Exemples de recherche interventionnelle en santé des populations
Plusieurs instituts et partenaires des IRSC ont soutenu la recherche interventionnelle en santé des populations (RISP) dans le cadre de divers mécanismes de financement créatifs.- Aliments santé dans le Nord
- La vie saine comme fonction centrale en santé publique
- Processus de diffusion de l'initiative Action Schools! BC
- Le laissez-passer communautaire pour l'activité physique en 10e année
- Appropriation par les acteurs locaux à l'appui de saines habitudes de vie chez les jeunes à l'école
- Environnement bâti
Aliments santé dans le Nord
Évaluation de l'initiative Northern Healthy Food : quel est l'impact sur la sécurité alimentaire dans les collectivités autochtones et non autochtones du Nord du Manitoba?
Drs Shirley J. Thompson et Jeff A. Gordon
Contexte de la recherche
Depuis de nombreuses années, les gens du Nord du Manitoba connaissent l'insécurité alimentaire et des pénuries. Selon la recherche sur l'initiative Northern Healthy Food (NHF), 75 % des gens des collectivités du Nord du Manitoba disent vivre une insécurité alimentaire, même en tenant compte des aliments locaux. Les résidents du Nord du Manitoba dépendent beaucoup des routes d'hiver (qui ne sont praticables qu'un ou deux mois par année, et sur lesquelles ils peuvent de moins en moins compter en raison du changement climatique) ou doivent acheter leurs aliments en gros durant les quelques mois où l'accès à ces routes est garanti. Sinon, il faut faire venir la nourriture et les autres articles importants pour la survie par avion, ce qui coûte cher. En conséquence, une grande partie de la nourriture disponible dans ces collectivités est de la malbouffe, parce qu'elle est facile à transporter et se conserve bien. Les collectivités d'Island Lake ont exigé des programmes et de l'aide pour assurer une meilleure autosuffisance une année où les routes d'hiver n'ont pas gelé.
Alors qu'elle travaillait à un autre projet avec des collectivités du Nord du Manitoba, la Dre Shirley Thompson, chercheuse principale désignée, a été pressentie par un collectif d'ONG à l'oeuvre dans ces collectivités pour mener une recherche et aider à évaluer les options pour assurer l'autosuffisance de chaque collectivité. La Dre Thompson a rédigé la proposition en collaboration avec le gouvernement provincial, les ONG et les collectivités. Ces collaborateurs sont intervenus dans la recherche d'entrée de jeu : leurs connaissances ont guidé la proposition, et ils ont tous rédigé des lettres d'appui pour la recherche et déterminé ensemble quelles collectivités seraient étudiées. Ces chercheurs ont été les premiers à se pencher sur la sécurité alimentaire chez les Premières Nations du Manitoba et à inclure les aliments locaux dans leur recherche sur la sécurité alimentaire dans les collectivités des Premières Nations, ce qui leur a permis de combiner cette recherche avec une évaluation de différentes voies vers l'autosuffisance.
Principales conclusions
Les résultats publiés nous renseignent sur les aspects efficaces de projets de développement communautaire centrés sur les aliments et l'autosuffisance, et les taux d'insécurité alimentaire. La culture potagère locale, la construction de serres, l'élevage de poulets et le prêt de congélateurs sont autant d'exemples de projets fructueux. La recherche a porté sur l'exécution de ces programmes communautaires et les facteurs associés à l'efficacité de chacun (en tenant compte du contexte de la collectivité locale). Certains des facteurs associés au succès étaient le caractère communautaire ou non des ONG, le niveau d'engagement des autorités sanitaires ou scolaires dans les programmes d'alimentation, l'attribution de la direction des programmes à du personnel rémunéré ou à des bénévoles, et la prise en compte ou non des aliments locaux et du savoir local dans les programmes. La recherche a montré que certains de ces projets réussissaient plutôt bien à améliorer l'accès à des aliments sains (p. ex. construction de serres, enseignement de l'exploitation d'une coopérative de poulets, accès à des congélateurs communautaires, enseignement de la préparation de conserves maison) dans les collectivités étudiées, mais elle a aussi révélé que des programmes non soutenus par l'initiative NHF en matière d'aliments locaux réduisaient très efficacement l'insécurité alimentaire (p. ex. le programme d'aliments locaux Nelson House). Elle a également fait ressortir le besoin d'une aide soutenue pour que le renforcement de l'infrastructure et de la capacité se poursuivent, sinon l'avenir des projets sera remis en question. Par exemple, à cause de l'éloignement et du haut taux de pauvreté dans les collectivités, de l'aide est nécessaire pour aménager des serres ou fournir des outils de jardinage qui permettront plus facilement d'assurer un accès continu à des aliments sains.
