Rassemblement annuel 2015 des Voies de l'équité en santé pour les Autochtones des IRSC – Projets financés
Du 23 au 25 mars 2015
Ottawa(Ontario)
Subventions de fonctionnement : recherche interventionnelle en santé des populations (RISP)
Objectifs
La présente possibilité de financement vise à soutenir la recherche interventionnelle en santé des populations sur des programmes, des politiques et des approches de distribution des ressources élaborés en temps opportun, qui ont été mis en œuvre par d'autres (p. ex. responsables des politiques) et qui pourraient avoir une incidence sur la santé et l'équité en matière de santé au niveau des populations. De nombreuses interventions de ce genre se déroulent et évoluent partout au pays, ce qui fait que les possibilités de lancer des recherches dureraient moins longtemps que celles que la plupart des volets de financement peuvent appuyer efficacement. Elles sont souvent planifiées et financées par des organismes communautaires, caritatifs, privés et/ou publics, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du secteur de la santé (p. ex. logement, environnement et éducation). Cependant, une grande partie de ces efforts sont dépourvus de mécanismes intégrés permettant d'évaluer rigoureusement les processus et les résultats, de communiquer les leçons apprises et d'appliquer les connaissances acquises à de nouveaux programmes et de nouvelles décisions stratégiques. Ils représentent donc un bassin riche, mais inexploité « d'expériences naturelles » possibles qui pourraient bénéficier du savoir-faire et de l'intervention de chercheurs.
Concours 2012
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Comprendre l'impact de l'adaptation et de la mise en oeuvre de programmes de promotion de la santé mentale fondés sur des données probantes : L'initiative Premiers soins en santé mentale pour les Premières Nations
Chercheuse principale : Claire Crooks - Centre de toxicomanie et de santé mentale (Toronto)
Cochercheurs : Jonathan Dewar, Julie George
Description du projet : Premiers soins en santé mentale (PSSM) est un programme de promotion de la santé mentale fondé sur des données probantes, qui s'est révélé efficace pour apprendre aux personnes à gérer une crise de santé mentale et accroître leur aptitude à le faire. À l'instar des programmes de premiers soins traditionnels, ce programme ne vise pas à faire des participants des professionnels de la santé, mais bien à les aider à acquérir les compétences nécessaires pour reconnaître une crise en santé mentale et intervenir afin d'assurer la sécurité de la personne en crise jusqu'à l'arrivée d'un professionnel qualifié. Il est actuellement utilisé un peu partout au Canada, notamment dans des collectivités des Premières Nations; toutefois, des évaluations menées auprès des Premières Nations en Alberta ont révélé qu'il serait essentiel d'adapter le cours à la culture de ces peuples. Les deux dernières années, la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) a travaillé avec des conseillers et des partenaires communautaires à cette adaptation. Le programme adapté, Premiers soins en santé mentale – Premières Nations (PSSM-PN), est présentement à l'essai dans trois collectivités. Bien que le projet pilote prenne fin en mars 2013, la CSMC est déterminée à continuer de soutenir le programme dans les trois collectivités et à le déployer dans d'autres collectivités. La recherche proposée comprendra des entrevues, des groupes de discussion, des mesures de suivi et des sondages visant à examiner la mise en œuvre du programme adapté et à évaluer s'il est acceptable pour les collectivités, réalisable et efficace pour changer les attitudes et les compétences, comme c'est le cas du cours original. La recherche produira une importante base de données qui sera utile lors du déploiement du programme PSSM-PN. L'évaluation permettra également d'examiner les problèmes liés aux processus, comme les facteurs influençant le degré de préparation d'une collectivité au programme et les efforts qu'une collectivité déploie pour s'approprier le programme adapté. Les retombées du processus de recherche ne se limiteront pas au programme PSSM-PN : l'équipe consignera les difficultés et les réussites du processus d'adaptation afin d'aider d'autres organisations qui souhaiteraient adapter leurs pratiques fondées sur des données probantes aux contextes des Premières Nations.
Une nouvelle vision : perspectives de la Première Nation des Dénés sur le logement sain
Chercheuse principale : Linda Larcombe – Université du Manitoba
Cochercheurs : Kathi Avery Kinew, Lancelot Coar, Pamela Orr, Brian Saulnier
Description du projet : Des enfants et des adultes qui dorment sur un matelas posé au sol du salon, des murs couverts de moisissures, des fenêtres brisées, un seau servant de toilettes, des expressions de désespoir – autant d'images souvent véhiculées dans les médias canadiens pour dresser le portrait de la situation du logement dans les réserves des Premières Nations du Manitoba. Ces conditions contribuent à de nombreuses infections respiratoires, maladies chroniques et maladies mentales ainsi qu'à la tuberculose. En réponse à la crise du logement dans le Nord, le gouvernement fédéral a fourni du financement aux collectivités admissibles ayant présenté une demande dans le cadre de programmes de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) s'inscrivant dans le Plan d'action économique du Canada. De 2009 à 2011, plus de 30 millions de dollars ont été investis par l'intermédiaire de la SCHL pour de nouvelles constructions sur les réserves du Manitoba. En 2012, un an après la fin du programme, la crise persiste, et les mauvaises conditions de logement ont des conséquences graves sur la santé physique, sociale, spirituelle et émotionnelle des Premières Nations du Nord. Deux collectivités dénées du Manitoba, les Denesulines et la Première Nation des Dénés de Sayisi, ont mis en évidence un manque de vision en matière de logements adaptés à leurs valeurs culturelles et sociales ainsi que des lacunes pratiques dans les programmes et politiques actuels sur le logement. Les collectivités sont prêtes à évaluer les retombées et la pertinence du programme du Plan d'action économique du Canada pour leurs membres et à explorer la façon dont le parc de logement de la réserve peut être durable, adapté à la culture et sécuritaire, tout en respectant le style de vie traditionnel des Dénés. Ce projet dirigé par les collectivités fera appel aux jeunes et à leur énergie créatrice pour établir une vision permettant d'explorer, de concevoir et de créer des logements adaptés à la culture ainsi que modifier les politiques en fonction des valeurs des Dénés. Il vise à permettre aux collectivités dénées de dresser le portrait de leur logement après le Plan d'action économique du Canada et de concevoir des logements adaptés à leur culture qui favorisent l'équité en santé et la santé mentale tout en diminuant le fardeau des maladies chroniques et infectieuses.
Éclairer la « Stratégie de lutte contre la tuberculose pour les membres des Premières Nations vivant dans les réserves » : données probantes tirées du Projet sur les déterminants de la transmission de la TB
Chercheur principal : Richard Long – Université de l'Alberta
Cochercheurs : Sylvia Abonyi, Paul Hackett, Deanne Langlois-Klassen, Maria Jane Mayan, Pierre Plourde
Description du projet : La disparité entre le taux de tuberculose chez les Autochtones et celui du reste des Canadiens d'origine a fait l'objet en juin 2010 d'un rapport largement diffusé du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes, La voie de l'avenir – comment réagir aux taux élevés de tuberculose dans les réserves des Premières Nations et les collectivités inuites. En mars 2012, Santé Canada a lancé la Stratégie de lutte contre la tuberculose pour les membres des Premières Nations vivant dans les réserves. Cette stratégie évoluera de manière à répondre aux demandes hétérogènes et changeantes des collectivités vulnérables situées dans des réserves au Canada, et la recherche, la collecte de données de surveillance et l'engagement des collectivités des Premières Nations seront mis à l'avant-plan. Toutefois, la stratégie en soi ne compte pas de volet recherche, de données initiales ou de recommandations claires sur la façon de mobiliser les collectivités des Premières Nations. L'élaboration et la mise en œuvre de la stratégie pourraient influencer la santé et l'équité en santé à l'échelle de la population. Dans le cadre de cette initiative, la stratégie et les disparités démographiques et géographiques importantes parmi les taux de tuberculose dans les Prairies constituent une expérience naturelle. La réussite de la mise en œuvre de la Stratégie de 2012 dans les Prairies nécessitera des données et le soutien d'intervenants. C'est pourquoi nous proposons d'utiliser les banques de données et les ressources du projet sur les déterminants de la transmission de la tuberculose (DTT) chez les Canadiens d'origine vivant dans les Prairies, un projet financé par les IRSC et Santé Canada mis en œuvre dans l'ensemble des Prairies à l'aide de méthodes mixtes, dont la fin est prévue pour le 31 mars 2013.
Surveillance et soutien du programme de livraison d'omble de l'Arctique aux femmes enceintes du Nunavik afin d'améliorer l'alimentation des mères et des enfants
Chercheur principal : Michel Lucas - Université Laval
Cochercheurs : Éric Dewailly, Pierre Ayotte, Mélanie Lemire, Gina Muckle, Catherine Pirkle
Description du projet : Ce projet de recherche vise à évaluer le programme de réduction des risques proposé par des infirmières communautaires pour les femmes enceintes du Nunavik exposées aux contaminants de la chaîne alimentaire. Le programme vise à encourager la consommation d'omble de l'Arctique grâce à la distribution hebdomadaire de ce poisson aux femmes enceintes vivant le long de la baie d'Hudson. En plus d'être très nutritif, l'omble de l'Arctique contient très peu de contaminants. Nous évaluerons l'acceptabilité du programme aux yeux des femmes enceintes ainsi que son efficacité pour réduire la consommation de contaminants (en particulier le mercure) et améliorer la sécurité alimentaire et l'alimentation. Les résultats de l'évaluation aideront les autorités régionales de la santé à déterminer si elles recommanderont ou non le déploiement du programme dans toutes les collectivités du Nunavik.
