé publique, en particulier pour l'étude des défis éthiques, juridiques et sociaux posés par l'IA
  • Subventions de démarrage, subventions de planification, subventions Catalyseur, annonces de priorités
  • Ateliers de l'ISPP et du CIFAR sur la santé publique et l'IA
Formation
Développer les capacités d'utilisation des approches fondées sur l'IA en recherche sur la santé publique
Créer un atelier d'été national pour étudiants diplômés et chercheurs en début de carrière afin de leur permettre de développer des compétences en IA et de les appliquer aux défis de santé
  • Atelier d'été des IRSC sur l'IA équitable en santé publique
  • Plateforme de formation en recherche en santé IA, équité et santé publique
  • Bourses d'impact sur le système de santé – IA équitable (avec le BCCDC, l'INSPQ, l'ASPC et SPO)
Mobilisation des connaissances
Entretenir le dialogue sur l'utilisation de l'IA dans la prise de décisions en santé publique
Lancer des discussions sur les avantages, les possibilités et les défis liés à l'application de données probantes issues de l'IA aux politiques, aux pratiques et aux programmes
  • Présentations lors de conférences sur la santé publique
  • Ateliers avec le CIFAR et Wellcome
  • Articles et rapports
  • Communauté de praticiens pancanadienne en IA et en santé publique
  • A accueilli une séance d'échanges Meilleurs Cerveaux : L'intelligence artificielle en santé publique : mettre en avant le partenariat, l'équité et l'interdisciplinarité avec l'Agence de la santé publique du Canada

Prochaines étapes

Pour poursuivre sur sa lancée dans la priorité « IA équitable », l'ISPP continuera de soutenir des possibilités de financement de base axées sur le renforcement des capacités en science des données en lien avec la santé publique. À la recherche d'occasions d'intégrer la recherche dérivée de l'IA dans les politiques, l'Institut élargira la portée de ce champ d'activité afin d'accorder une attention particulière à l'équité dans la science des données en général. Il cherchera à faire en sorte que l'équité se trouve au cœur de tout le processus de recherche et militera en faveur d'approches non seulement axées sur la communauté, mais aussi dirigées par la communauté afin de faire progresser les méthodes de science des données qui sont bénéfiques pour tous.

Établir le domaine prioritaire de l'IA équitable
Description détaillée

Établir le domaine prioritaire de l'IA équitable

HISTOIRE avant 2017 : L’ISPP a entrepris d’explorer le potential de l’utilisation des approches fondées sur l’IA dans la recherche en santé publique.
HISTOIRE 2017 : Pour créer une capacité autonome en matière d’IA, l’ISPP a créé des moyens de tirer parti de l’expertise de diverses disciplines
FINANCEMENT – Possibilité de financement : subventions de planification : IA
HISTOIRE 2018 : En réponse aux défis que pose l’IA en santé, les chercheurs en santé publique se sont attaqués aux impacts éthiques des approches fondées sur l’IA.
RÉSEAUX – Atelier et Rapport : Adopter des approches fondées sur l’IA pour s’attaquer aux défis de santé publique
Impact de financement : Investissements dans des partenariats de recherche interdisciplinaire
RÉSEAUX – Atelier : Groupe de discussion de l’ACSP : Explorer l’éthique de l’utilisation de l’IA en santé publique
FINANCEMENT – Possibilité de financement : Subventions de planification : éthique de l’IA
RÉSEAUX – Comité : stratégique de l’IA des IRSC
HISTOIRE : Nous avons défini l’équité comme notre créneau dans le domaine de l’IA.
Le plan stratégique de l’ISPP comprend le domaine prioritaire de l’IA équitable. À partir de ce moment, toutes les possibilités de financement ont été axées sur l’IA équitable.
FORMATION – Possibilité de financement : Bourse d’apprentissage en matière d’impact sur le système de santé
HISTOIRE 2019 : L’ISPP a voulu s’assurer que les données probantes issues des approches fondées sur l’IA contribueraient à l’équité.
RÉSEAUX – Atelier et Rapport - L’IA au service de l’équité en matière de santé publique
FINANCEMENT – Possibilité de financement : Subventions de planification
FORMATION – Possibilité de financement : Atelier d’été
Impact de formation : Mise sur pied d’une cohorte de stagiaires et de mentors
FORMATION – Groupes : Groupe de travail opérationnel sur l’IA en collaboration avec les organismes de santé publique provinciaux et fédéraux
Impact de formation : Mise en place d’une communauté de praticiens
RÉSEAUX – Présentation : TOPHC : Là pour de bon
RÉSEAUX – Publication : L’intelligence artificielle dans le contexte de la santé de la population
RÉSEAUX – Atelier : Défis éthiques, sociaux et politiques du recours à l’IA en santé
Impact de reseaux : Début des discussions sur les possibilités d’appliquer les données probantes issues de l’IA
HISTOIRE 2020 : Le domaine étant mieux établi, l’ISPP commence à envisager une portée élargie de la science des données et de l’équité.
FINANCEMENT – Possibilité de financement : Annonce de priorité
FORMATION – Possibilité de financement : Bourse d’apprentissage en matière d’impact sur le système de santé
2021
FORMATION – Possibilité de financement : Plateforme de formation en recherche en santé
RÉSEAUX – Atelier : Symposium conjoint IRSC-Wellcome- CIFAR sur l’éthique de l’IA
FINANCEMENT – Possibilité de financement : Annonce de priorité
FORMATION – Possibilité de financement : Bourse d’apprentissage en matière d’impact sur le système de santé
FINANCEMENT – Possibilité de financement : Subventions de planification
RÉSEAUX – Atelier : Échanges Meilleurs cerveaux : mettre en avant le partenariat, l’équité et l’interdisciplinarité