Résultats (réels et prévus)
Les résultats les plus dignes de mention jusqu'ici ont porté sur la dissémination et l'utilisation des conclusions de la recherche. En plus de contribuer à l'étude de la mise en oeuvre de nombreux projets d'autosuffisance dans le Nord du Manitoba et à la communication de leur réussite, la Dre Thompson a présenté les résultats de la recherche aux responsables des politiques dans plusieurs ministères (Vie saine, Jeunesse et Aînés Manitoba; Agriculture, Alimentation et Initiatives rurales Manitoba; Conservation Manitoba; Affaires autochtones et du Nord Manitoba), aux autorités régionales de la santé et à Agriculture et Agroalimentaire Canada. Ces travaux ont mis en lumière l'ampleur du problème de la sécurité alimentaire dans le Nord du Manitoba et la nécessité d'accroître et de diversifier l'effort pour répondre à ce problème. Selon la Dre Thompson, « les collectivités du Nord utilisent la vidéo et le rapport de notre recherche pour trouver des réponses et demander que change la situation inacceptable d'une insécurité alimentaire qui atteint 75 % dans le Nord du Manitoba ». Le travail a également été présenté à l'Agence de la santé publique du Canada et à des conférences annuelles en santé publique au Canada. Pour ce qui est de la dissémination des connaissances entre les collaborateurs, la Dre Thompson précise que, grâce à cette recherche et aux activités d'application des connaissances, les collectivités ont pu échanger des pratiques exemplaires entre elles dans le cadre de groupes de discussion, de conférences, d'ateliers, d'affiches et de séances vidéo à participation communautaire. La Dre Thompson déclare que même si les conclusions de la recherche ont été disséminées, il faudra peut-être plus de temps encore pour atteindre certains résultats à long terme.
Cette recherche a aussi été citée dans des communiqués de presse d'ONG du Nord du Manitoba qui en utilisent maintenant les résultats pour revendiquer de meilleures politiques. Le gouvernement provincial a officiellement accepté le rapport et formule actuellement des recommandations à la lumière des résultats obtenus. La Division scolaire Frontier reçoit régulièrement des demandes de présentation des résultats de la recherche. Par exemple, de 30 à 50 exemplaires de la vidéo produite par les chercheurs pour décrire les résultats de leur étude ont été distribués dans le réseau scolaire à l'intention des élèves. D'autres chercheurs ont maintenant entrepris de planifier, de mettre en oeuvre et d'évaluer des projets de sécurité alimentaire dans 16 autres collectivités. Après consultation avec la Dre Thompson, cette nouvelle équipe de recherche a utilisé les conclusions de l'étude en adaptant la méthodologie à ses travaux.
Enfin, l'obtention de financement et l'occasion de faire la recherche ont eu une influence sur la Dre Thompson et les étudiants diplômés de l'Université du Manitoba. Vu le grand besoin dans ce secteur, la question est devenue le principal centre d'intérêt de la recherche de la Dre Thompson. De plus, en raison de l'expérience acquise dans ce type de recherche ou de la grande attention médiatique accordée aux résultats, plus d'étudiants gradués de l'Université du Manitoba choisissent de se concentrer sur les enjeux et les solutions de la sécurité alimentaire dans le Nord du Manitoba.
La vie saine comme fonction centrale en santé publique
Évaluation de la vie saine comme fonction centrale en santé publique
Dre Joan Wharf Higgins et Dre Karen Strange
Contexte de la recherche
En réponse à la publication de l'Institut de la santé publique et des populations des Instituts de recherche en santé du Canada (ISPP des IRSC) intitulée L'avenir de la santé publique au Canada : édifier un système de santé publique pour le 21e siècle, le ministère de la Santé de la Colombie-Britannique a présenté A Framework for Core Functions in Public Health en 2003, cadre de travail qui décrivait un total de 21 fonctions clés en santé publique, y compris le programme de base pour une vie saine. Cela comprend des stratégies pour améliorer les connaissances, les compétences et les comportements de santé en relation avec la réduction ou la cessation du tabagisme, la saine alimentation et l'activité physique. Un des principaux aspects de ce cadre est l'accent mis sur une santé publique factuelle et inspirée par le contexte local.
La Dre Joan Wharf Higgins, chercheuse principale désignée (CPD), est titulaire d'une chaire de recherche du Canada en santé et société, professeure à l'École d'éducation physique et conseillère scientifique auprès du Centre du savoir sur la santé et l'apprentissage de la Colombie-Britannique et du Yukon. Dans son rôle, elle a était appelée à côtoyer une équipe élargie de chercheurs financés par les IRSC et la Fondation Michael-Smith pour la recherche en santé, et de personnel de la santé publique travaillant ensemble pour élaborer et mettre en oeuvre le cadre de travail sur les territoires des autorités de la santé. Avant la mise en oeuvre sur les territoires de deux autorités (Vancouver Coastal Health [VCH] et Vancouver Island [VIHA]), la CPD a été pressentie par ces dernières pour documenter l'expérience, y compris les défis et les succès. La recherche a porté sur la mise en oeuvre du cadre de travail, ses impacts et l'influence du contexte géographique et organisationnel, ainsi que la définition, l'utilisation et l'application des données en santé publique. Ce projet a pris fin en mars 2010. Son succès repose en bonne partie sur la capacité de la CPD de demander des fonds rapidement, et le fait que le financement laissait assez de souplesse pour permettre à la chercheuse d'adapter la méthodologie et les thèmes de recherche aux besoins des collaborateurs et des utilisateurs finaux.