Concours 2013
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Le logement dans l'Arctique canadien : Évaluer les impacts du relogement sur la santé des Inuits
Chercheuse principale : Mylène Riva - Université Laval
Cochercheurs : Belkacem Abdous, Ross Bailie, Jill Baumgartner Laurie Chan, Éric Dewailly, James Dunn, Mark Goldberg, Richard Menzies, Gina Muckle, Louise Potvin, Thierry Rodon
Description du projet : Une forte proportion des ménages inuits vivent dans des mauvaises conditions de logement. En 2006, 39 % et 49 % de la population du Nunavut et du Nunavik, respectivement, ont indiqué vivre dans des logements surpeuplés, contre 3 % des Canadiens non autochtones. Ces conditions de logement compromettent la santé de la population et la capacité des collectivités d'assurer leur développement économique et social. Des études ont démontré que le relogement peut améliorer la santé de façon directe ou indirecte grâce à des facteurs psychosociaux. À ce jour, peu d'études ont porté sur les répercussions du relogement sur la santé des collectivités autochtones, et aucune étude n'en a évalué les répercussions sur les Inuits. Mené au Nunavik et au Nunavut, ce projet interdisciplinaire vise à déterminer si le relogement, en réduisant l'exposition des Inuits aux logements surpeuplés et en améliorant la qualité des logements, est associé à l'amélioration de la santé de façon directe, ou de façon indirecte en raison de facteurs psychosociaux. L'intervention vise seulement le secteur des logements sociaux. Dans l'Arctique canadien, 60 % de la population du Nunavut et plus de 90 % de la population du Nunavik vivent dans des logements sociaux. Dans le cadre de cette étude, des ménages d'une personne et des ménages familiaux seront recrutés, et tous les adultes de 18 ans et plus de ces ménages seront invités à participer. Les données seront recueillies 4 à 6 semaines avant le relogement et 15 à 16 mois après. Les questionnaires évalueront les éléments suivants : les conditions de logement; la santé mentale et physique ainsi que le stress; les facteurs psychosociaux et les renseignements socioéconomiques. De plus, une mesure objective de la santé (pression artérielle) sera prise. Ce projet fournira de nouvelles données probantes sur les répercussions du relogement sur la santé et les facteurs psychosociaux en lien avec la réduction de l'exposition aux logements surpeuplés et l'amélioration de la qualité des logements. On estime que ce type de projet est nécessaire pour assembler un dossier efficace et ainsi justifier une augmentation des investissements destinés aux logements abordables dans l'Arctique. Les données probantes seront prises en compte dans la formulation des stratégies en cours au Nunavik et au Nunavut. Ce projet a été élaboré en collaboration des organismes régionaux de santé et de logement.
Chaires de recherche appliquée en santé publique – Voies de l'équité
Objectifs
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Les IRSC et l'Agence de la santé publique du Canada se sont associés pour financer des chaires de recherche appliquée en santé publique. Le programme de chaires en santé publique appuie la recherche innovatrice sur la santé de la population en vue d'améliorer l'équité en santé pour les citoyens du pays et du monde. Cela pourra s'accomplir grâce à des collaborations interdisciplinaires et au mentorat de chercheurs et de décideurs dans le domaine de la santé et d'autres secteurs.
Voies de l'équité a financé des chaires en santé publique appliquée afin de soutenir la recherche sur la santé des Autochtones au Canada. Les chercheurs financés dans le cadre de l'initiative se concentrent uniquement sur la recherche interventionnelle en santé des populations qui concerne la santé des Autochtones et touche à un ou plusieurs des quatre domaines prioritaires de l'initiative (santé buccodentaire, tuberculoses, diabète et obésité, prévention du suicide). Les candidats retenus devront participer aux réunions des Voies de l'équité et aux activités connexes afin de mettre à profit leurs travaux et ceux d'autres investissements de l'initiative. Dans l'ensemble, on s'attend à ce que les candidats retenus dans le cadre des Voies de l'équité contribuent à la base de connaissances et au mentorat, tout en permettant le développement de la capacité de recherche dans des thèmes transversaux qui sont pertinents pour au moins un des domaines visés par l'initiative Voies de l'équité.
Chaire de recherche appliquée sur la résilience et l'obésité infantile
Jonathan McGavock – Université du Manitoba
Description du projet : Les enfants élevés dans des mauvaises conditions socioéconomiques sont plus susceptibles d'avoir un surplus de poids ou de souffrir d'obésité, particulièrement ceux des Premières Nations. Le programme de recherche servira à élaborer des programmes parascolaires pragmatiques visant à éviter une prise de poids excessive chez les jeunes vivant dans la pauvreté. Nous tenterons également de comprendre les facteurs scolaires qui contribuent à prévenir l'obésité chez les enfants dont le ménage a subi une importante baisse de revenus.
Paver la voie de l'équité en santé : chaire de recherche appliquée en santé publique des IRSC sur les systèmes d'information et de connaissances sur la santé des Autochtones
Janet Smylie - Hôpital St. Michael's (Toronto)
Description du projet : Les Autochtones du Canada portent un lourd fardeau de maladies comparativement au reste de la population canadienne. Dans le cadre de ce programme, la Dre Smylie propose de travailler avec des dirigeants en santé, des chercheurs et des collectivités autochtones. Son but est de veiller à ce que les projets de recherche en santé visant à trouver des solutions aux problèmes de santé des Autochtones tirent profit du leadership, de la vision du monde, des connaissances et des pratiques de ces collectivités.
Subventions d'équipe : Bien-être, résilience et prévention du suicide en région circumpolaire (Conseil de l'Arctique)
Objectifs
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Dans l'Arctique, les peuples autochtones ont eu à relever de nombreux défis associés aux changements rapides et aux politiques historiques, y compris les menaces pour la langue et la culture, l'érosion des réseaux de soutien traditionnels, et les modifications apportées à l'alimentation traditionnelle et aux pratiques alimentaires de la communauté. Ces défis, auxquels est habituellement assorti un manque chronique de possibilités économiques attribuable, en partie, à l'isolement géographique, ont contribué à de piètres résultats sociaux et cliniques. Ce qui est peut-être encore plus bouleversant, c'est que les peuples autochtones lapons de la Finlande et de la Suède, les peuples autochtones d'Alaska et les peuples inuits du Canada ont tous connu des augmentations du taux de suicide chez les jeunes au cours des quatre (4) dernières décennies.
En ce qui concerne la vaste gamme d'interventions ayant cours dans les régions de l'Arctique pour promouvoir la résilience et le mieux-être, il faut bien comprendre quelles sont les plus prometteuses, auprès de qui elles réussissent et dans quelles circonstances. (Il faut, par exemple, se poser les questions qui suivent : Ont-elles été évaluées? Quelles sont les données probantes sur lesquelles elles reposent? Comment les communautés et les dirigeants communautaires ont pris part au façonnage de ces interventions? Dans quelle mesure sont-elles adaptées à la culture? Comment peut-on comparer les approches retenues avec l'ensemble des autres États, domaines d'application, cadres et populations?)
Le but ultime est de permettre aux communautés de l'ensemble des États de l'Arctique d'élaborer et de mettre en œuvre de nouvelles activités et interventions et(ou) de renforcer ou d'améliorer les activités actuelles tout en misant sur le corpus de données probantes existant.
Projet sur la résilience et la prévention du suicide
Chercheur principal : Eduardo Chachamovich – Centre de recherche de l'Institut Douglas (Verdun, Québec)
Cochercheurs : Minnie Grey, Laurence Kirmayer, Stephanie Lloyd, John Stuart Jr., Gustavo Turecki, Lisa Wexler
Description du projet : Le Projet sur la résilience et la prévention du suicide vise à évaluer les processus et les résultats de trois initiatives de prévention du suicide et de promotion du bien-être menées dans l'Arctique. Il s'agit d'une collaboration entre l'Alaska et deux collectivités de l'Arctique canadien ayant pour but de déterminer et d'examiner les interventions prometteuses dans ces domaines. Les chercheurs et des membres de la collectivité étudieront la Formation appliquée en techniques d'intervention face au suicide (ASIST) de la région désignée des Inuvialuit, le programme de travailleurs de liaison pour le bien-être de la communauté (Community Liaison Wellness Worker) du Nunavik et le programme Teck John Baker Youth Leaders (TJBYL) de l'Alaska. Une approche mixte sera utilisée, et les résultats serviront à produire un rapport complet présentant des recommandations détaillées sur les façons d'améliorer les interventions et de les déployer dans d'autres régions de l'Arctique.