IMPACTS À LONG TERME
FINANCEMENT – Des réseaux et des partenariats officiels sont établis entre chercheurs, praticiens et responsables des politiques.
FORMATION – Les programmes d’études et les possibilités de formation sont offerts dans les établissements.
RÉSEAUX – Des réseaux et des partenariats officiels sont établis entre chercheurs, praticiens et responsables des politiques.

Politique de santé mondiale

La santé est mondiale. Dans un monde où les maladies et l'information peuvent parcourir le globe en quelques jours, les réseaux de chercheurs et de décideurs connectés sont essentiels. Des défis comme le changement climatique, la résistance aux antimicrobiens (RAM) et l'inégalité touchent le monde entier et requièrent des solutions de recherche et de politique tout aussi universelles. Forts de solides assises, les chercheurs canadiens sont bien placés pour diriger les réponses aux nouveaux défis en matière de santé mondiale et pour apporter un éclairage précieux au moment de prendre des décisions.

Les dimensions d'un monde globalisé étaient manifestes en 2016 — l'avenir de la santé publique reposerait sur l'engagement mondial et la conscience que les risques partagés impliquent une responsabilité partagée. L'ISPP a adopté une approche intentionnellement opportuniste quant à son domaine prioritaire de politique de santé mondiale. Nous avons établi une structure pour les contributions canadiennes aux défis de politique de santé mondiale, mais aussi délibérément prévu un certain créneau et réservé des ressources financières pour intervenir en cas de circonstances urgentes. Les partenariats, réseaux et moyens d'intervention rapide établis dans le cadre du domaine prioritaire de politique de santé mondiale de l'ISPP ont permis aux IRSC de mettre en place l'intervention de recherche la plus rapide et la plus complète au monde face à la pandémie de COVID-19.

Objectif

Accroître l'impact de la recherche en santé mondiale au Canada en établissant des mécanismes et une infrastructure novatrice favorisant une recherche adaptée, coordonnée et pertinente sur le plan des politiques.

En bref

20 possibilités de financement lancées, 109 projets financés, 4,1 millions de dollars d'investissements de l'ISPP, 27,9 millions de dollars d'investissements canadiens en partenariat, 22.7 millions de dollars de fonds internationaux mobilisés, 55 millions de dollars investis dans 100 projets d'intervention rapide liés à la COVID-19, 820 millions de dollars investis dans le Schéma directeur des Nations Unies en matière de recherche pour le redressement post-pandémique provenant de bailleurs de fonds internationaux.