Principales conclusions
Cette recherche a notamment permis de mieux comprendre la manière dont les praticiens de la santé publique utilisent les pratiques exemplaires et les données scientifiques. Les chercheurs ont constaté que les organismes doivent fournir aux praticiens de la santé publique le soutien qui leur donnera le temps de réunir les données (qui se présentent sous de multiples formes) et d'en tenir compte. Il semble aussi qu'il soit difficile pour les praticiens d'accéder aux évaluations d'initiatives antérieures et de les interpréter tout en adaptant les programmes et les résultats évalués à leur propre milieu (surtout dans le cas de collectivités rurales ou de sous-groupes de populations minoritaires comme les personnes défavorisées sur le plan économique). Cette conclusion a donné lieu à des recommandations claires, notamment le besoin de compétences de base pour les praticiens de la santé publique.
La recherche a également mis en évidence l'aspect crucial du développement communautaire et du réseautage dans le travail des praticiens de la santé publique, tout en faisant ressortir l'importance d'une approche fondée sur la santé des populations pour inclure les déterminants sociaux de la santé dans des programmes de santé publique efficaces.
Enfin, la recherche a donné lieu à une analyse de l'environnement et a permis de mieux comprendre les relations entre les organismes régionaux, provinciaux et nationaux intervenant dans la mise en oeuvre d'initiatives de vie saine. Les autorités sanitaires participantes ont ainsi pu se faire une meilleure idée des autres services offerts dans leur milieu en matière de vie saine et estimer le degré de chevauchement (le cas échéant) entre ces services et ceux d'autres groupes. Dans certains cas, il était clair qu'il existait passablement de chevauchement. L'étude a également révélé certaines lacunes.
Résultats (réels et prévus)
Des données montrent déjà que les organismes partenaires profitent de l'application des connaissances issues de la recherche. La CPD a rédigé et présenté deux rapports officiels aux organismes partenaires (autorités sanitaires), et un intervenant dans un des organismes partenaires a indiqué que les résultats de la recherche serviraient à guider la politique (p. ex. déterminer les compétences de base pour les praticiens de la santé publique). La CPD a été invitée deux fois à parler à la direction et aux utilisateurs des connaissances au sein de l'organisme collaborateur pour exposer les résultats de la recherche, et ses présentations ont reçu un accueil favorable. Si ces résultats et leur pertinence sont clairement expliqués aux décideurs, ils auront aussi plus de chances d'être intégrés aux stratégies et à la planification. En fait, une partie des présentations était animée par la CPD pour aider les intervenants à proposer des recommandations. Enfin, le rapport a été remis à tous les participants à la recherche et à d'autres personnes vers qui les organismes partenaires avaient dirigé la CPD (p. ex. autres chercheurs travaillant à des initiatives de vie saine semblables).
Appelé à décrire le résultat le plus important de cette recherche, un intervenant a répondu : « Sans aucun doute, le partenariat avec [la CPD] et son groupe de recherche; cette collaboration a été très fructueuse. » Le succès de ce partenariat est en partie attribué à l'ouverture dont a fait preuve la CPD à l'égard de l'adaptation des méthodes et des buts de la recherche aux besoins des collaborateurs. Un autre intervenant ajoutait : « Les rapports ne sont pas toujours lus. » Toutefois, celui-ci le sera, puisque la CPD a créé une véritable collaboration qui lui a permis de recueillir de l'information utile pouvant être utilisée par les collaborateurs et qu'elle était prête à présenter les conclusions dans des termes accessibles aux utilisateurs des connaissances.
Processus de diffusion de l'initiative Action Schools! BC
Évaluation du processus de diffusion d'Action Schools! BC : caractéristiques des écoles, des enseignants et de l'innovation qui favorisent la mise en pratique et la viabilité
Dre Louise C. Mâsse, Dre Heather Anne McKay et Dre Patti-Jean Naylor
Contexte de la recherche
Le mandat de l'initiative Action Schools! BC est de contribuer à la santé des enfants en intégrant des messages d'activité physique et de saine alimentation à la trame du milieu scolaire. Dans le but d'inculquer de saines habitudes de vie dès l'enfance, l'initiative offre aux écoles un cadre pour créer des plans d'action à l'échelon local et donner aux enfants la possibilité de faire des choix santé à l'école. Le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique a vu dans Action Schools! BC une solution au problème de la diminution de l'activité physique chez les enfants. Après des essais fructueux, le volet activité physique d'Action Schools! BC a été déployé en 2004.
Au cours de l'exercice 2007-2008, une équipe de chercheurs de l'Université de la Colombie-Britannique, de l'Université de Victoria, du ministère de la Vie saine et du Sport et du ministère de l'Éducation a évalué la dissémination d'Action Schools! BC. La recherche a permis d'étudier les facteurs contribuant à l'adoption du modèle par les enseignants et à sa viabilité dans toute la province. Ces conclusions devaient servir à modifier le programme au besoin. La recherche a bénéficié de l'appui des secteurs de la santé et de l'éducation (districts scolaires, directeurs d'école, etc.).