Bien-être psychologique et prévention du suicide en région circumpolaire : Enrichir les données probantes et cerner les pratiques prometteuses
Chercheuse principale : Susan Chatwood - Institut de recherche en santé circumpolaire (Yellowknife, Territoires du Nord-Ouest)
Cochercheurs : Peter Bjerregaard, Gunn Heatta, Michael Jong, Siv Kvernmo, Anne Silviken, Kue Young, Priscilla Ferrazzi, Gwen Healey, Vanessa Hiratsuka, Jim Martin, Jenny Tierney
Description du projet : La promotion du bien-être psychologique et la prévention du suicide sont des priorités dans les régions circumpolaires. Une synthèse systématique des mesures qui ont été prises dans l'Arctique ainsi que de ce qui est efficace et de ce qui ne l'est pas permettra aux communautés des régions circumpolaires d'apprendre les unes des autres. Nous avons réuni une équipe internationale de chercheurs, d'administrateurs et de cliniciens qui travailleront en partenariat avec des organismes de santé dirigés par des Autochtones et des organismes communautaires régionaux en vue de résumer les schémas, les tendances et les déterminants régionaux, de créer un répertoire des programmes et services actuels et de mener des études de cas détaillées sur les approches novatrices utilisées dans cinq régions et qui pourraient être adaptées et déployées dans d'autres régions.
Partenaires pour l'engagement et l'échange des connaissances (PEEC)
Objectifs
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Dans le but de mobiliser les Premières Nations, les Inuits, les Métis et les communautés autochtones urbaines et de renforcer l'impact de l'initiative Voies de l'équité, cette dernière a offert du financement aux organisations autochtones pour leur permettre de jouer le rôle de Partenaires pour l'engagement et l'échange des connaissances (PEEC). Les PEEC permettront une mobilisation importante des Premières Nations, des Inuits, des Métis, des communautés et des organisations dans le cadre des Voies de l'équité, en plus de mettre en valeur les voix, les systèmes de connaissances et la culture autochtones.
Les PEEC joueront un rôle central en assurant la liaison et les interactions entre les équipes de recherche sur la mise en œuvre et les titulaires de chaires de recherche appliquée en santé publique et les communautés autochtones, les autres chercheurs recevant du financement dans le cadre des Voies de l'équité, les responsables des politiques et les partenaires. L'objectif général des PEEC est de faciliter le travail des Voies de l'équité pour porter à grande échelle des interventions dans l'ensemble des communautés, appliquer les résultats dans les politiques et améliorer la santé.
Secrétariat à la santé et au développement social des Premières Nations du Manitoba
Coordonnatrice : Wendy McNab Fontaine
Qui
Le Secrétariat à la santé et au développement social des Premières Nations du Manitoba (SSDSPNM) (proposé par l'Assemblée des chefs du Manitoba) est le seul organisme régional choisi dans le cadre du programme Partenaires pour l'engagement et l'échange des connaissances (PEEC) en raison de son rayonnement exceptionnel et de ses relations au Canada et à l'étranger. Ce partenariat comprend l'Université du Manitoba, l'Université de Winnipeg, le Diabetes Integration Project, l'Université de Victoria, l'Association des médecins indigènes du Canada, l'Association des infirmières et infirmiers autochtones du Canada, le Centre de collaboration nationale de la santé autochtone, le centre Saint-Elizabeth, le Conseil national des sages-femmes autochtones, Santé Manitoba, l'Agence de la santé publique du Canada, la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits, Te Atawhai o te Ao (Institut maori indépendant pour l'environnement et la santé) et Whakauae Research for Maori Health and Development.
Question
Notre projet est défini par la santé holistique, s'inspirant des forces de nos peuples, et ne sera pas délimité par les quatre domaines énoncés dans l'appel des IRSC. Les Partenaires du SSDSPNM mobiliseront des détenteurs des connaissances traditionnelles ainsi que des chercheurs afin d'étudier la littérature sur l'application et l'échange des connaissances, la recherche sur la mise en œuvre et l'adaptabilité, d'en puiser des concepts et des procédés utiles, et de les reformuler sous l'angle des connaissances autochtones. Le SSDSPNM et ses partenaires sont déterminés à passer des pratiques prometteuses à l'échange des connaissances et à l'action dans les communautés.
Approche
Nous proposons de lier des éléments de la recherche, de l'éducation, de l'amélioration de la qualité et des outils d'application et d'échange des connaissances (communications électroniques, solutions Web) afin de faciliter le transfert des connaissances entre tous les intervenants (détenteurs des connaissances traditionnelles, communautés, fournisseurs, chercheurs et décideurs). Ainsi, nous souhaitons améliorer la qualité et l'utilité de la recherche menée dans les communautés; passer de la recherche axée sur la documentation des problèmes à de la recherche interventionnelle sur les pratiques éclairées visant à guider et à améliorer la pratique; tirer des leçons des fournisseurs et les éclairer sur les avancées qui pourraient soutenir leur pratique; établir un lien entre la voix de la communauté, les résultats de recherche et les décideurs afin que ces derniers prennent des décisions en matière de politiques qui soient éclairées par des données probantes. Les Partenaires du SSDSPNM regroupera des détenteurs des connaissances traditionnelles, des fournisseurs de services, des chercheurs et des décideurs dans le but d'échanger sur des apprentissages issus de ce processus et d'encourager l'encadrement de pratiques judicieuses dans cette optique.
Impact
Ensemble, nous ne nous pencherons pas sur les maladies de façon individuelle, mais traiterons plutôt des questions de santé de manière holistique (Pimatiziwin, la vie en équilibre). Nous entendons mobiliser stratégiquement les réseaux actuels. La création d'un nouveau mécanisme n'est pas nécessaire; il s'agit plutôt d'optimiser l'exploitation de réseaux existants et de possibilités d'échange d'information.
Notre objectif consiste à faire germer l'ESPOIR en l'avenir des Premières Nations du Manitoba et d'autres communautés autochtones au pays et à l'étranger par des interventions efficaces qui améliorent la santé et donnent une image positive des pratiques traditionnelles de guérison dans une perspective holistique de la santé.
L'Association nationale des centres d'amitié
Coordonnatrice: Catherine Graham
Qui
L'Association nationale des centres d'amitié (ANCA) est gouvernée démocratiquement, sans égard au statut, et est responsable auprès du gouvernement fédéral et de la communauté autochtone urbaine. Fondée en 1972, l'ANCA est un réseau de 116 centres d'amitié répartis aux quatre coins du pays. Les centres d'amitié constituent la plus importante infrastructure de prestation de services hors des réserves au Canada; 2,6 millions de rencontres y sont effectuées chaque année. En 2011-2012, les centres d'amitié ont offert au moins 1 493 programmes et services à environ 700 000 autochtones vivant en milieu urbain.
Objectif
L'objectif du projet ANCA – Voies de l'équité – PEEC est d'assurer une participation appréciable et éthique des centres d'amitié tout au long de l'initiative Voies de l'équité. Pour ce faire, l'ANCA se concentrera sur les éléments qui suivent.
- Renforcer les capacités des communautés à faire équipe dans des projets de recherche des Voies de l'équité.
- Renforcer les capacités des communautés à mettre en pratique les résultats de la recherche en appuyant l'élaboration et la mise en œuvre de plans de mobilisation des connaissances propres à chaque communauté.
- Renforcer les capacités des chercheurs à comprendre et à respecter le milieu de recherche associé aux populations autochtones en milieu urbain.
- Négocier et soutenir les partenariats de recherche entre les centres d'amitié et les équipes de recherche sur la mise en œuvre (ERMO).
- Promouvoir les possibilités de recherche associées aux populations autochtones en milieu urbain auprès des étudiants postsecondaires.
- Soutenir et faciliter l'expansion des interventions.
- Participer aux activités d'application et de dissémination des connaissances.
Partnaires
Trois niveaux de participation sont possibles pour les partenaires du projet ANCA – Voies de l'équité – PEEC.
Les partenaires à part entière sont ceux directement inclus dans les PEEC. Ils participeront en dirigeant les activités des PEEC et joueront un rôle de premier plan auprès de la communauté. Le projet mobilisera 117 centres d'amitié et représentants d'associations provinciales et territoriales en tant que partenaires à part entière. Le nombre de ces partenaires est limité afin de garantir que le processus des PEEC soit toujours axé sur les communautés.
Les collaborateurs sont des organismes et des établissements qui jouent un rôle dans les efforts pour atteindre l'équité en santé à l'échelle nationale. Ils pourront être appelés à fournir de l'expertise dans des domaines de recherche et participeront à la mobilisation des connaissances. Le projet ANCA – Voies de l'équité – PEEC collabore actuellement avec le Centre for Aboriginal Health Research de l'Université de Victoria; il tentera par ailleurs de bâtir d'autres partenariats avec des organismes et des établissements pertinents à mesure que les travaux avanceront.
Les intervenants sont des organismes qui pourraient soit être touchés par les résultats de la recherche, soit participer à l'expansion des interventions. Leur rôle principal consistera à évaluer et à distribuer la documentation d'application des connaissances. Les organismes qui croient avoir le potentiel pour agir à titre d'intervenants peuvent communiquer avec la responsable du projet ANCA – Voies de l'équité – PEEC pour discuter des possibilités.
Impact
Le projet aura deux répercussions principales sur les centres d'amitié. Premièrement, grâce à leur participation aux activités en lien avec l'initiative, les centres auront une place de choix pour guider les recherches et multiplier les résultats afin de plaider pour le financement d'un plus grand nombre de programmes et de services. Deuxièmement, ils auront la chance d'améliorer leurs capacités à participer à des projets de recherche dans leur communauté, ou encore à diriger de tels projets.