Résultats

  • Activation immédiate de fonds d'urgence pour l'intervention de recherche rapide sur le virus Ebola et la COVID-19, permettant de réduire le délai de lancement de 6 mois à 12 jours. Diriger, conseiller
  • Création du forum des bailleurs de fonds pour la recherche en sciences sociales sur les maladies infectieuses en collaboration avec 10 partenaires de la Global Research Collaboration for Infectious Disease Preparedness (GloPID-R) afin de coordonner des investissements mondiaux et d'établir des priorités de recherche en sciences sociales sur les maladies infectieuses. Diriger, évaluer
  • Mise en relation de chercheurs canadiens avec des collègues internationaux par le biais de l'Initiative de programmation conjointe sur la résistance aux antimicrobiens (IPCRAM) et la possibilité de financement de 2 millions de dollars du Réseau de recherche sur la gouvernance mondiale des maladies infectieuses des IRSC. Financer, gouverner
  • Codirection de l'initiative de recherche sur la RAM des IRSC, au moyen de laquelle 10 possibilités de financement ont été lancées. Gouverner
  • Soutien à l'élaboration du Cadre d'action pour la recherche en santé mondiale des IRSC, lequel orientera les efforts des IRSC en santé mondiale au cours des cinq prochaines années. Gouverner, conseiller
  • Direction de la mise au point du Schéma directeur des Nations Unies en matière de recherche pour le redressement post-pandémique. Réunir, diriger

Contexte

Visant à institutionnaliser l'utilisation des données probantes dans la prise de décisions sur les questions de santé mondiale, l'ISPP a cherché à garantir que des mécanismes de financement, des moyens de recherche et des réseaux réactifs étaient en place de sorte que les solutions s'avèrent aussi transnationales que les défis et les interventions aussi rapides que les menaces. Nous avons tiré parti de petits investissements ciblés pour stimuler l'infrastructure de recherche en santé mondiale et mis à profit notre rôle de rassembleur pour renforcer les relations existantes et offrir des possibilités aux chercheurs canadiens.

Conçu à dessein pour être réactif aux événements de portée mondiale et tirer parti des possibilités émergentes, le domaine prioritaire de politique de santé mondiale de l'ISPP a été axé en grande partie sur l'établissement d'une infrastructure de santé mondiale permettant aux chercheurs canadiens de contribuer à la résolution des enjeux mondiaux. La mise au point de mécanismes de financement plus souples a permis des interventions rapides en réponse à des événements de portée mondiale, culminant dans le déploiement réussi du financement de la recherche pendant la pandémie de COVID-19 et dans la reconsidération de la manière dont les IRSC interviennent en cas d'urgence sanitaire mondiale. Par le biais de la coordination d'activités de recherche à l'échelle mondiale, nos relations de travail et nos contributions financières dans le cadre d'alliances internationales ont permis aux chercheurs canadiens de former des partenariats internationaux, d'avoir accès à un large éventail de connaissances et d'être admissibles à des sources de financement plus importantes. Ultimement, les fruits de cette entreprise se manifestent par des interventions de recherche plus rapides et plus exhaustives en cas d'urgence sanitaire et par des liens solides entre les chercheurs canadiens et leurs homologues, les décideurs et les communautés du monde entier.

Jalons

Dans un souci de soutenir l'efficacité des systèmes de gouvernance mondiale en matière de maladies infectieuses, l'ISPP a lancé conjointement en septembre 2018 la possibilité de financement du Réseau de recherche sur la gouvernance mondiale des maladies infectieuses, laquelle fait fond sur d'autres efforts internationaux visant à mieux prévenir les menaces de maladies infectieuses et les problématiques connexes.

En réponse à l'épidémie croissante d'Ebola en République démocratique du Congo (RDC), l'ISPP a collaboré en 2018 avec des collègues des IRSC et du Centre de recherches pour le développement international (CRDI) pour mettre rapidement sur pied une intervention de recherche rapide et activer plus promptement que jamais le fonds de recherche sur les nouvelles menaces pour la santé des IRSC. Cette expérience s'est avérée particulièrement utile au moment où les IRSC se sont employés à faire face à la pandémie naissante de COVID-19 en janvier 2020, devenant ainsi le premier organisme national de financement de la recherche à soutenir une recherche évaluée par les pairs sur ce nouveau coronavirus. Dans ces deux possibilités, l'ISPP a veillé à ce que les volets santé publique et sciences sociales figurent dans les projets financés.