Le projet de recherche a été appuyé par le responsable de la mise en application du programme, les deux ministères participants, les districts scolaires et les directeurs d'école. De plus, la recherche a été réalisée au cours d'une période où d'importants changements se produisaient dans le contexte scolaire (le gouvernement provincial rendait obligatoire l'activité physique quotidienne dans le cadre scolaire et 30 minutes d'activité physique par jour dans les écoles primaires). Le succès du modèle reflète la volonté politique et le soutien du gouvernement provincial, qui continue d'être très favorable au maintien du modèle dans les écoles.
Un facteur dans la mise en oeuvre fructueuse de la recherche a été la collaboration de longue date entre les chercheurs, les ministères, le milieu scolaire dans son ensemble et les responsables de la mise en application du programme qui sont partenaires dans Action Schools! BC. Autre facteur, l'équipe de recherche a pris le temps, au départ, de concevoir, planifier et mettre en oeuvre l'initiative avec l'entière collaboration des partenaires communautaires et gouvernementaux. Les chercheurs ont aussi vu à ce que les principaux intervenants en éducation, les deux ministères et les responsables de la mise en application d'Action Schools! BC aient leur mot à dire dans la recherche. Par exemple, l'équipe de recherche a présenté les instruments de sondage aux partenaires et intervenants pour qu'ils les valident, les corrigent et les clarifient, et fait participer les intéressés à l'analyse et à la communication des résultats. Cette collaboration a contribué à l'interprétation des données et à la traduction du langage savant en prose trouvant écho auprès de la classe politique et des utilisateurs de l'initiative.
Principales conclusions
La recherche a révélé que les utilisateurs d'Action Schools! BC ont fait une plus grande place à l'activité physique que les non-utilisateurs. Par exemple, le nombre de minutes d'activité physique offertes en dehors du cours d'éducation physique était largement en corrélation avec l'adoption d'Action Schools! BC. Ainsi, 73 % des enseignants des écoles inscrites ont dit être des utilisateurs du volet activité physique d'Action Schools! BC. À signaler, 96 % des directeurs d'école et 66 % des enseignants ont indiqué qu'ils utilisaient déjà ou songeaient à utiliser Action School! BC pour se conformer à l'exigence gouvernementale des 30 minutes d'activité physique par jour.
Les caractéristiques de l'innovation, des enseignants et des écoles ont grandement influencé l'adoption d'Action Schools! BC. Les enseignants qui pensaient que le modèle d'Action Schools! BC était compatible avec leurs valeurs pédagogiques, facile à essayer et favorable à la santé étaient plus susceptibles de l'adopter. Les enseignants qui ont assisté à un atelier d'Action Schools! BC et qui se sentaient capables de mettre en oeuvre l'initiative avaient aussi plus de chances d'utiliser le modèle. Enfin, changer les politiques dans le milieu scolaire pour accueillir l'initiative Action Schools! BC a contribué à favoriser son adoption et sa mise en application.
En 2008, la Colombie-Britannique a adopté une politique obligeant les écoles à fournir aux élèves 30 minutes d'activité physique quotidienne (APQ). Cette nouvelle politique a été jugée comme un élément renforçant l'adoption du modèle Action Schools! BC. Les conclusions ont aussi montré que l'APQ obligatoire était un important facteur dans la création d'un contexte propice à l'action dans les écoles de la Colombie-Britannique.
Résultats (réels et prévus)
Le projet a mis en évidence certains aspects à approfondir par d'autres recherches. Par exemple, certains intervenants étaient d'avis que le lien entre Action School! BC et la nouvelle politique d'APQ devait être étudié davantage. En outre, la « fidélité » au modèle ou la mesure dans laquelle celui-ci est appliqué dans les écoles inscrites à la grandeur de la province serait un point intéressant à vérifier. Une autre cible pour une recherche plus approfondie serait le volet saine alimentation d'Action Schools! BC, car il a été mis en oeuvre ultérieurement au volet activité physique.
Les résultats de la recherche ont réaffirmé l'importance d'Action Schools! BC auprès des enseignants et des administrateurs scolaires, et validé le besoin de ressources et de formation d'appoint continues pour les enseignants et les utilisateurs finaux des outils d'Action Schools! BC. Des cours de recyclage offerts de façon permanente sont vus comme un élément essentiel pour que les enseignants demeurent engagés et résolus à fournir plus d'occasions à leurs élèves d'être physiquement actifs.
Les résultats de la recherche pourraient en théorie influencer l'adoption du modèle Action School! BC par d'autres gouvernements provinciaux et territoriaux qui se sont déjà montrés intéressés par le programme. La rigueur de l'évaluation offre une autre garantie aux parties intéressées que le modèle est efficace pour les enseignants et les administrateurs scolaires.