L'Association des femmes autochtones du Canada
Coordonnatrice: Amy Nahwegahbow
Qui
L'Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) est reconnue comme la voix nationale des femmes autochtones depuis 1974. Elle est composée de 12 organismes de femmes autochtones, soit les associations provinciales et territoriales membres, réparties aux quatre coins du Canada, mais unies par un but collectif d'améliorer, de promouvoir et de favoriser le bien-être social, économique, culturel et politique des femmes autochtones (Premières Nations et Métisses) au sein de leurs propres sociétés et de la société canadienne. L'AFAC s'efforce de préserver la culture autochtone, d'atteindre l'équité des femmes de ces communautés et de se prononcer sur les modifications apportées aux lois touchant directement les femmes autochtones, leur famille et leur communauté.
La mission de l'AFAC consiste à habiliter les femmes en participant à l'élaboration et à la modification de lois qui les concernent, ainsi qu'en les faisant participer à la mise en place et à l'exécution de programmes dont l'objectif est de promouvoir leur équité. En tant que chef de file tant sur le plan régional qu'international, l'AFAC revendique de meilleurs droits pour les femmes autochtones et se consacre à la promotion de l'égalité des genres par ses recherches, ses politiques, ses programmes et ses pratiques. Activisme, éducation, analyse des politiques et défense des droits font partie des moyens employés par l'AFAC pour améliorer le bien-être des femmes et des filles autochtones, et celui de leur famille et de leur communauté.
Depuis 40 ans, l'AFAC défend des initiatives dont le but est d'améliorer la santé et le bien-être des femmes autochtones, et y participe activement. L'AFAC a aussi établi des liens avec de simples citoyennes détentrices de connaissances, et est devenue un mécanisme grâce auquel les femmes autochtones peuvent exprimer leurs préoccupations et induire des changements à long terme.
Objectif
Le projet AFAC-PEEC favorisa un environnement réceptif et propice afin que les Équipes de recherche sur la mise en œuvre (ERMO) et les chaires de recherche puissent collaborer avec les femmes autochtones, les communautés, les responsables des politiques et les partenaires dans la mise en œuvre de l'initiative Voies de l'équité des IRSC, tout en faisant progresser les priorités et les objectifs en matière de santé de l'AFAC.
Le projet favorisera aussi l'apprentissage entre les équipes de recherche et les communautés en appuyant l'application des résultats de recherche aux politiques, en favorisant l'expansion des interventions communautaires et en améliorant les résultats pour la santé des femmes autochtones et celle de leurs enfants (famille). Le comité consultatif de l'AFAC est un élément essentiel pour favoriser la mobilisation de la communauté et surveiller l'échange des connaissances. Certains des postes de conseillers clés du comité sont occupés par des aînés et des jeunes.
Enjeu
Au Canada, le nombre de femmes autochtones en mauvaise santé ou aux prises avec une maladie chronique est disproportionné en comparaison avec celui des femmes non autochtones. En outre, Page 14 une majorité de femmes autochtones tiennent un rôle d'aidante dans leur communauté, elles élèvent souvent seules leur famille et sont la plupart du temps démunies et assujetties à la violence, ce qui constitue un problème majeur.
Approche
Les expériences, les défis et les besoins uniques des femmes autochtones et de leurs enfants sont au cœur du projet AFAC-PEEC. Les femmes sont les piliers des familles autochtones, et l'AFAC sait depuis longtemps que les femmes, en particulier les mères, sont les vraies détentrices du savoir et qu'elles sont responsables de prodiguer des soins et de prendre des décisions en lien avec la santé de leur famille tout au long de leur vie. Le milieu familial autochtone est sans aucun doute le point focal le plus efficace pour prévenir le suicide et les problèmes de santé comme la tuberculose, la carie dentaire et l'obésité ou le diabète, ou apprendre à atténuer ces problèmes, à les guérir ou à vivre avec leurs conséquences.
Le projet AFAC-PEEC appuie l'inclusion des femmes autochtones comme participantes à part entière et l'application d'un cadre culturel reflétant leur système de connaissances, leurs histoires, leur contexte et leur réalité actuelle. Une analyse comparative entre les sexes adaptée à la culture sera appliquée au cadre de recherche, aux outils, à la méthodologie, à la surveillance et à l'évaluation de l'AFAC. Cette mesure permettra d'intégrer une perspective de genre pour mieux comprendre les différences majeures qui peuvent exister entre les profils des maladies, les facteurs de risque, les traitements et le contexte social des hommes et des femmes, et ainsi améliorer les résultats sur la santé.
L'AFAC soutient l'adoption d'une approche de recherche participative communautaire qui soit positive, respectueuse et profitable de part et d'autre, et ce, pour améliorer la culture et la pratique dans le domaine de la recherche en santé auprès des Autochtones.
Impact
Évaluer l'impact de la tuberculose, de la carie dentaire, de l'obésité et du diabète, ainsi que du suicide sur les Autochtones, en particulier les femmes, permettra de mettre en lumière les coûts sociaux et économiques d'un mode de vie sain pour nos collectivités et les gouvernements responsables de la santé des Autochtones.
Ce projet permettra de fournir aux familles autochtones non seulement des connaissances et des stratégies afin qu'elles améliorent leur environnement immédiat où vivent et grandissent leurs enfants, mais aussi des approches et des solutions afin de les aider à fournir des aliments nutritifs et à devenir des modèles familiaux en matière de santé. Ces approches et ces solutions se traduiront par des habitudes de vie saines à l'âge adulte et une diminution des risques liés aux quatre domaines.
Subvention de fonctionnement : Équipes de recherche sur la mise en œuvre des Voies de l'équité – Composante 1
Objectifs
La possibilité de financement Équipes de recherche sur la mise en œuvre des Voies de l'équité Composante 1 contribue à l'objectif général de l'initiative, qui est de mieux comprendre la façon de concevoir, de mettre en œuvre et de porter à grande échelle des interventions qui visent à améliorer la santé des Autochtones dans les quatre domaines prioritaires suivants : suicide, diabète et obésité, tuberculose, et santé buccodentaire.
La recherche financée dans le cadre de cette possibilité de financement sera axée sur les interventions en santé des populations, c'est-à-dire des politiques, programmes ou méthodes de distribution des ressources ayant le potentiel d'influer sur la santé et l'équité en santé à l'échelle des populations.
Par les composantes interreliées de cette possibilité de financement, les ERMO effectueront des recherches visant à désigner des interventions prometteuses ou efficaces (composante 1), à améliorer et/ou à adapter l'intervention afin d'accroître l'effet, l'équité ou la portée (composante 2), et à comprendre les facteurs qui facilitent ou entravent leur expansion (composante 3).
Résultats sur le financement : classe de financement générale, santé buccodentaire, prévention du suicide, obésité et diabète et tuberculose
Santé buccodentaire
Tui'kn (passage) vers la santé buccodentaire : un partenariat de recherche communautaire visant à améliorer la santé buccodentaire de la collectivité Unama'ki
Chercheuse principale : Mary McNally – Université Dalhousie (Nouvelle-Écosse)
Cochercheurs : Sharon Rudderham, Debbie Elaine Allison Martin, Darlene Anganis, Stacey Lewis, Jennifer MacDonald, Laurie Touesnard, Ashlee Cunsolo Willox, Margot Latimer, Jennifer MacLellan, Debora Matthews, Robert Schroth
Description du projet : Depuis 10 ans, le partenariat Tui'kn, une initiative axée sur la santé réunissant les cinq collectivités des Premières Nations Mi'kmaq d'Unama'ki (Cap-Breton, Nouvelle-Écosse), contribue à améliorer la santé et la qualité de vie de ses collectivités. Des taux très élevés d'admissions évitables à l'hôpital pour des maladies buccodentaires ont été observés dans ces collectivités. Ces données préoccupantes ont amené le partenariat Tui'kn à s'associer avec des chercheurs en vue de régler le problème. Ensemble, nous prévoyons réunir une équipe de collaboration solide qui fera appel à une approche de « double regard » afin de trouver des solutions pour réduire les maladies buccodentaires et améliorer la santé générale des collectivités des Premières Nations d'Unama'ki.
Prévention du suicide
Renforcer la résilience chez les jeunes des Premières Nations de la vallée du Fraser
Chercheuse principale : Adrienne Chan - Autorité sanitaire Fraser Health (Surrey, Colombie-Britannique)
Cochercheurs : Heather McDonald, Leslie Bonshor, Wenona Victor, Hugh Brody, Dan Reist, Dave Schaepe
Description du projet : Ce projet consiste à former une équipe et à élaborer une approche de recherche sur les Autochtones visant à examiner la prévention du suicide auprès des jeunes des Premières Nations. Dans le cadre de cet objectif, nous mettrons de l'avant les idées des Autochtones pour créer nos processus et assurer la formation des membres de l'équipe. L'équipe du projet collaborera avec la Bande de Seabird Island et son conseil de la jeunesse à l'élaboration et à la mise à l'essai une stratégie de résilience pour les jeunes. Le renforcement de la résilience contribuera à prévenir le suicide. L'objectif est d'utiliser les leçons tirées du projet pour adapter la stratégie à d'autres collectivités des Premières Nations. Le projet s'inspire des systèmes de connaissances autochtones de la collectivité de Seabird Island. Nous mobiliserons des jeunes; des aînés; des organismes communautaires travaillant auprès des enfants, des jeunes et des familles; des organismes de santé; et des responsables de programmes de prévention en vue d'obtenir une vision complète et globale de la prévention du suicide. Nous miserons sur une collaboration continue et sur l'enrichissement et l'échange des connaissances.