Par ailleurs, en mai 2020, Amina J. Mohammed, vice-secrétaire générale de l'Organisation des Nations Unies (ONU), a invité le directeur scientifique de l'ISPP à diriger l'élaboration du Schéma directeur des Nations Unies en matière de recherche pour le redressement post-pandémique (novembre 2020). Le but était de soutenir les efforts de redressement post-pandémique sur la base de données probantes, tout en favorisant l'atteinte d'objectifs de développement durable. Plusieurs possibilités de financement international de la recherche ont été lancées pour soutenir sa mise en œuvre et plus de 820 millions de dollars américains ont été investis dans les priorités de recherche identifiées dans le Schéma directeur. Enfin, l'ISPP a participé à la création du nouveau Centre pour la recherche sur la préparation en cas de pandémie et d'urgence sanitaire des IRSC, lequel témoignera de l'investissement important du gouvernement du Canada dans la recherche axée sur la pandémie de COVID-19.

Objectif Activités Mesures
Financement
Positionner le Canada comme chef de file de la recherche sur les urgences sanitaires mondiales
Établir des mécanismes de financement rapide de la recherche en santé publique durant des urgences sanitaires mondiales
  • Interventions de recherche rapides face aux épidémies d'Ebola en 2018
  • Activation de fonds d'urgence et codirection de l'intervention de recherche la plus rapide au monde face à la pandémie de COVID-19
  • Soutien à la création du Centre pour la recherche sur la préparation en cas de pandémie et d'urgence sanitaire des IRSC
  • Subventions de planification en santé mondiale
Formation
Stimuler la recherche utile aux politiques sur les défis ayant des implications planétaires
Investir dans des secteurs clés de la recherche en santé mondiale, comme la résistance aux antimicrobiens et la prévention des maladies chroniques
  • Intendance de l'Initiative de recherche sur la résistance aux antimicrobiens
  • Trois possibilités de financement de l'Alliance mondiale contre les maladies chroniques
Mobilisation des connaissances
Rechercher des occasions d'institutionnaliser l'utilisation de données probantes dans l'élaboration de politiques de santé mondiale
Mobiliser des réseaux de chercheurs, de bailleurs de fonds de la recherche et de responsables des politiques, notamment autour de la recherche en sciences sociales sur les maladies infectieuses
  • Possibilité de financement du Réseau de recherche sur la gouvernance mondiale des maladies infectieuses
  • Création du forum des bailleurs de fonds pour la recherche en sciences sociales sur les maladies infectieuses (GloPID-R)
  • Direction de la mise au point du Schéma directeur des Nations Unies en matière de recherche pour le redressement post-pandémique

Prochaines étapes

En raison de la propagation rapide et de la portée mondiale de la COVID-19, la politique de santé mondiale a été au cœur des activités de l'ISPP tout au long de la période 2020-2022. La pandémie a réaffirmé la nécessité d'une collaboration internationale et en particulier d'une capacité de recherche en sciences sociales au sein des systèmes de santé mondiaux. L'ISPP entend se pencher sur la manière dont nous nous situons le mieux dans un monde post-pandémique pour tirer parti de notre statut et leadership scientifique uniques, et sur la manière de soutenir de plus amples collaborations avec les chercheurs et les décideurs politiques dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Nous nous engageons également à œuvrer en fonction des priorités de Santé mondiale 3.0 : Cadre d'action pour la recherche en santé mondiale des IRSC, comme l'initiative Les femmes S'ÉLÈVENT (santé et bien-être économique pour une reprise post-COVID-19 inclusive, durable et équitable), dotée de 22 millions de dollars, que nous avons lancée conjointement avec le CRDI et le CRSH en janvier 2022. Cette initiative contribuera à établir d'authentiques partenariats mondiaux axés sur des approches sexotransformatrices par le biais d'une recherche orientée vers l'action sur les interrelations entre la santé des femmes et leur travail (rémunéré ou non) dans le contexte de la préparation et de la riposte à la COVID-19, ainsi que du redressement post-pandémique.