L'impact global de la recherche n'est pas connu, celle-ci n'ayant pas encore été publiée dans une revue spécialisée. Toutefois, des membres de l'équipe de recherche ont déjà rendu compte de l'efficacité de l'initiative Action School! BC sur le plan de la santé des enfants. Les résultats actuels sur la dissémination du modèle ont été présentés à deux conférences, dont la Conférence internationale sur l'activité physique à Toronto, et l'équipe a fait deux présentations au ministère de la Vie saine. Un résumé des conclusions de la recherche a été envoyé aux écoles et aux districts scolaires qui ont participé à l'étude.
Le laissez-passer communautaire pour l'activité physique en 10e année
Le laissez-passer communautaire pour l'activité physique en 10e année
Dre Lucie Lévesque
Contexte de la recherche
Le principal objectif du laissez-passer communautaire pour l'activité physique est de rehausser les niveaux d'activité physique chez les enfants en améliorant leur accès et leur participation à la programmation des installations récréatives communautaires. L'initiative a été mise en oeuvre par Kingston Gets Active (KGA), partenariat entre la municipalité et les secteurs de l'éducation, de la santé, des loisirs et des services sociaux dans la région de Kingston. Conçu au départ pour les élèves de cinquième année, le laissez-passer a été donné aux élèves de dixième année pour les encourager à être actifs physiquement, les élèves ontariens n'ayant plus d'éducation physique obligatoire à leur programme après la neuvième année. Les laissez-passer donnant accès gratuitement à certaines activités et installations récréatives ont éliminé un obstacle financier possible à la participation aux loisirs et à l'activité physique.
La chercheuse principale faisait partie de la coalition des intéressés et elle a offert de mener la recherche en question, qui avait pour but d'évaluer l'efficacité du laissez-passer pour l'activité physique à l'intention des élèves de dixième année.
Principales conclusions
L'équipe de recherche a analysé les données sur le laissez-passer pour l'activité physique en dixième année pour 2007-2008 et a constaté que plusieurs facteurs permettaient de prédire son utilisation. Par exemple, le laissez-passer a plus de chances d'être utilisé si les élèves fréquentent une école située près d'une installation récréative (le transport étant un obstacle de première importance), s'ils sont déjà actifs et s'ils ont utilisé les installations pour des activités non structurées par le passé. La recherche a également révélé que les élèves qui considéraient leur santé comme laissant à désirer ou passable étaient beaucoup plus susceptibles d'utiliser leur laissez-passer.
Collaboration et partenariats
L'équipe de recherche présente les résultats aux membres de la coalition KGA chaque année. Les réunions sont également l'occasion de discuter de questions découlant des conclusions de la recherche et d'explorer de nouvelles idées. Le processus participatif et la collaboration continue entre l'équipe de recherche et les intervenants de la collectivité favorisent l'appropriation et l'engagement par toutes les parties concernées pour trouver des solutions aux problèmes et des façons d'améliorer le programme. La viabilité s'en trouve favorisée en retour.
La recherche n'aurait pu être réalisée durant la période de financement si la relation et la confiance entre l'université et le comité directeur régional de Kingston Gets Active n'avaient pas été établies a priori.
L'un des enseignements tirés est que le remplacement d'un seul décideur clé au niveau du conseil scolaire peut avoir une incidence réelle sur un projet de recherche prenant la forme d'une expérience naturelle. Comme il a été indiqué, la recherche a été entreprise avec le consentement passif des élèves, mais leur consentement actif est devenu nécessaire plus tard, ce qui a réduit sensiblement le taux de participation. Ce point est important pour les chercheurs qui souhaitent entreprendre des travaux dans les écoles, particulièrement pour les élèves des dernières années du secondaire.
Résultats et effets
Selon les conclusions de la recherche, la promotion du laissez-passer et de son utilisation devrait être encouragée dans les salles de classe. Les partenaires jouant un rôle dans la mise en oeuvre du programme dans les écoles (c.-à-d. les intervenants de la santé publique et des écoles) étaient d'avis qu'une exposition hâtive au laissez-passer favoriserait son adoption. Comme les cours d'éducation physique sont encore obligatoires pour les élèves de neuvième année, il semblait logique de commencer à faire la promotion du laissez-passer à ce niveau, l'idée étant que les enseignants d'éducation physique pouvaient facilement encourager les élèves à se servir des laissez-passer gratuits. Il semblait aussi que cet encouragement pourrait provenir d'ambassadeurs de la classe, qui pourraient jouer le rôle de champions à ce chapitre et rappeler à leurs camarades de l'utiliser. Il a donc été décidé que les élèves de neuvième année recevraient le laissez-passer l'année scolaire suivante et que les élèves de dixième année le recevraient pour une année encore, avant que celui-ci soit retiré à ce niveau. Compte tenu des coûts associés aux laissez-passer pour les installations récréatives de la ville, il a été décidé de se concentrer sur les élèves de neuvième année les années suivantes, dans l'espoir qu'ils continuent d'utiliser les installations après la neuvième année avec moins de mesures incitatives.