Collaborer avec les aînés pour améliorer les résultats en matière de santé mentale des Autochtones vivant dans les centres urbains du Canada
Chercheur principal : George Hadjipavlou - Université de la Colombie-Britannique
Cochercheurs : Jennifer Dehoney, Naomi Dove, Doris Paul, Daniele Behn Smith, Alexandra King, David Tu, Colleen Varcoe, Annette Browne, Betty Calam
Description du projet : Les problèmes de santé mentale sont surreprésentés chez les Autochtones du Canada, en particulier ceux qui vivent dans des centres urbains, comme en témoigne la persistance des taux élevés d'idées suicidaires, de tentatives de suicide et de décès par suicides. Ces taux élevés découlent d'une combinaison complexe de facteurs historiques et actuels de nature économique, sociale et politique, notamment la séparation forcée des Autochtones de leurs terres et de leurs traditions. De façon générale, les soins en santé mentale offerts dans les centres urbains ne sont pas adaptés aux besoins de la clientèle autochtone. En 2013, la Vancouver Native Health Society a lancé un projet pilote ayant recours aux aînés des Salish de la côte pour fournir des soins directs aux patients dans la clinique du centre urbain. Grâce à l'obtention de financement du gouvernement provincial, le programme est prolongé pour les trois prochaines années. La recherche proposée vise à 1) examiner la mise en œuvre du programme pendant son déploiement; 2) évaluer l'effet de l'intervention sur les résultats en matière de santé mentale, y compris la prévention du suicide; 3) évaluer la faisabilité d'élargir davantage le programme et de le déployer dans d'autres centres urbains. Les systèmes de connaissances et la vision des Autochtones orienteront les méthodes de recherche et l'interprétation des résultats. L'équipe de recherche compte des chercheurs universitaires et des membres de la collectivité (aînées, médecins, responsables du programme). Elle réunit un riche bagage d'expérience sur les Premières Nations et les Métis : la majorité des membres sont eux-mêmes Autochtones, et tous ont entretenu des liens étroits avec diverses collectivités autochtones au cours de leur carrière. La mise en œuvre et l'analyse de ce projet de recherche seront dirigées par un comité d'aînés et de patients, et les travaux seront menés en étroite collaboration avec l'Autorité sanitaire des Premières Nations, la Première nation de Squamish, la Régie de la santé de la côte de Vancouver, le centre d'excellence sur la santé des Autochtones de l'Université de la Colombie-Britannique et la Vancouver Native Health Society.
Les jeunes autochtones en tant qu'acteurs du changement pour le bien-être communautaire : favoriser la résilience et le développement positif des jeunes
Chercheuse principale : Cynthia Jardine – Université de l'Alberta
Cochercheurs : Karen Abraham, Tanya Cardinal, Dale Friedel, Tracy Friedel, Cindy Johner, Leslie Moncrieff, Rayann Ulvick, Amanda Boyd, Nicolette Teufel-Shone, Justin Wong
Description du projet : Les jeunes recèlent une capacité et un potentiel inexploités pour jouer un rôle important dans les initiatives de promotion de la santé communautaire. Ce projet de recherche vise à trouver des moyens d'utiliser les jeunes autochtones comme acteurs du changement dans leur milieu en les faisant participer à des interventions prometteuses et éprouvées de promotion de la santé et du bien-être. L'initiative, qui tiendra compte du contexte culturel de chaque collectivité, favorisera l'autonomisation et la résilience des jeunes, en plus d'accroître le bien-être communautaire global. L'objectif principal est de promouvoir la résilience des jeunes autochtones en renforçant leur confiance en eux, leurs compétences en leadership et leur sentiment d'efficacité personnelle. Nous utiliserons une approche communautaire axée sur les atouts qui consiste à souligner et à mettre en valeur les forces des jeunes. Cet objectif s'inscrit dans le cadre du domaine prioritaire de la prévention du suicide. L'objectif secondaire est d'améliorer la prise de décisions en santé des jeunes et des membres de la collectivité par la participation concrète aux interventions et aux programmes de promotion de la santé et par la réflexion critique sur les comportements relatifs à la santé. Il s'inscrit dans le cadre du domaine prioritaire de l'obésité et du diabète. Ce projet de recherche est mené conjointement par un groupe interdisciplinaire de chercheurs universitaires et quatre collectivités rurales et urbaines des Premières Nations (Premières Nations de Heart Lake et de Frog Lake) et métisses (association locale des Métis no 55 de Gunn et Conseil régional des Métis – zone 4 de la Métis Nation of Alberta). Les interventions possibles seront déterminées au moyen d'un exercice de portée ciblé, de discussions et d'entretiens avec des membres des collectivités ainsi que d'ateliers qui seront organisés dans chacune des collectivités.
Prévention du suicide chez les jeunes inuits
Chercheur principal : Laurence Kirmayer - Hôpital général juif (Montréal)
Cochercheurs : Jenny Tierney, Sarah Burke, Sharon Edmunds, Meghan McKenna, François Bourque, Eduardo Chachamovich, Sarah Fraser, Bonnie Leadbeater
Description du projet : Cette équipe de recherche sur la mise en œuvre des Voies de l'équité se penchera sur le défi que posent la prévention du suicide et la promotion de la santé mentale chez les Inuits du Canada. L'équipe réunira des partenaires de plusieurs régions et organismes inuits et visera à déterminer les interventions prometteuses ou efficaces de promotion de la santé mentale et de prévention du suicide chez les jeunes. Les membres cumulent une vaste expérience de travail auprès des Inuits dans les domaines de la promotion de la santé mentale ainsi que de la prévention du suicide et de la violence. Avec nos partenaires, nous tisserons des liens avec les collectivités inuites en vue de déterminer leurs besoins et leurs priorités et de préparer le terrain pour d'autres recherches sur la mise en œuvre. L'équipe examinera les pratiques prometteuses et efficaces fondées sur des données probantes qui sont utilisées actuellement pour prévenir le suicide et promouvoir la santé mentale dans les collectivités inuites. Elle se penchera sur les obstacles possibles à la mise en œuvre et au déploiement national de mesures de prévention du suicide réalisées à plusieurs niveaux et adaptées à l'âge et à la culture auprès de plusieurs collectivités inuites. L'équipe collaborera avec l'Inuit Tapiriit Kanatami et des partenaires pour renforcer les capacités au sein des collectivités participantes en vue de présenter une demande pour les composantes 2 et 3 des Voies de l'équité visant mener un programme longitudinal de recherche sur la mise en oeuvre comprenant la conception, l'implantation, le déploiement à plus grande échelle et l'évaluation des interventions de prévention du suicide pour les populations inuites. Mots-clés : Inuits, Autochtones, promotion de la santé mentale, prévention du suicide, prévention de la violence, résilience, bien-être, science de la mise en œuvre, adolescents et jeunes.
Approches de promotion de la santé mentale et de prévention du suicide menées par des jeunes et destinées aux jeunes appartenant aux communautés bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transsexuelles, transgenres, allosexuelles, en questionnement, intersexuées, ambivalentes ou de genre atypique
Chercheuse principale : Janet Smylie - Hôpital St. Michael (Toronto)
Cochercheurs : Erin Konsmo, Jessica Danforth, Jack Saddleback, Billie Allan, Michelle Firestone, Alexandria Wilson
Description du projet : Les taux de suicide, d'actes autodestructeurs et d'automutilation sont en hausse chez les jeunes autochtones bispirituels et de genre atypique du Canada. Les services courants et les messages de promotion de la santé mentale sur le suicide, les actes autodestructeurs et l'automutilation ne reflètent pas les expériences, les connaissances ou les besoins des jeunes autochtones et dénient leur droit à l'autodétermination sur leur propre corps. L'objectif de cette recherche menée par des jeunes est de déterminer les pratiques exemplaires en matière de prévention du suicide, des actes autodestructeurs et de l'automutilation ainsi que de promotion de la santé mentale à l'intention des jeunes appartenant aux communautés bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transsexuelles, transgenres, allosexuelles, en questionnement, intersexuées, ambivalentes ou de genre atypique. Nous réaliserons ce projet au moyen d'un partenariat de recherche entre le réseau Native Youth Sexual Health Network (NYSHN) et le centre Well Living House (WLH) du Centre for Research on Inner City Health de l'Hôpital St. Michael's. Nos objectifs : développer et renforcer les liens et les structures de gouvernance actuels entre les jeunes autochtones, le NYSHN et le WLH; faire participer les jeunes autochtones à l'adaptation du langage utilisé dans les messages et services actuels de prévention du suicide, des actes autodestructeurs et de l'automutilation; mener une revue systématique de la littérature sur les services actuels dans le domaine; réaliser une analyse du contexte pour déterminer les pratiques prometteuses, y compris les modèles de guérison comme les rites de passage et les méthodologies basées sur l'art. Les rites de passage et les cérémonies de passage à l'âge adulte intègrent plusieurs des éléments clés du cadre global de recherche que nous utiliserons pour ce projet, dont les initiatives menées par des jeunes et la participation de la collectivité en général.