Saisir les occasions en matière de politique de santé mondiale
Description détaillée

Saisir les occasions en matière de politique de santé mondiale

Positionner le Canada comme chef de file de la recherche sur les urgences sanitaires mondiales

  1. Intervention de recherche rapide contre le virus Ebola - 4 subventions, investissement de 1,5 M$, 2 partenaires, 67 jours entre le lancement et l’avis de decision.
  2. Conversations visant à renforcer les activités de recherche - 6 priorités en sciences sociales énoncées dans la feuille de route de l’OMS pour la recherche mondiale sur la COVID-19, 3 mesures dans le Cadre d’action pour la recherche en santé mondiale
  3. Intervention de recherche rapide contre la COVID-19 - 100 subventions, investissement de 55,3 M$, 8 partenaires, 30 jours entre le lancement et l’avis de décision.

Stimuler la recherche utile aux politiques sur les défis ayant des implications planétaires

  1. Codirection de l’Initiative sur la RAM des IRSC - 9 possibilités de financement dans le domaine de la RAM, 6 IPCRAM, 3 des IRSC, 32 subventions, investissement canadien de 11,2 M$, investissement de l’ISPP de 159 K$, investissement international de 15,6 M$.
  2. 3 lancements de l’Alliance mondiale contre les maladies chroniques - 12 subventions : investissement canadien de 13,1 M$, investissement de l’ISPP de 2 M$, investissement international de 6,4 M$.
  3. 3 concours de subventions de planification - 25 subventions, investissement des IRSC de 824 K$, investissement de l’ISPP de 499 K$.
  4. 1 annonce de priorités - 6 subventions, investissement de l'ISPP de 600 K$.

Rechercher des occasions d’institutionnaliser l’utilisation de données probantes dans l’élaboration de politiques de santé mondiale

  1. Établissement du forum des bailleurs de fonds pour la recherche en sciences sociales sur les maladies infectieuses (GloPID-R) - 10 membres, 21 réunions, 1 rapport commandé.
  2. 1 réseau financé sur la gouvernance mondiale en matière de maladies infectieuses - 1 réseau mondial en santé, 58 membres, 4 principaux utilisateurs des connaissances, 2 responsables de réseau.
  3. Élaboration du Schéma directeur des Nations Unies en matière de recherche pour le redressement post-pandémique - 250 experts, 10 semaines, 25 priorités de recherche, 4200 projets, investissement international de 820 M$ US.

Recherche en santé publique et des populations

Le domaine de la santé publique et des populations a considérablement évolué et gagné en importance au cours des dernières décennies. En tirant parti des principales activités pionnières menées dans ce domaine par les équipes précédentes de l'ISPP, nous avons poursuivi sur notre lancée en promouvant la santé publique, en soutenant la recherche appliquée et en valorisant le rôle des systèmes de santé publique adéquatement financés pour relever les défis les plus pressants en matière de santé et d'équité en santé.

En tant qu'institut des IRSC couvrant un domaine de recherche entier — recherche axée sur les facteurs sociaux, culturels et environnementaux qui influent sur la santé des populations — la portée de notre travail devait aller au-delà de nos trois domaines prioritaires ciblés et englober un spectre plus large. En vertu de son mandat, l'ISPP vise à soutenir l'ensemble de l'écosystème de la recherche en santé publique et des populations, ce qui implique de préparer et de soutenir les chercheurs dans leur cheminement de carrière, de cerner les possibilités de politiques de recherche plus équitables et les moyens de mobilisation des connaissances et de promouvoir une recherche susceptible de renforcer les systèmes de santé publique du Canada.

Objectif

Renforcement de la capacité dans le domaine de la recherche en santé publique et des populations et institutionnalisation de la production et de l'utilisation de la recherche en santé publique dans la prise de décisions.

En bref

  • 698 millions de dollars investis dans 2 683 projets en santé publique et des populations par 2 254 équipes de recherche distinctes de janvier 2016 à décembre 2021
  • 6,1 millions de dollars investis dans des initiatives de recherche en santé autochtone codirigées par l'ISPP
  • 13 possibilités de financement consacrées aux chercheurs en début de carrière
  • 21 millions de dollars investis dans 21 chaires en santé publique appliquée, répartis sur deux cohortes
  • 290 millions de dollars investis dans 450 projets recherche sur les facteurs sociaux, culturels et environnementaux qui influent sur la santé des populations dans le cadre du concours de subventions Projets des IRSC depuis 2016

