Anciens lauréats du prix Cerveau en tête : où en sont-ils aujourd'hui?
Les prix Cerveau en tête sont le fruit d'un partenariat entre l'Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des IRSC et l'Association canadienne des neurosciences, qui, chaque année, mettent à l'honneur les meilleurs étudiants et stagiaires de recherche en neurosciences du Canada. Nous avons récemment pris des nouvelles de certains des anciens lauréats pour voir comment leur carrière a évolué depuis qu'ils ont remporté le prix. Voici leurs nouvelles :
Dre Claire Gizowski, Calico Life Sciences (2016 et 2020)
Au terme de son doctorat, la Dre Claire Gizowski a réalisé un stage au laboratoire de Zachary Knight à l'Université de Californie à San Francisco (en anglais seulement), où elle a étudié l'encodage par le cerveau de besoins homéostatiques concurrents, centrant son attention sur l'hydratation et la thermorégulation. Après sa transition du monde universitaire au secteur privé, elle évolue actuellement comme scientifique au sein de l'équipe chargée de l'étude du vieillissement cérébral chez Calico Life Sciences (en anglais seulement), où elle s'intéresse au potentiel translationnel de son travail pour aider les gens à vivre longtemps et en santé.
Dr Martin Munz, Institut d'ophtalmologie moléculaire et clinique de Bâle et Université de l'Alberta (2014)
À la suite de ses travaux de doctorat sur la plasticité hebbienne au laboratoire Ruthazer (en anglais seulement), le Dr Martin Munz s'est joint au laboratoire Group Botond Roska (en anglais seulement) à Bâle, en Suisse, pour réaliser des recherches postdoctorales sur les façons dont les circuits neuronaux de la couche V du cortex se développent chez l'embryon vivant d'une souris (publiée [en anglais] dans la revue Cell en 2023). Plus tard cette année, il inaugurera son laboratoire à l'Université d'Alberta (en anglais seulement) où il étudiera le développement et la fonction des circuits neuronaux et les mécanismes sous-jacents aux troubles neurodéveloppementaux, comme l'autisme.
Dre Nuria Daviu, Université de Guelph (2020)
En janvier 2024, la Dre Nuria Daviu a établi son propre laboratoire au sein du Département des sciences biomédicales de l'Université de Guelph (en anglais seulement). Ses recherches actuelles s'inscrivent dans la continuité de ses travaux postdoctoraux (en anglais seulement). Son équipe se penche sur les façons dont le cerveau intègre les caractéristiques du stress (comme la présence de contrôle) pour mieux comprendre le stress et la résilience. Des méthodes axées sur les circuits et le comportement seront combinées à des enregistrements in vivo sur des animaux se déplaçant librement, dans le but ultime d'améliorer les traitements fondés sur le comportement contre les troubles liés au stress, comme le trouble de stress post-traumatique.
Dr Andrew Kaplan, Bristol Myers Squibb (2017)
Le Dr Andrew Kaplan dirige un laboratoire chez Bristol Myers Squibb (en anglais seulement) à Cambridge, au Massachusetts, et un groupe de chercheurs en biologie de la découverte, qui se penche sur les nouveaux médicaments pour les maladies neurodégénératives. Son groupe étudie en particulier l'utilisation de la génétique humaine et de la génomique fonctionnelle pour mettre en évidence de nouvelles cibles à l'interface neuro-immune dans les maladies neurodégénératives.
Dr Pierre Mattar, Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa et Université d'Ottawa (2015)
Le Dr Pierre Mattar est professeur adjoint à l'Université d'Ottawa et chercheur principal à l'Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa. Tandis qu'il continue de travailler sur le développement et la dégénérescence de la rétine, son équipe se penche sur les programmes génétiques qui sont liés aux troubles neurodéveloppementaux. Ils ont créé plusieurs nouveaux modèles génétiques pour mieux comprendre les façons dont les gènes associés à un risque de trouble neurodéveloppemental régulent le développement cérébral. Les derniers travaux de son laboratoire sur ce sujet sont publiés (en anglais seulement).
Dr Robert Bonin, Université de Toronto (2014)
En plus d'être professeur agrégé à la Faculté de pharmacie Leslie-Dan de l'Université de Toronto (en anglais seulement), le Dr Robert Bonin est codirecteur du Centre d'étude de la douleur (en anglais seulement) de cette même université. Son groupe de recherche (en anglais seulement) étudie les mécanismes neuronaux qui contribuent au développement et à la résolution de la douleur chronique. Le groupe a récemment découvert un processus cellulaire induit par la réactivation des réseaux sensoriels dans la moelle épinière qui conduit à l'inversion de la douleur pathologique (Zhang, Rodriguez et coll., Science Advances 2023 [en anglais seulement]), ce qui porte à croire qu'une douleur continue peut, dans certains cas, avoir un effet antalgique. Les recherches actuelles visent à s'appuyer sur ces résultats pour mettre au point de nouvelles méthodes de traitement de la douleur chronique.
Dr Ruifeng (Ray) Cao, Université Rutgers (2015)
Au terme de sa recherche soutenue par une bourse postdoctorale Banting au laboratoire du Dr Nahum Sonenberg (en anglais seulement) à l'Université McGill en 2016, le Dr Ruifeng (Ray) Cao s'est installé au Minnesota pour travailler comme professeur adjoint, créant son propre laboratoire à l'École de médecine de l'Université du Minnesota (en anglais seulement). En 2023, il est passé à l'Université Rutgers où il est actuellement professeur agrégé au Département de neurosciences et de biologie cellulaire de l'École de médecine Robert-Wood-Johnson (en anglais seulement). Son laboratoire s'intéresse aux mécanismes moléculaires qui contrôlent l'horloge biologique du cerveau et au rôle des perturbations de l'horloge circadienne dans les troubles neuropsychiatriques, notamment l'autisme et la dépression.
Dr Patrick Steadman, Université de Toronto (2019)
Le Dr Patrick Steadman a obtenu son doctorat en médecine en 2021 et est actuellement médecin résident en neurochirurgie (en anglais seulement) à l'Université de Toronto (en anglais seulement). Il coordonne une bourse postdoctorale pour poursuivre ses recherches et effectuera un stage de recherche clinique après sa résidence. Comme principal axe de recherche, il approfondit les études récentes sur les gliomes, selon lesquelles la forme la plus agressive (glioblastome/astrocytome de grade 4, selon l'OMS) établit des connexions avec les neurones adjacents. Il a pour mission de contribuer à la mise au point de traitements plus efficaces qui améliorent la qualité de vie des patients. Il se réjouit à la perspective de continuer à travailler en laboratoire sur les fonctions et maladies cérébrales, d'affiner ses compétences en chirurgie et d'aider les patients à prendre leur santé en charge dans un cadre neurochirurgical.
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