Résumé de recherche du RIEM
Inhibiteurs du SGLT2 et risque d’événements cardiovasculaires majeurs (ECM)
Étude menée par le Réseau canadien pour l’étude observationnelle des médicaments (CNODES)
Quelle est la question?
- Les inhibiteurs du cotransporteur sodium glucose de type 2 (SGLT2) sont une nouvelle classe de médicaments pour le traitement de 2e ou 3e intention du diabète de type 2.
- Des essais contrôlés randomisés ont démontré que les inhibiteurs du SGLT2 réduisent le risque d’événements cardiovasculaires majeurs (ECM) et d’insuffisance cardiaque chez les personnes atteintes du diabète de type 2. Toutefois, leur efficacité dans un contexte réel d’usage demeure incertaine.
Résumé et Messages clés
- L’utilisation des inhibiteurs du SGLT2 a été associée à une réduction du risque d’ECM comparativement à l’utilisation des inhibiteurs de la DPP-4 chez les personnes atteintes du diabète de type 2.
- Cette étude suggère que les inhibiteurs du SGLT2 sont bénéfiques pour la santé cardiovasculaire des personnes atteintes du diabète de type 2 dans un contexte réel d’usage.
- Avec des résultats comparables pour l’ensemble des inhibiteurs du SGLT2 étudiés, cette étude suggère que cette classe de médicaments aurait des bienfaits pour la santé cardiovasculaire.
- D’autres études sur une plus longue période de suivi sont nécessaires pour déterminer si ces bienfaits sont durables.
Chef de projet & Équipe
- Pierre Ernst, M.D., M.Sc., F.R.C.P.(c)
- Liste des membres du projet
Lien vers l’article
- Filion et coll. BMJ. 2020. doi: 10.1136/bmj.m3342.
Quel était le but de l’étude?
- L’étude, réalisée par le Réseau canadien pour l’étude observationnelle des médicaments (CNODES), visait à évaluer le risque d’ECM associé à l’utilisation des inhibiteurs du SGLT2 plutôt que des inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase 4 (DPP 4) chez les personnes atteintes du diabète de type 2.
Comment l’étude a-t-elle été menée?
- Les chercheurs du CNODES ont mené huit études de cohorte populationnelle à l’aide des dossiers de santé de plus de 400 000 personnes atteintes du diabète de type 2 de sept provinces canadiennes et du Royaume-Uni.
- Les patients de 18 ans et plus à qui ont été prescrits un inhibiteur du SGLT2 entre 2013 et 2018 ont été jumelés à ceux qui ont reçu une prescription pour un inhibiteur de la DPP 4 (une autre classe de médicaments aussi utilisée en 2e ou 3e intention contre le diabète).
- Le risque d’ECM (un critère rassemblant l’infarctus du myocarde, l’AVC ischémique ou le décès d’origine cardiovasculaire), de mortalité toutes causes confondues et d’insuffisance cardiaque a été comparé chez les utilisateurs des inhibiteurs du SGLT2 et les utilisateurs des inhibiteurs de la DPP 4. Les résultats de chacune des huit études ont été regroupés à l’aide d’une méta-analyse statistique.
Qu’a révélé l’étude?
- Sur une période de suivi moyenne de 11 mois, les inhibiteurs du SGLT2 ont été associés à une réduction relative de 24 % du risque d’ECM comparativement aux inhibiteurs de la DPP 4. Des résultats comparables ont été observés pour les trois inhibiteurs du SGLT2 (canagliflozine, dapagliflozine, empagliflozine) disponibles au cours de la période visée par l’étude.
- Des réductions ont également été observées pour les critères individuels des ECM, la mortalité toutes causes confondues et l’insuffisance cardiaque, en plus de bienfaits plus modestes pour l’AVC ischémique.
- Bien que ces conclusions suggèrent que l’utilisation des inhibiteurs du SGLT2 est bénéfique pour les personnes atteintes du diabète de type 2 dans un contexte réel d’usage, des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si ces bienfaits sont durables.
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