Obésité/Diabète
Adopter une vision sur la santé des Autochtones : accès de la collectivité de l'Intérieur de la Colombie-Britannique à la prévention, à l'autogestion et aux services intégrés en matière de diabète
Chercheuse principale : Donna Kurtz - Université de la Colombie-Britannique
Cochercheurs : Leslie Bryant MacLean, Danielle Wilson, Olivia Guerra, Peter Hutchinson, Charlotte Jones, Mary Jung
Description du projet : Cette étude menée par des Autochtones emploiera des mesures participatives communautaires et des méthodologies autochtones en vue de cibler des interventions adaptables à plusieurs niveaux ainsi que des interventions et services occidentaux efficaces pour traiter le diabète et l'obésité (prévention, traitement et autogestion) auxquels nous pourrions intégrer des pratiques de guérison traditionnelles locales afin d'améliorer la santé des Autochtones de génération en génération. Une équipe de recherche sur la mise en œuvre collaborera avec des centres d'amitié et des organismes locaux des Premières Nations dans deux milieux autochtones urbains, Kelowna et Vernon, et deux milieux ruraux hors des réserves, Lillooet et Williams Lake, de l'Intérieur de la Colombie-Britannique. Ces collectivités sont situées dans les régions de l'ouest et du centre de l'Autorité sanitaire de l'Intérieur de la Colombie-Britannique et représentent 83,9 % du nombre total d'Autochtones vivant sur le territoire de l'autorité sanitaire. Quatre équipes consultatives composées de membres de la collectivité, de leaders, de fournisseurs de soins de santé, d'aînés et de guérisseurs traditionnels, de chercheurs, d'employés du Centre d'amitié des Premières Nations et d'autres intervenants participeront à tous les aspects de l'étude afin de nous guider et de veiller à ce que toutes les activités respectent la culture, les protocoles, les traditions et les connaissances de la collectivité, en plus de lui être bénéfiques. L'établissement de liens respectueux nous permettra d'obtenir différents points de vue qui serviront à définir les pratiques exemplaires en matière d'intégration, de mise en œuvre et de déploiement d'interventions traditionnelles et occidentales. Lorsque nous aurons conclu les ententes de recherche des communautés nécessaires et reçu les approbations éthiques de l'autorité sanitaire et de l'université, nous organiserons des cercles de discussion, des forums communautaires, des analyses du contexte, des examens de la littérature et des sondages pour explorer et hiérarchiser les pratiques prometteuses et les interventions économiques. Les équipes consultatives et de recherche travailleront avec les Partenaires pour l'engagement et l'échange des connaissances (PEEC) des IRSC, l'Autorité sanitaire des Premières Nations et des groupes locaux pour faire ressortir les priorités concernant les services de santé liés au diabète et à l'obésité dans ces collectivités et aller de l'avant avec d'autres demandes de financement ainsi qu'avec la mise en œuvre.
Soigner par l'alimentation : renforcer la sécurité et la souveraineté alimentaire des Premières Nations de l'Île-du-Prince-Édouard pour lutter contre l'obésité et le diabète
Chercheuse principale : Jennifer Taylor - Université de l'Île-du-Prince-Édouard (Charlottetown)
Cochercheurs : Chef Brian Francis, Chef Matilda Ramjattan, Roseanna Sark, Alma MacDougall, Debbie Martin, William Montelpare
Description du projet : Les collectivités autochtones du Canada connaissent une crise de santé publique liée à la hausse des taux d'obésité et de diabète de type 2. Notre équipe de recherche, composée de responsables des politiques et de dirigeants du secteur de la santé des Premières Nations de l'Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.) concernés, de chercheurs en santé des Autochtones et de spécialistes de l'alimentation, croit que la situation découle de problèmes d'insécurité alimentaire, « d'un accès inadéquat ou peu existant à une quantité et une qualité d'aliments sains » et d'une perte de souveraineté alimentaire. La souveraineté alimentaire est définie comme étant la distribution d'aliments et les systèmes alimentaires déterminés à l'échelle locale et adaptés à la culture. L'objectif de ce projet est d'utiliser un processus consultatif inclusif pour mettre en place une équipe de recherche sur la mise en œuvre et une initiative visant à lutter contre l'obésité et le diabète de type 2 en augmentant la souveraineté alimentaire et en réduisant l'insécurité alimentaire des Premières Nations de l'Î.-P.-É. Guidée par le désir de revenir aux méthodes traditionnelles de production et de préparation d'aliments et de cultiver des herbes médicinales destinées à être utilisées comme moyen de guérison, l'équipe de recherche a nommé son projet « Soigner par l'alimentation ». Nous agrandirons notre équipe de recherche, rédigerons une dissertation sur les pratiques exemplaires, consulterons les Premières Nations de l'Î.-P.-É. afin de trouver les meilleures approches pour contrer l'obésité et le diabète de type 2 et présenterons une proposition de financement visant à améliorer la santé de la collectivité.
Tuberculose
Appliquer la « Charte des patients pour les soins de la tuberculose » dans les collectivités autochtones comptant un taux élevé de tuberculose au-delà des frontières provinciales et territoriales
Chercheur principal : Richard Long – Université de l'Alberta
Cochercheurs : Stephanie Sack, Janet Smylie, Wadieh Yacoub, Sylvia Abonyi, Ryan Cooper, Paul Hackett, Courtney Heffernan, Moliehi Khaketla, Kris Stewart
Description du projet : Par la présente, nous, (le Tuberculosis Program Evaluation & Research Unit (en anglais seulement)) du Département de médecine de l'Université de l'Alberta, ainsi que nos collègues de Saskatchewan Health, de l'Université de la Saskatchewan et de l'Université de Toronto (voir le tableau des candidats), présentons une proposition dans le cadre de la composante 1 du concours Voies de l'équité en santé pour les Autochtones, volet tuberculose. La présente proposition vise la mise en place d'une équipe et d'une intervention ayant pour but de réduire la marginalisation des Autochtones dans les programmes de lutte contre la tuberculose et de diminuer l'incidence de cette maladie dans ces collectivités. Nous souhaitons créer une équipe réunissant quatre collectivités interreliées provenant de régions où le taux d'incidence de la tuberculose est élevé. Nos objectifs sont les suivants : 1) adapter la Charte des patients pour les soins de la tuberculose aux Autochtones; 2) créer une coalition régionale qui militerait en faveur des priorités locales et de l'élimination des obstacles à l'équité en santé liés à la tuberculose (transmission, infection, maladie) auprès de l'équipe d'intervenants proposée et qui travaillerait en amont des Partenaires pour l'engagement et l'échange des connaissances (PEEC); 3) documenter l'élaboration d'un cadre d'intervention en santé des populations régional, ne relevant pas d'une province ou d'un territoire précis, en utilisant une approche de science de la mise en oeuvre. La participation des collectivités se ferait à l'échelle régionale, plutôt que dans le cadre d'un ensemble disparate de programmes provinciaux ou territoriaux de lutte contre la tuberculose menés en vase clos, situation qui prévalait jusqu'à présent. Après la création de l'équipe, dans le cadre de la composante 2, chaque collectivité mettra en œuvre une intervention à l'échelle locale. Le cadre régional constitue donc une intervention à l'échelle du programme au sein de laquelle les priorités de chaque collectivité peuvent être respectées.
Subvention de fonctionnement : Équipe de recherche sur la mise en œuvre des Voies de l'équité – Composante 2 (lettre d'intention)
Objectifs
La possibilité de financement Équipes de recherche sur la mise en œuvre (ERMO) des Voies de l'équité contribue à l'objectif général de l'initiative Voies de l'équité, qui est de mieux comprendre la façon de concevoir, de mettre en œuvre et de porter à grande échelle des interventions en santé des populations qui visent à améliorer la santé des Autochtones dans les quatre domaines prioritaires suivants : prévention du suicide, diabète/obésité, tuberculose et santé buccodentaire.
En plus de servir les objectifs mentionnés précédemment, la composante 2 permettra d'accorder des subventions d'amélioration et d'adaptation visant à aider les équipes de recherche à accroître l'efficacité ou la possibilité de porter à grande échelle des interventions par des améliorations ou des adaptations suggérées par les communautés.
Chaque équipe devra travailler principalement dans un seul domaine prioritaire des Voies de l'équité. Compte tenu du besoin d'adopter une approche holistique au mieux-être et des relations de réciprocité entre les domaines prioritaires, les propositions pourront couvrir secondairement un autre des domaines prioritaires. Les partenariats communautaires doivent être établis de manière à ce que les demandes de financement soient présentées conjointement dès le départ.
