Avis d’une possibilité de financement à venir pour une intervention de recherche rapide contre la variole du singe

La nouvelle Subvention d'équipe : Intervention de recherche rapide contre la variole du singe est maintenant affichée dans RechercheNet (date limite de présentation des demandes : 7 septembre  2022).

Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) collaborent à la création d’une possibilité de financement accélérée qui sera offerte pour réagir rapidement aux flambées de variole du singe au Canada et en Afrique. Le concours sera lancé la semaine du 18 juillet 2022.

Ces renseignements préliminaires visent à permettre au milieu de la recherche de se préparer en vue d’un processus de financement accéléré.

Intervention de recherche rapide contre la variole du singe

La variole du singe est une maladie zoonotique négligée d’importance pour la santé publique mondiale causée par un orthopoxvirus. Elle est étroitement liée à la variole et est endémique dans certaines parties de l’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest, où elle est réapparue ces dernières années. Bien que l’Afrique compte généralement des milliers de cas endémiques signalés chaque année, les cas de variole du singe en dehors de l’Afrique sont rares.

En date du 22 juin 2022, on a signalé un total de 3 413 cas de variole du singe confirmés en laboratoire dans 50 pays de cinq régions de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)Note en bas de page 1. La majorité de ces cas ont été signalés dans des pays non endémiques, notamment dans la région européenne de l’OMS (84 % des cas). Bien qu’une faible proportion provienne de la région africaine de l’OMS, il y a eu un grand nombre de cas soupçonnés, mais non confirmés provenant de pays africains endémiques. Pour la première fois dans l’histoire, le Canada compte des cas de variole du singe, avec 278 cas confirmés en date du 29 juin 2022, la majorité des cas ayant été signalés au QuébecNote en bas de page 2. Toutefois, en raison de la longue période d’incubation de 5 à 21 jours avant l’apparition de symptômes, il existe potentiellement d’autres cas qui n’ont pas encore été détectés. Le clade qui circule actuellement dans le monde semble être celui de l’Afrique de l’Ouest, dont le taux de létalité est généralement d’environ 3,6 %.

Le dépistage rapide d’un grand nombre de cas dans le monde entier, en particulier dans des pays non endémiques, est très inhabituel et peut être le signe d’une transmission interhumaine généralisée (et peut-être sous-déclarée) qui se produit depuis plusieurs semaines ou mois. Les facteurs sous-jacents qui seraient à l’origine de l’évolution des modes de transmission ne sont pas connus. On procède actuellement à un séquençage génomique au Canada et dans le monde entier pour déterminer si le virus présente des mutations distinctes qui pourraient avoir une importance clinique ou épidémiologique.

Bien qu’il n’existe pas de traitement spécifique bien établi pour la variole du singe, plusieurs contre-mesures médicales initialement développées contre la variole sont disponibles pour prévenir et traiter la variole du singe en vertu d’une licence pour les cas d’urgence. On les diffuse actuellement au Canada et en Europe. L’OMS aide également les états membres africains à renforcer la surveillance, à améliorer le diagnostic en laboratoire et à se préparer à de nouvelles interventions en cas d’épidémie, éventuellement par le biais de vaccinations. Comme l’indiquent les Orientations provisoires sur l’utilisation d’ImvamuneMD dans le contexte des éclosions de variole simienne au Canada du Comité consultatif national de l’immunisation, il existe un certain nombre de lacunes dans les connaissances et de questions de recherche sur le virus de la variole du singe et très peu de données probantes pour orienter la recommandation du vaccin Imvamune. Des recherches sont nécessaires pour appuyer le déploiement efficace et durable d’Imvamune et d’autres contre-mesures médicales, notamment pour s’assurer qu’ils constituent un élément cohérent d’une stratégie d’intervention plus large en matière de santé publique. Des études cliniques sur la sécurité et l’efficacité réelle de ces contre-mesures médicales et les stratégies de santé publique permettant de les déployer seront essentielles pour éclairer la gestion des cliniques et des systèmes de santé et les réponses de santé publique, ainsi que les décisions et la planification. Des recherches sur la sérosurveillance sont également nécessaires pour élucider l’historique de transmission sous-jacente et la dynamique de l’éclosion actuelle. Cette possibilité de financement vise à répondre à ces besoins de recherche immédiats.

Objectifs

Pour être admissibles, les projets de recherche doivent être codirigés par des chercheurs canadiens et africains et aborder tous les objectifs :

Les IRSC et le CRDI sont déterminés à établir des collaborations avec d’autres organismes de financement et intervenants afin d’accroître les fonds disponibles pour cette initiative stratégique et de créer, là où il convient de le faire, des possibilités de concertation ainsi que des possibilités de mobilisation des connaissances correspondant aux paramètres de la présente initiative.

Fonds disponibles

La contribution financière du gouvernement du Canada est assujettie à la disponibilité des fonds. Le montant pourrait augmenter advenant la participation d’autres partenaires financiers. Dans l’éventualité où les fonds du gouvernement du Canada ne seraient pas disponibles ou seraient réduits en raison de circonstances imprévues, le gouvernement du Canada se réserve le droit de réduire, de reporter ou de suspendre le versement des subventions octroyées dans le cadre de cette possibilité de financement.

Déclaration d’intérêt

Vu l’importance d’une réponse de recherche interdisciplinaire, cette possibilité de financement comprendra une étape de déclaration d’intérêt avec un appel à la collaboration pour soutenir la détermination des synergies et du potentiel de collaboration entre les candidats intéressés. Les candidats devront préparer un résumé de 250 mots au maximum, en format PDF, qui décrit les premières réflexions concernant leur proposition et leurs stratégies de collaboration avec des chercheurs du Canada et d’ailleurs. Les exigences spécifiques du processus de présentation d’une demande, y compris la phase de déclaration d’intérêt, seront décrites dans la possibilité de financement.

Calendrier prévu

Cet échéancier approximatif est provisoire.

Remarques

Étant donné la nature urgente de ce concours, le recrutement des évaluateurs commencera immédiatement. Si vous souhaitez participer bénévolement à l’évaluation par les pairs, veuillez communiquer avec les IRSC le plus rapidement possible à l’adresse ehtrfpeerreview-frnmsevaluationparlespairs@cihr-irsc.gc.ca. Nous remercions à l’avance les candidats et les évaluateurs de leur adaptabilité et de leur compréhension à l’égard de ce processus accéléré.

Coordonnées

Pour toute demande de renseignements :

ehtrf-frnms@cihr-irsc.gc.ca

Mise en garde

Les renseignements fournis dans le présent avis sont provisoires et ne représentent pas un engagement financier officiel des Instituts de recherche en santé du Canada. Par conséquent, ils pourraient différer des détails de la possibilité de financement officielle qui sera éventuellement publiée dans RechercheNet.

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