Résultats

  • Plus de 477 stagiaires subventionnés en recherche en santé publique et des populations de 2016 à 2021. Financer, diriger
  • Renforcement de la portée des systèmes de santé publique au moyen de 2 possibilités de financement, 2 rapports, 2 ateliers et 8 dialogues communautaires. Réunir, communiquer
  • Soutien aux décisions stratégiques par le biais d'une direction scientifique au sein de 6 séances d'échanges Meilleurs Cerveaux, 2 conseils consultatifs spéciaux, et 8 autres comités et groupes consultatifs. Conseiller
  • Promotion de politiques et programmes plus équitables aux IRSC, comme la production de rapports réguliers sur la répartition des subventions accordées selon le genre, l'interdiction d'utiliser les fonds des IRSC pour des comités exclusivement masculins et l'instauration d'une formation obligatoire sur les préjugés inconscients auprès des demandeurs de subventions. Diriger, gouverner

Contexte

Les efforts de renforcement des capacités de l'ISPP sont déployés depuis les étudiants diplômés jusqu'aux chercheurs chevronnés. Nous soutenons les chercheurs en début de carrière par le biais d'un atelier semestriel pour chercheurs débutants ainsi que de classes de financement spécifiques et intégrées à nos domaines prioritaires. Le Programme de chaires de recherche appliquée en santé publique a été relancé en partenariat avec l'Agence de la santé publique du Canada en 2021. Destiné à être réactif et adaptable au moyen de lancements plus fréquents et de postes thématiques pertinents, ce programme identifie les leaders à mi-carrière et leur fournit les ressources et les outils nécessaires pour maximiser leur rayonnement. En hommage à l'excellence, les Prix du pionnier de l'ISPP, remis annuellement, soulignent les contributions notables de chercheurs dans le domaine de la santé publique et des populations à tout stade de leur carrière.

Le vaste spectre de la santé publique et des populations intègre des domaines de recherche fondamentaux comme l'épidémiologie sociale, l'analyse des politiques de santé et le rôle que jouent les environnements dans la détermination de nos comportements et des résultats sur la santé. L'ISPP a géré des investissements clés à l'échelle des IRSC dans le cadre de l'initiative phare Environnements et santé et de l'Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement. De plus, nous avons codirigé des initiatives qui placent l'équité au centre de nos préoccupations, comme l'initiative sur le genre et le mieux-être autochtone, l'initiative sur les soins de santé communautaires de première ligne et l'Alliance mondiale contre les maladies chroniques.

Si nos subventions comportent pour la plupart des volets de mobilisation des connaissances, l'ISPP joue un rôle essentiel dans l'orientation des décisions de santé publique en s'appuyant sur les meilleures données probantes disponibles. Nous avons organisé des séances d'échanges Meilleurs Cerveaux sur des sujets tels que la réglementation des produits de vapotage, les données sur la santé, le redressement post-pandémique et le renforcement des systèmes de santé publique. En sa qualité de président du Conseil consultatif scientifique sur les produits de vapotage du gouvernement du Canada, le directeur scientifique de l'ISPP a dirigé un groupe d'experts interdisciplinaires chargé de formuler des recommandations sur la mise en œuvre du cadre législatif et de la stratégie fédérale sur les produits de vapotage.

Prochaines étapes

La COVID-19 a exténué les effectifs de la santé publique au Canada et sollicité les systèmes comme jamais auparavant. Pour garantir des systèmes robustes et résilients qui sauront contrer les éventuels obstacles, il faut bien saisir la meilleure approche pour les bâtir, les financer et les exploiter, tout en veillant à les doter des outils et de l'infrastructure nécessaires à leur réussite. L'ISPP compte s'inspirer de démarches antérieures en s'attaquant à un nouveau domaine prioritaire sur les systèmes de santé publique dans le but de renforcer le domaine de la recherche sur les systèmes et les services de santé publique au Canada pour rendre possible la transformation des systèmes de santé publique et améliorer la santé de l'ensemble de la population canadienne.

En collaboration avec ses partenaires, dont l'Agence de la santé publique du Canada, l'ISPP entend maintenir les possibilités les plus importantes, comme le Programme de chaires de recherche appliquée en santé publique, et accroître ses interventions dans le domaine des systèmes de santé publique, à la lumière des renseignements issus du milieu de la recherche et des intervenants en santé publique et des populations.