Résultats sur le financement : classe de financement générale, santé buccodentaire, prévention du suicide et obésité et diabète
Santé buccodentaire
Déploiement à plus grande échelle : une approche à plusieurs volets pour améliorer la santé buccodentaire des mères et des enfants des collectivités autochtones
Chercheuse principale : Herenia Lawrence – Université de Toronto
Cochercheurs : Gilbert Fredette, Martin Chartier, Janet Gordon, Jaime Cidro, Doris Gillis, Laurie Hoffman-Goetz, Marion Maar, Janis Randall-Simpson, Robert Schroth, Janet Smylie
Description du projet : Les caries de la petite enfance sont un problème multifactoriel qui touche un nombre disproportionné d'enfants autochtones par rapport aux enfants non autochtones au Canada. Bien que ces caries soient évitables, la réduction de leur prévalence reste un défi chez les populations à risque comme les Autochtones, entre autres en raison des quantités élevées de sucre que consomment ces groupes. Cette étude porte sur le déploiement à grande échelle réussi d'une intervention à plusieurs volets utilisée actuellement pour prévenir les caries de la petite enfance dans les collectivités autochtones. L'approche comporte quatre éléments : l'offre de soins dentaires aux femmes enceintes, l'application topique d'un vernis au fluorure sur les dents des nourrissons et des tout-petits, la prestation de conseils préventifs en matière de santé buccodentaire et la réalisation d'entrevues motivationnelles par des chercheurs communautaires auprès de mères à des stades critiques du développement de la petite enfance. Ces interventions se sont avérées efficaces, ou du moins prometteuses, dans la prévention des caries de la petite enfance et de l'enfance chez les Autochtones. Les chercheurs et les membres de la collectivité, y compris les utilisateurs et les détenteurs de connaissances, collaboreront pour adapter les interventions au contexte culturel, historique et actuel des Autochtones ainsi qu'aux systèmes actuels de prestation de soins de santé. L'approche sera axée sur le partage de connaissances, de sorte que les interventions seront entièrement coordonnées avec les systèmes de connaissances de chaque collectivité. Nous prévoyons étudier la mise en œuvre des interventions adaptées ou améliorées dans au moins quatre collectivités des Premières Nations ou métisses vivant dans des régions différentes et ayant différents degrés de préparation ou de capacité. L'objectif est de confirmer que les interventions prévues pour le déploiement sont efficaces et qu'elles le restent (ou deviennent plus efficaces) une fois adaptées aux diverses collectivités. Le but global est d'améliorer de façon tangible le bien-être et la santé buccodentaire des enfants autochtones et de réduire les inégalités à cet égard.
Prévention du suicide
Projet sur la résilience et la prévention du suicide visant à améliorer des stratégies choisies par la collectivité
Chercheur principal : Eduardo Chachamovich - Institut de recherche de l'Hôpital Douglas (Verdun, Québec)
Cochercheurs : Victoria Akhiatak, Minnie Grey, Lucy Kuptana, Sarah Fraser, Stephanie Lloyd, Véronique Paradis, Gustavo Turecki, Lisa Wexler, Ashlee Cunsolo Willox, Joshua Moses
Description du projet : L'Organisation mondiale de la santé estime que les suicides représentent près d'un million de décès par année. Par contre, aucun autre groupe ne subit des conséquences et un fardeau social aussi importants que les Autochtones. Le suicide chez les Inuits est associé aux effets transgénérationnels de la colonisation, du changement rapide de culture, de la sédentarisation, de la marginalisation économique et politique, de l'assimilation forcée par les pensionnats et de l'évolution des rôles des genres. Notre équipe a récemment reçu du financement des IRSC, de l'Agence de la santé publique du Canada et du Conseil de l'Arctique pour effectuer une évaluation des pratiques prometteuses en matière de prévention du suicide dans l'Arctique (subvention d'équipe : bien-être, résilience et prévention du suicide en région circumpolaire, 2014-2015). Ce projet (Projet sur la résilience et la prévention du suicide), une stratégie en quatre étapes visant à déterminer les pratiques exemplaires en matière de prévention du suicide, nous aidera à présenter une proposition complète dans le cadre de la composante 2 des Voies de l'équité. Cette proposition, qui souligne et met en valeur la capacité, la résilience et la vision locales, fournit un plan à suivre misant sur l'établissement de liens entre les générations, au sein des collectivités et entre elles, et visant à promouvoir la capacité des jeunes d'avoir espoir et à leur offrir des possibilités concrètes de mettre leurs aptitudes à l'épreuve dans le cadre du processus de développement.
Prévention du suicide et promotion de la santé mentale adaptées à la culture des jeunes autochtones
Chercheur principal : Laurence Kirmayer - Hôpital général juif (Montréal)
Cochercheurs : Sherry Copenace, Gregory Brass, Garry Munro, Amanda Ward, Jacob Burack, Stéphane Dandeneau, Sarah Fraser, Jaswant Guzder, Laurence Katz, Melissa Walls, Ashley Wazana
Description du projet : Cette équipe de recherche sur la mise en œuvre des Voies de l'équité en santé (composante 2) se penchera sur les défis que posent la prévention du suicide et la promotion de la santé mentale auprès des jeunes Autochtones du Canada. Elle s'appuiera sur les travaux réalisés antérieurement par une équipe financée par l'Agence de la santé publique du Canada pour élaborer un programme de prévention du suicide et de promotion de la santé mentale adapté à la culture autochtone. Dans le cadre de l'intervention, les collectivités seront mises à contribution : elles participeront à l'adaptation culturelle, à la mise en œuvre et à l'évaluation d'un programme de 14 séances destiné aux jeunes de 10 à 14 ans et à leurs parents ou tuteurs. L'équipe travaillera en collaboration avec des organismes et des collectivités des Premières Nations de la Colombie-Britannique, du Manitoba, de l'Ontario et du Québec. Dans le cadre de ce partenariat, nous 1) modifierons les interventions fondées sur des données probantes actuelles pour en faire une série de modules pouvant être présentés plus facilement selon différents calendriers et milieux, y compris les écoles et les centres communautaires; 2) élaborerons des stratégies pour former et soutenir les animateurs et les coordonnateurs de la collectivité responsables du programme; 3) soutiendrons la mise en place de centres régionaux pour permettre le déploiement et une diffusion plus vaste de l'intervention; 4) évaluerons les obstacles potentiels à la mise en œuvre et au déploiement national. L'équipe rassemblera les ressources nécessaires pour mener un programme de recherche longitudinale visant à examiner le processus d'adaptation culturelle, de mise en oeuvre, de déploiement et d'évaluation des interventions de prévention du suicide dans les collectivités des Premières Nations du Canada.
Le jeu de la bonne conduite PAX dans les collectivités des Premières Nations : améliorer et adapter une stratégie de prévention du suicide et de promotion de la santé mentale en milieu scolaire
Chercheuse principale : Mariette Chartier – Université du Manitoba
Cochercheurs : Garry Munro, Jitender Sareen, Leanne Boyd, Nora Murdock, Robert Santos, Fran Schellenberg, Tracie Afifi, James Bolton, Shay-Lee Bolton, Marni Brownell, Daniel Chateau, Brenda Elias, Corinne Isaak, Depeng Jiang, Laurence Katz, Jennifer Volk, Roberta Woodgate
Description du projet : Les taux de suicide et de tentatives de suicide chez les jeunes des Premières Nations du Canada sont alarmants et considérés comme un important problème de santé publique. Nous avons encore beaucoup à apprendre sur la mise en œuvre de mesures de prévention du suicide et de promotion de la santé au Canada et dans les collectivités des Premières Nations. Il est essentiel que nous comprenions quelles interventions fonctionnent, pour qui, comment et pourquoi, et que nous sachions si ces interventions sont adaptables. Dans le cadre de cette étude, nous proposons d'examiner le jeu de la bonne conduite PAX, une stratégie relativement peu coûteuse mise en œuvre à la grandeur du Manitoba, y compris dans les collectivités des Premières Nations. On estime que pour chaque année de mise en œuvre du jeu de la bonne conduite PAX dans toutes les classes de 1re année, on réduit d'environ 1 700 le nombre de jeunes manitobains qui ont des idées suicidaires avant 21 ans. L'équipe formée pour étudier la question regroupe des chercheurs et des experts en science de la mise en œuvre ainsi que des représentants du Swampy Cree Tribal Council, du Bureau d'Enfants en santé Manitoba, du Centre de ressources éducationnelles des Premières Nations du Manitoba ainsi que des directeurs de la santé des Premières Nations. Nous prévoyons examiner comment le projet est mené dans les écoles du Swampy Cree Tribal Council et de déterminer s'il a des répercussions sur la santé mentale et la réussite scolaire des enfants. Nous allons ensuite utiliser nos découvertes pour mieux adapter le projet aux valeurs culturelles, à la langue et aux visions des collectivités du Swampy Cree Tribal Council ainsi que pour évaluer les mesures d'adaptation. Nous contribuerons ainsi à améliorer les mesures de prévention du suicide actuellement utilisées au Manitoba et dans le reste du Canada.