L'équipe de recherche a obtenu un financement additionnel pour travailler avec KGA, plus particulièrement avec l'équipe de santé scolaire de l'unité de santé publique, afin d'instaurer et d'évaluer les laissez-passer pour les élèves de neuvième année. Comme on pense que la promotion pourrait être utile pour accroître l'utilisation du laissez-passer, la recherche portera sur l'élaboration et l'évaluation de stratégies promotionnelles. Par exemple, elle inclura une journée de formation pour les ambassadeurs de la classe, fondée sur un programme de formation existant pour les ambassadeurs d'activité physique de KGA, qui sera adapté aux élèves. On prévoit consulter les jeunes ambassadeurs au sujet de diverses méthodes permettant de mieux rejoindre leurs pairs et d'encourager l'utilisation du laissez-passer pour l'activité physique. L'équipe de recherche a aussi l'intention de faire participer les jeunes ambassadeurs à la recherche. Par exemple, elle espère qu'ils pourront encourager la participation de leurs pairs à la recherche où ils seront les principaux participants. Les chercheurs ont aussi l'intention d'utiliser des écoles témoins pour vérifier le rôle des ambassadeurs de la classe dans la promotion et l'utilisation des laissez-passer pour l'activité physique.
Il est un peu trop tôt pour observer les impacts de la recherche sur les laissez-passer gratuits pour les élèves de dixième année sur le plan scolaire ou dans l'optique de la politique publique, car elle n'a pas encore été publiée dans des revues savantes. Toutefois, les résultats de la recherche ont été présentés dans le cadre d'au moins quatre conférences canadiennes et deux conférences internationales. Sous l'angle des politiques publiques, la recherche et l'étude de suivi sur la mise en application du laissez-passer pour l'activité physique chez les élèves de neuvième année pourraient servir de modèle pour son adoption dans d'autres provinces ou territoires, comme l'ont été les laissez-passer pour les élèves de cinquième année.
Par exemple, le succès du programme de laissez-passer de KGA pour les élèves de cinquième année a incité l'Agence de la santé publique du Canada à financer, à l'automne 2009, un programme national de laissez-passer communautaires pour les élèves de cinquième année, appelé Canada actif. Si l'expérience des laissez-passer gratuits pour les élèves de neuvième année à Kingston devenait fructueuse, d'autres collectivités d'un bout à l'autre du Canada pourraient adopter le programme, comme cela a été le cas pour les élèves de cinquième année.
Appropriation par les acteurs locaux à l'appui de saines habitudes de vie chez les jeunes à l'école
L'appropriation par les acteurs locaux de la stratégie globale de mise en oeuvre de l'approche École en santé comme condition favorable au développement de saines habitudes de vie chez les jeunes
Dr Yves Couturier et Marthe Deschênes
Contexte de la recherche
L'approche École en santé (AÉS) est une stratégie globale et concertée de promotion de la santé du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport et du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. L'AÉS propose un modèle pour mener des actions préventives au niveau scolaire en mobilisant le personnel (enseignant et non enseignant), les élèves et leurs parents, et en raccrochant ces actions à un « projet éducatif » et au « plan de réussite » de l'école. L'évaluation des besoins ou de la situation d'une école est un élément clé de cette approche. La participation des écoles est volontaire. Environ le tiers des écoles du Québec ont adopté l'approche.
L'AÉS a été conçue et mise en application par l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), organisme financé par le gouvernement et créé en 1998 pour améliorer la coordination, le développement et l'utilisation des connaissances en santé publique. Certains des outils clés dans cette approche montrent comment procéder à une analyse de la situation et des besoins au niveau scolaire pour élaborer une stratégie d'activité physique, ou encore constituent un outil d'aide à la décision. L'Institut national de santé publique du Québec est le principal utilisateur des conclusions de la recherche.
La recherche visait à mieux comprendre les conditions assurant la mise en oeuvre réussie et la viabilité de l'AÉS au moment où elle est déployée dans tout le Québec. Elle avait aussi pour but de déterminer les adaptations locales au modèle et les failles à combler pour améliorer l'approche et son adoption. Une équipe de recherche de l'Université de Sherbrooke, de l'Université de Montréal et de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) a entrepris cette recherche en partenariat avec le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport et du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. L'étude a été réalisée dans huit écoles de trois régions du Québec.
Principales conclusions
L'étude a montré que l'on comprenait bien les principes qui sous-tendent le modèle, en particulier à la direction des écoles et parmi les professeurs d'éducation physique, qui en étaient souvent les champions. Elle a révélé que les concepts sous-jacents étaient bien moins compris par l'ensemble du corps enseignant, les élèves, les parents et la collectivité. C'était là le principal obstacle à la viabilité de l'approche. Certaines adaptations locales de l'approche ont aussi été remarquées. Certaines étaient positives (p. ex. améliorer l'efficience de la prise de décision en utilisant des outils d'une autre approche mise en valeur dans les écoles, « Agir autrement »), et d'autres moins positives (p. ex. prendre des décisions ponctuelles ou simplement utiliser les activités existantes plutôt que de procéder à une évaluation des besoins pour déterminer quelles activités répondaient le mieux aux besoins locaux). La recherche a mis en évidence d'importantes lacunes dans l'appui fourni par les promoteurs régionaux. Elle a aussi révélé que, si elles comprenaient bien les principes en général, les écoles trouvaient les outils d'évaluation des besoins et de prise de décision trop compliqués et exhaustifs.