Concevoir l'avenir de la santé publique

Bien des choses ont changé depuis 2016. Nous avons entamé une nouvelle ère de la santé publique alors que nous nous heurtons à des enjeux de longue date, notamment les changements climatiques, le racisme systémique, sans oublier les répercussions de la pandémie de COVID-19.

La santé publique est dans la ligne de mire comme jamais auparavant. Certes, certains progrès ont été accomplis, mais des fractures subsistent dans nos systèmes et nous devons y remédier pour veiller à ce que notre domaine parvienne à tenir sa promesse fondamentale d'équité. Alors que s'amorce la phase de collecte de renseignements sur la COVID-19, s'ouvre également une ère de possibilités. Il nous est possible de revoir la structure, les ressources et les services de santé publique. Une occasion de restructurer le système de manière à répondre aux besoins des communautés et à promouvoir l'équité en santé.

Cette tâche nécessitera de nouveaux partenariats, méthodes et programmes. Elle nécessitera également des recherches. Des recherches visant à mieux appréhender la création des systèmes de santé publique de demain, et qui puisse répondre aux besoins propres aux communautés confrontées à la marginalisation.

Malgré les nombreux succès remportés par l'ISPP au cours des cinq dernières années, il reste encore du travail à faire pour garantir une vision commune de l'avenir de la santé publique.

Au début de 2022, l'ISPP a publié son rapport Imaginer l'après-pandémie (mars 2022), dans lequel sont détaillés les échanges recueillis lors d'une série de discussions communautaires sur les systèmes de santé publique du Canada, organisée au printemps 2021. Le nouveau plan stratégique est le fruit immédiat de ces discussions, ainsi que du Plan stratégique des IRSC 2021-2031 (juin 2021), du rapport Une vision pour transformer le système de santé publique du Canada de l'administratrice en chef de la santé publique (décembre 2021) et des cinq dernières années de travail dans le cadre du précédent plan stratégique La santé publique, c'est l'avenir de l'ISPP (novembre 2018), comme le détaille le présent rapport. Nous continuerons de tirer parti de tous les outils à notre disposition pour faire progresser la santé publique par la recherche, renforcer la capacité de recherche en santé publique et veiller à ce que la recherche contribue à la santé de la population et à l'équité en santé partout dans le monde. 

L'ISPP tient à remercier les chercheurs, praticiens, décideurs et partenaires du domaine de la santé publique et des populations au Canada pour leur travail et leurs contributions remarquables. Nous nous réjouissons de poursuivre notre œuvre en vue de bâtir un avenir meilleur et plus sain pour tous.

Appuyer les chercheurs canadiens
Description détaillée

Appuyer les chercheurs canadiens

Colombie-Britannique
Mark P Gilbert : Infections transmissibles sexuellement et par le sang - Chaire en santé publique appliquée (2022)
Wendy V Norman : Santé sexuelle et reproductive  - Chaire en santé publique appliquée (2014)
Meghan Winters : Sexe, genre et villes en santé - Chaire en santé publique appliquée (2022)
3 Participants à l’Atelier pour chercheurs débutants (2019)

Alberta
Lindsay McLaren : Santé buccodentaire et politiques - Chaire en santé publique appliquée (2014)
Candace Nykiforuk : Politiques publiques et milieux communautaires - Chaire en santé publique appliquée (2014)
Kate E Storey : Stratégies menées par de jeunes Autochtones - Chaire en santé publique appliquée (2022)
2 Participants à l’Atelier pour chercheurs débutants (2017)
3 Participants à l’Atelier pour chercheurs débutants (2019)

Saskatchewan
1 Participant à l’Atelier pour chercheurs débutants (2017)
1 Participant à l’Atelier pour chercheurs débutants (2019)

Manitoba
Jonathan McGavock : Obésité et équité en santé chez les Autochtones - Chaire en santé publique appliquée (2014)

