Message du Dr Brian H. Rowe : Semaine canadienne des soins intensifs et Journée mondiale de l'AVC
Bonjour,
La pandémie a certes eu des conséquences sur l'ensemble de la population, mais le fardeau de la prestation de soins aux patients gravement atteints de la COVID-19 a épuisé les ressources des services médicaux d'urgence (SMU), des unités d'urgence, des services aux patients hospitalisés et des unités de soins intensifs (USI). À la suite de récents rapports sur les retards des SMU dans le débarquement des patients et les fermetures d'unités d'urgence au cours de l'été et de l'automne, il appert que les pressions exercées sur la capacité de nos systèmes de soins de santé sont une préoccupation d'intérêt national. La population canadienne s'attend à ce que ses services de santé soient offerts au moment opportun. Qu'il s'agisse des ressources des SMU, des unités d'urgence, des services hospitaliers ou des USI, l'accès rapide à des soins fondés sur des données probantes assure l'obtention des meilleurs résultats possible. Nos vies dépendent pratiquement de ces milieux de soins et de leurs effectifs.
La Semaine canadienne des soins intensifs, du 23 au 29 octobre, donne l'occasion de réfléchir à l'importance de nos USI et au travail extraordinaire qu'y accomplissent les professionnels de la santé. En tant qu'urgentologue, j'ai moi-même constaté l'importance de la coordination interdisciplinaire dans le continuum de soins aux patients gravement malades ainsi que le dévouement et la compétence du personnel des USI en milieu hospitalier. Je reconnais que ce travail exige temps, efforts et courage. Toutefois, plus que jamais pendant la pandémie de COVID-19, le personnel soignant a été poussé à la limite. La recherche s'inscrit dans la solution à ces problèmes – la recherche visant à mieux comprendre comment améliorer le système de soins de santé et à trouver de nouvelles façons de surmonter les problèmes urgents en santé.
Cette semaine, l'Institut de la santé circulaire et respiratoire (ISCR) des IRSC réitère son engagement à appuyer la recherche sur les soins intensifs, ce qui englobe les transitions dans les soins et la recherche sur les conditions associées aux maladies du cœur, des poumons, du cerveau, du sang, des vaisseaux sanguins et du sommeil, qui souvent requièrent un séjour aux USI et une prise en charge multidisciplinaire empreinte de bienveillance et de compassion.
Les IRSC sont fiers d'avoir investi plus de 207 millions de dollars dans le financement de la recherche en sciences des soins intensifs, depuis la création de l'organisme en 2000. L'ISCR des IRSC participe actuellement à l'offre de la Subvention Catalyseur : Politiques pour la transformation du système de santé qui appuie des travaux de recherche visant à fournir aux responsables de politiques des options fondées sur des données probantes pour renforcer notre système de santé et améliorer la prestation des soins. L'ISCR continue aussi d'appuyer Sepsis Canada, un réseau de recherche multidisciplinaire qui travaille à réduire le fardeau du sepsis. Cet appui s'inscrit dans la réponse du Canada à l'appel de l'Assemblée mondiale de la santé et de l'Organisation mondiale de la santé s'adressant aux nations pour s'attaquer au défi que représente le sepsis.
Le 29 octobre est aussi la Journée mondiale de l'AVC, l'occasion de sensibiliser le public aux taux élevés d'accidents vasculaires cérébraux et d'insister sur les mesures essentielles nécessaires pour améliorer la prévention et le traitement des AVC, et le processus de rétablissement. Par ailleurs, les IRSC investissent actuellement dans la recherche visant à trouver de nouvelles façons de prévenir les AVC par des interventions pharmacologiques ou non, l'amélioration du diagnostic grâce au perfectionnement de l'IRM ou d'autres méthodes d'imagerie, l'optimisation des traitements et l'étude d'interventions novatrices comme la thérapie par cellules souches, et l'amélioration du rétablissement des patients après un AVC.
De plus en plus de données probantes soulignent un lien important entre les maladies vasculaires cérébrales, comme l'AVC, et la déficience cognitive; l'AVC est un important prédicteur de la démence. Il a été établi que la réduction de facteurs de risque modifiables de l'AVC, comme le tabagisme, l'hypertension, l'hypercholestérolémie, le diabète et la sédentarité, aide à prévenir la démence. Par conséquent, l'ISCR des IRSC maintient son appui au Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement (CCNV), grâce au leadership de l'Institut du vieillissement (IV) des IRSC, alors qu'il s'efforce d'accélérer les progrès dans la recherche sur les maladies neurodégénératives associées au vieillissement.
En collaboration avec l'IV et l'Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des IRSC, l'ISCR parraine un projet de la Plateforme de formation en recherche en santé (PFRS) qui est axé sur le développement des capacités nécessaires pour élucider la complexité des changements dans le transport du sang vers le cerveau dans le contexte de la déficience cognitive vasculaire, y compris la démence vasculaire auprès des populations vieillissantes. Le projet pilote de PFRS continue de réunir des chercheurs de différents milieux hospitaliers et universitaires pour appuyer le perfectionnement de stagiaires et de chercheurs en début de carrière de haut calibre. L'ISCR soutient également des projets de recherche internationaux par l'entremise du réseau European Research Area Network on Cardiovascular Diseases (ERA-CVD), projets axés sur la prévention du trouble cognitif vasculaire grâce à la détection précoce des maladies cardiovasculaires.
Pour conclure, je tiens à remercier toutes les personnes qui contribuent à l'avancement de la science dans ces domaines, les professionnels de la santé qui s'occupent des patients gravement malades ainsi que ces patients eux-mêmes et leurs proches.
Cordialement,
Dr Brian H. Rowe
Directeur scientifique, Institut de la santé circulatoire et respiratoire des IRSC
Professeur, Université de l'Alberta
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