Collaboration et partenariats
Compte tenu des délais nécessaires pour obtenir l'approbation des conseils scolaires et des comités d'éthique, ce type de recherche ne serait pas possible sans la relation préexistante entre les chercheurs et les responsables de la mise en oeuvre. Ce lien étroit a également facilité la correction de l'approche pour une deuxième phase de mise en oeuvre. Par contre, on a aussi constaté qu'en raison des délais imposés à l'école et du temps que nécessitaient les approbations des comités d'éthique à l'université, il était impossible de mettre en oeuvre la recherche dans le délai de 12 mois des IRSC. En fait, l'équipe de recherche a eu besoin de presque 24 mois et elle est reconnaissante aux IRSC de lui avoir accordé une prolongation.
Résultats et effets
D'un côté, la recherche a permis de valider la politique et la ligne de conduite du gouvernement pour l'AÉS. À plus court terme, elle a préparé la deuxième vague de mise en oeuvre, les chercheurs ayant recommandé un certain nombre de correctifs à l'approche et aux outils connexes. L'équipe de recherche a travaillé de près avec l'équipe de l'INSPQ pour combler certaines des lacunes cernées par la recherche, notamment pour ce qui est du soutien et de la formation des écoles désireuses d'appliquer l'approche. Il sera tenu compte davantage du contexte des écoles, et les outils seront rendus plus conviviaux. À cette fin, un projet de recherche participative est entrepris avec les utilisateurs pour garantir que les outils repensés répondent à leurs besoins.
Comme il a été mentionné plus tôt, le principal utilisateur de la recherche est l'Institut national de santé publique du Québec. L'Institut considère l'élaboration et le déploiement de l'AÉS comme un processus itératif, et il a vu le projet de recherche comme une intervention opportune et concrète pour aider à déterminer les failles dans la mise en oeuvre qui empêchent l'adoption plus générale de l'approche et des solutions pour accroître son utilisation.
Il est un peu trop tôt pour observer les impacts de la recherche sur le plan théorique, celle ci restant à publier dans une revue spécialisée. Toutefois, les chercheurs ont présenté les résultats aux écoles participantes et aux principaux décideurs dans toutes les régions du Québec, ainsi qu'à leurs partenaires de recherche immédiats. La recherche a été présentée à trois congrès nationaux et internationaux. L'Institut national de santé publique du Québec a aussi disséminé les conclusions de la recherche à tous les districts sanitaires et scolaires de la province. Toutes les écoles du Québec ont potentiellement été informées des conclusions de la recherche.
Sur le plan de la politique publique, la recherche a encouragé le dialogue entre les chercheurs et les décideurs. L'équipe de recherche a aussi jeté des ponts entre elle et deux initiatives complémentaires au Québec : « Réussir ensemble en français » et « Agir autrement ». Celles ci ont été créées sur la même prémisse de collaborations à établir entre les écoles, les familles et les collectivités, à l'appui de la réussite scolaire. En théorie, les liens établis entre l'AÉS et ces autres programmes permettront un meilleur échange des conclusions de recherche à l'avenir et potentiellement une plus grande synergie entre les diverses approches que les écoles sont encouragées à adopter et qui, souvent, se heurtent aux mêmes problèmes de mise en oeuvre.
Environnement bâti
Environnement bâti
Dr Lawrence Frank et Dr Michael Bauer (A moving study [étude sur le déménagement])
Dr Jason Gilliland (Identifying causal effects of the built environment on physical activity, diet and obesity among children [détermination des effets causals de l'environnement bâti sur l'activité physique, le régime alimentaire et l'obésité chez l'enfant])
Dre Sara Kirk (Tools, Information, Motivation, Environment [outils, information, motivation, environnement])
Contexte de la recherche
Les quartiers conçus pour favoriser l'activité physique peuvent littéralement sauver des vies. En effet, l'activité physique à raison de 150 minutes par semaine, en périodes de 10 minutes ou plus, peut réduire considérablement les risques de maladie cardiaque et d'accident vasculaire cérébral. Une activité régulière permet aussi de prévenir et de contrôler les facteurs de risque de ces maladies, notamment l'hypertension, l'hypercholestérolémie et l'obésité. Pourtant, seulement 15 % de la population canadienne adulte cumule 150 minutes d'exercice d'intensité modérée à vigoureuse chaque semaine. Des équipes de recherche canadiennes espèrent trouver des solutions à cette réalité préoccupante.