Ontario
Paula Braitstein : Santé des populations et prévention du VIH - Chaire en santé publique appliquée (2014)
Guy Faulkner : L'évaluation de Canada actif 20/20 - Chaire en santé publique appliquée (2014)
David Hammond : Évaluer des politiques de tabagisme et le poids santé - Chaire en santé publique appliquée (2014)
Scott Leatherdale : Les jeunes et la prévention des maladies chroniques - Chaire en santé publique appliquée (2014
Andrew D Pinto : Prévention précoce dans les soins de première ligne - Chaire en santé publique appliquée (2022)
Kelly Skinner : Environnements sains pour lutter contre les changements climatiques et l’insécurité alimentaire - Chaire en santé publique appliquée (2022)
Janet Smylie : Santé et bien-être des Autochtones - Chaire en santé publique appliquée (2014)
6 Participants à l’Atelier pour chercheurs débutants (2017)
9 Participants à l’Atelier pour chercheurs débutants (2019)

Québec
David Buckeridge : Cybersanté et interventions en santé publique - Chaire en santé publique appliquée (2014)
Damien Contandriopoulos : Système de soins de santé du Canada et interventions en santé publique - Chaire en santé publique appliquée (2014)
Eve Dubé : Comprendre et dissiper la réticence à la vaccination - Chaire en santé publique appliquée (2022)
James Ford : Adaptation en matière de santé et changement climatique - Chaire en santé publique appliquée (2014)
Yan Kestens : Interventions urbaines et santé publique - Chaire en santé publique appliquée (2014)
Valéry Ridde : Santé mondiale et les interventions en santé Communautaire - Chaire en santé publique appliquée (2014)
2 Participants à l’Atelier pour chercheurs débutants (2017)
5 Participants à l’Atelier pour chercheurs débutants (2019)

Nouvelle-Écosse
Matthew Herder : Maladies infectieuses, innovation et gouvernance - Chaire en santé publique appliquée (2022)

La Terre-Neuve-et-Labrador
1 Participant à l’Atelier pour chercheurs débutants (2017)
2 Participants à l’Atelier pour chercheurs débutants (2019)

L'équipe de l'ISPP

Directeur scientifique :

  • Steven J. Hoffman (depuis 2016)

Personnel :

  • Anya Archer, gestionnaire de projet (depuis 2020)
  • Marisa Creatore, directrice scientifique associée (2016-2022)
  • Chelsea Gray, coordonnatrice de projet (2017-2018)
  • Jennifer Gunning, directrice associée (depuis 2022)
  • Annie Jones, adjointe administrative (2016-2017)
  • Ariane Klassen, gestionnaire des communications (depuis 2017)
  • Stephanie Kovala, gestionnaire de projet (2017-2020)
  • Morgan Lay, conseillère principale en matière de politiques (depuis 2018)
  • Phoebe McAuley, adjointe de direction (depuis 2017)
  • Christiane Mitchell, gestionnaire de projet (2019)
  • Jennifer Morgan, gestionnaire des opérations (depuis 2016)
  • Fatima Mussa, gestionnaire de projet (depuis 2017)
  • Stephanie Simpson, conseillère en matière de politiques (depuis 2022)
  • Andrew Taylor, directeur des politiques (2016-2017)

Conseil consultatif d'institut :

  • Linda Bauld, Université d'Édimbourg (depuis 2021)
  • David Buckeridge, président, Université McGill (depuis 2017)
  • Nicole Damestoy, Université de Montréal (2020-2022)
  • Jim Dunn, Université McMaster (2018-2021)
  • Michelle Gagnon, Fondation Palix (2017-2020)
  • Lise Gauvin, Université de Montréal (depuis 2017)
  • Margo Greenwood, Université du Nord de la Colombie-Britannique (depuis 2017)
  • Elaine Hyshka, vice-présidente, Université de l'Alberta (depuis 2018)
  • Kelley Lee, Université Simon Fraser (depuis 2020)
  • John McLaughlin, anciennement de Santé publique Ontario (2017-2020)
  • Cory Neudorf, Université de la Saskatchewan (depuis 2018)
  • Mark Petticrew, London School of Hygiene and Tropical Medicine (2017-2019)
  • Jane Philpott, Université Queen's (depuis 2020)
  • Andrew Pinto, Université de Toronto (depuis 2021)
  • Christine Straehle, Université d'Ottawa (2017-2020)
  • Theresa Tam, Agence de la santé publique du Canada (depuis 2018)
  • Gail Tomblin Murphy, Université Dalhousie (2018-2021)
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