Trois de ces équipes ont d'ailleurs reçu du financement en juin 2011 dans le cadre de l'initiative Environnement bâti : recherche interventionnelle en santé des populations. Cette initiative vise à :
- appuyer la recherche interventionnelle qui porte sur les programmes, les activités ou les changements de politiques relatifs à l'environnement bâti (résultat de l'urbanisme et de l'aménagement et de l'implantation des collectivités) et qui permettrait d'aborder des problèmes de santé à l'échelle de la population;
- développer la capacité de recherche en santé des populations au Canada afin d'étudier l'environnement bâti et son impact sur l'obésité et d'autres problèmes de santé;
- encourager la collaboration et la création de réseaux « horizontaux » entre les divers secteurs, comme les urbanistes, les chercheurs de diverses disciplines (y compris les stagiaires et les nouveaux chercheurs), les collectivités, le gouvernement, l'industrie et les organismes sans but lucratif;
- créer des possibilités de transfert et d'échange de connaissances (application des connaissances) entre les chercheurs et les utilisateurs des connaissances.
Cette initiative était financée par la Fondation des maladies du coeur du Canada, en collaboration avec l'Institut de la santé circulatoire et respiratoire, l'Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescents, l'Institut de l'appareil locomoteur et de l'arthrite, l'Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète, et l'Institut de la santé publique et des populations des IRSC.
La recherche
A moving study: Physical activity and diet before and after residential relocation [étude sur l'activité physique et le régime alimentaire avant et après un déménagement]
Dr Lawrence Frank et Dr Michael Brauer
Cette recherche menée dans le district régional du Grand Vancouver étudie comment différentes caractéristiques dans la conception des quartiers influent à long terme sur la santé de la population. Les chercheurs comparent la santé des personnes avant et après leur déménagement dans un nouveau quartier. Ils prêtent une attention particulière au régime alimentaire, au niveau d'activité physique, au poids corporel et à l'exposition à la pollution de l'air et à la pollution par le bruit. Les chercheurs étudient comment ces relations varient selon les différents groupes d'âge, groupes ethniques et niveaux de revenu. Les résultats de cette étude permettront de faire avancer la science et de mieux comprendre comment la conception et l'aménagement d'un quartier influent sur les résultats en matière de santé chez différentes populations.
Identifying causal effects of the built environment on physical activity, diet and obesity among children [détermination des effets causals de l'environnement bâti sur l'activité physique, le régime alimentaire et l'obésité chez l'enfant]
Dr Jason Gilliland
Selon la recherche, l'environnement bâti dans lequel les personnes vivent, se divertissent, font leurs courses, travaillent et vont à l'école influe sur la prévalence de l'obésité en favorisant, ou non, l'activité physique et de saines habitudes alimentaires. Cette étude évalue les effets de l'environnement bâti sur l'activité physique et les habitudes alimentaires des enfants fréquentant l'école primaire dans le sud-ouest de l'Ontario. L'équipe de chercheurs recense toutes les caractéristiques environnementales qui devraient favoriser l'activité physique et de saines habitudes alimentaires, ou y faire obstacle (présence de parcs ou de restaurants-minute, par exemple). Les chercheurs auront aussi recours à une combinaison novatrice d'outils d'observation, notamment des systèmes de localisation GPS portables, des dispositifs de suivi de l'activité physique et des journaux personnels, pour étudier comment les environnements en question sont utilisés par les différents groupes d'enfants et s'ils influent sur l'obésité. Les chercheurs mettront aussi au point un logiciel gratuit à l'usage des planificateurs, des promoteurs et des responsables des politiques pour étudier les aménagements actuels et ceux qui sont proposés. Le but ultime de la recherche est de fournir de l'information qui guidera les responsables des politiques et les planificateurs pour que les changements apportés à l'environnement bâti favorisent la santé de la population.
TIME (Tools, Information, Motivation, Environment) for Health: A multi-level intervention to promote healthy eating in children and their families [outils, information, motivation, environnment : intervention multifacette pour promouvoir de saines habitudes alimentaires chez les enfants et leur famille]
Dre Sara Kirk
Il arrive souvent que les familles n'aient tout simplement pas le temps de préparer des repas sains à la maison en raison d'un programme d'activité physique chargé. Pourtant, dans un grand nombre d'établissements, notamment les installations de loisir, les aliments offerts ne correspondent pas aux recommandations actuelles en ce qui concerne une alimentation saine. Bien que ces établissements favorisent la santé en encourageant l'activité physique, ils offrent des aliments transformés à haute teneur calorique, faciles à préparer, peu coûteux et lucratifs.
Cette étude permettra de concevoir, de mettre en place et d'évaluer une intervention multifacette visant à améliorer les habitudes alimentaires des familles et d'incorporer un changement dans l'environnement bâti pour accroître la disponibilité d'aliments sains dans les installations de loisir. En ce qui concerne les installations, les chercheurs tenteront principalement d'évaluer l'effet du travail déjà entrepris pour changer l'environnement alimentaire, comme le fait d'accroître la disponibilité d'aliments sains ou d'encourager les familles à choisir des aliments sains. En ce qui concerne l'intervention auprès des familles, on remettra aux parents d'enfants âgés de cinq à douze ans un téléphone intelligent muni d'un GPS qui fournira de l'information sur les choix santé et qui les motivera par des messages personnalisés sur la santé, des idées de repas et des conseils concernant les achats. Les chercheurs fourniront aussi une trousse aux directeurs des installations.
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