La force intérieure : prévention du suicide dans le Nord de la Colombie-Britannique
Chercheur principal : Henry Harder - Université du Nord de la Colombie-Britannique
Cochercheurs : Travis Holyk, Warner Adam, Amanda Ward, Margo Greenwood, Tammy Klassen-Ross, Christopher Lalonde, Linda O'Neill, Virginia Russell
Description du projet : La santé des Autochtones est grandement influencée par divers déterminants sociaux, notamment ceux liés aux effets de la colonisation et des traumatismes intergénérationnels qui en découlent. C'est pourquoi ces peuples font face à un ensemble unique de problèmes de santé mentale. La maladie mentale et les problèmes sociaux comme la toxicomanie, la dépendance et le suicide sont particulièrement courants chez les Autochtones. Le suicide et les blessures auto-infligées sont en fait l'une des principales causes de décès chez les jeunes et les jeunes adultes des Premières Nations du Canada. Un projet de recherche sur le suicide chez les jeunes financé par les IRSC et mené récemment par l'équipe auprès de 11 collectivités des Carrier Sekani a démontré les bienfaits de la participation des jeunes à l'éducation et à la formation sur la culture, notamment une diminution de la dépression, du désespoir et des idées suicidaires, ainsi qu'une augmentation de l'estime de soi. Forts du succès de cette étude, nous proposons d'élargir le projet et de l'adapter aux besoins des jeunes adultes des 11 collectivités initiales ainsi que d'autres collectivités du Nord de la Colombie-Britannique. Cette étude a pour objectifs d'évaluer les effets à long terme de la participation des jeunes aux interventions culturelles et aux programmes de prévention du suicide, d'adapter et de déployer à plus grande échelle les interventions et programmes antérieurs ainsi que de mettre en œuvre et d'évaluer les interventions auprès de nouvelles populations. Les membres de l'équipe de recherche, qui comprennent des chercheurs, des organismes communautaires, des praticiens de la santé, des leaders et des membres de la collectivité, travailleront ensemble à l'atteinte de ces objectifs. Les conclusions de ce projet serviront à mieux faire connaître et apprécier la recherche en santé mentale et la prévention du suicide dans le contexte des collectivités autochtones du Nord de la Colombie-Britannique, à maintenir les partenariats actuels et à en créer de nouveaux grâce à la collaboration ainsi qu'à élaborer des manuels de formation sur les interventions de prévention du suicide et de promotion du bien-être à l'intention des jeunes adultes, documents qui intégreraient les valeurs traditionnelles de chacune des collectivités autochtones faisant partie du projet.
Renforcer les relations entre les parents et les adolescents : façons d'améliorer la santé mentale et le bien-être des jeunes autochtones et de leurs parents ou tuteurs
Chercheuse principale : Marlene Moretti – Université Simon Fraser
Cochercheurs : Annette McComb, Karla Braber, Tanya Broesch, Grace Iarocci, Margaret Jackson, John O'Neil
Description du projet : Le taux de suicide chez les jeunes autochtones est de cinq à six fois plus élevé que chez les jeunes non autochtones. Des recherches approfondies ont démontré que l'existence d'un attachement sécurisant au sein de la relation adolescent-parent est associée à des taux de dépression et d'idées suicidaires significativement plus faibles. Le programme Connect Parent Group est une intervention fondée sur l'attachement élaborée et évaluée dans des collectivités de la Colombie-Britannique dont l'efficacité a été démontrée; la participation des Autochtones au programme s'est toutefois faite de façon plus graduelle. Au cours des 18 derniers mois, en collaboration avec nos partenaires de collectivités autochtones, nous avons organisé une série de discussions de groupe et d'entrevues avec des fournisseurs de services, des animateurs de programmes, des leaders de la collectivité et des parents ou tuteurs vivant dans des réserves. Nous avons constaté chez ces participants un intérêt commun à participer à la création d'une version adaptée du programme Connect, qui renforcerait l'attachement entre le parent et l'adolescent, valoriserait les forces inhérentes des parents autochtones et respecterait les enseignements traditionnels sur le rôle parental. L'élaboration de ce projet d'adaptation, de mise en œuvre et d'évaluation du programme Connect pour les parents ou tuteurs autochtones se fera en quatre phases. D'abord, nous mettrons en place une équipe de réflexion composée de fournisseurs de services, de membres de la collectivité et de leaders autochtones, qui orienteront le processus d'adaptation du programme. Ensuite, nous travaillerons avec l'équipe de réflexion afin de déterminer les éléments à adapter et les mesures d'évaluation appropriées qui valorisent autant les systèmes de connaissances autochtones qu'occidentaux. Puis, nous mettrons à l'essai le programme adapté dans au moins six collectivités autochtones vivant en milieu urbain et rural, à l'intérieur et à l'extérieur des réserves. Enfin, nous collaborerons avec les collectivités pour cerner les obstacles à la participation au programme et élaborerons un plan de mise en œuvre détaillé qui servira au déploiement de l'intervention dans d'autres collectivités autochtones.
Obésité/Diabète
Healthy Weights Connection : déployer une intervention du système de santé publique
Chercheur principal : Piotr Wilk - Université Western
Cochercheurs : Lizanne Belliveau, Amber Griffiths, Huguette Trottier-Frappier, Chris Wilson, Martin Cooke, Shelley Gonneville, Darryl Sturtevant, Wenda Watteyne, John (Jack) Bend, Janice Forsyth, Rhona Hanning, Guss Hill, Angela Mashford-Pringle, Barbara Riley, Storm Russell, Cameron Willis
Description du projet : Les enfants et les jeunes autochtones (Premières Nations, Inuits et Métis) vivant en milieu urbain courent un risque plus élevé de surpoids et d'obésité que les jeunes non autochtones. Les raisons sont complexes, et un certain nombre de facteurs, liés par exemple à la famille, au quartier, à l'école ou à la collectivité, influencent directement ou indirectement l'activité physique et l'alimentation des enfants. Par conséquent, la réduction de l'obésité nécessite l'action de divers acteurs et organismes communautaires, y compris l'administration locale, les services de santé et les services sociaux, les cliniciens et les organismes autochtones, qui forment le système local de santé et de bien-être. Une des façons d'améliorer la santé des enfants est de chercher à améliorer la façon dont ces acteurs collaborent pour fournir des programmes et services efficaces et adaptés à la culture. Financée par l'Agence de la santé publique du Canada, l'intervention Healthy Weights Connection est menée à London depuis 2011 et à Midland-Penetanguishene depuis 2013. Grâce aux efforts de coordonnateurs d'établissements locaux et d'un organisme central, le programme soutient la collaboration et la coordination entre les services et programmes destinés aux enfants et aux jeunes autochtones. En aidant les organismes locaux à partager leurs connaissances et leurs ressources, à présenter des demandes de financement externe et à élaborer des programmes nouveaux et novateurs, l'équipe du projet contribue à améliorer l'utilisation des ressources locales destinées aux Autochtones. Les collectivités autochtones en milieu urbain sont très différentes les unes des autres quant à leur taille, à leur composition culturelle et institutionnelle, à leur emplacement géographique et à d'autres caractéristiques. Ce projet de recherche vise à examiner la mise en œuvre de l'intervention dans six autres collectivités, en collaboration avec la Métis Nation of Ontario, pour voir comment l'approche et les outils connexes doivent être adaptés selon le contexte géographique et déterminer quels éléments fonctionnent et dans quelles conditions ils fonctionnent afin d'améliorer les collaborations liées à la santé des enfants autochtones.
Établir un lien entre les connaissances traditionnelles et les connaissances scientifiques afin d'améliorer la prévention et la prise en charge du diabète de type 2 au moyen d'une approche participative communautaire ciblant l'activité physique, les méthodes de guérison et l'alimentation traditionnelles
Chercheur principal : Pierre Haddad - Université de Montréal
Cochercheurs : Jane Blacksmith, Jessica Mitchell, Sonia Robertson, Jill Torrie, John Arnason, Alain Cuerroer, Brian Foster, Cory Harris, Thora Herrmann, Pascal Imbeault, Mélanie Lemire
Description du projet : Nous utiliserons une approche de recherche participative communautaire pour déterminer les besoins, les désirs et les capacités de quatre populations autochtones (au nord du Québec et au Nunavik) concernant l'alimentation traditionnelle (y compris les plantes et les aliments médicinaux) et l'activité physique propre à la culture afin d'améliorer la prise en charge du diabète. Nous prévoyons organiser des activités en nature, comme des promenades ou des séances d'identification et de cueillette de plantes et d'aliments, avec des détenteurs de connaissances autochtones. Nous ferons la promotion des protocoles de collaboration et de participation établis dans les collectivités en utilisant les médias les plus appropriés (écrits, audiovisuels, etc.). Nous ferons ensuite un suivi auprès des membres de chaque collectivité pour voir si leurs paramètres métaboliques se sont améliorés à la suite des modifications apportées à leur alimentation et à leur degré d'activité physique. Nous utiliserons des techniques de phytochimie et de biochimie des cellules pour nous assurer que les plantes et les aliments médicinaux sont sécuritaires (seuls et combinés à des médicaments pour le diabète) et comprendre leur mode d'action. Nous pourrons ainsi mieux conseiller les autorités sanitaires en vue d'améliorer la prévention et la prise en charge du diabète chez les Autochtones du Canada.
Équipe de recherche sur la mise en œuvre des Voies de l'équité pour la santé des enfants du Nord : amélioration d'une intervention panterritoriale sur la consommation de boissons sucrées dans le Nord du Canada
Chercheuse principale : Colleen Davison - Université Queen's (Kingston, Ontario)
Cochercheuses : Elsie De Roose, Shirley Tagalik, Jody Butler Walker
Description du projet : Ce programme de recherche interventionnelle vise à améliorer l'équité et la santé des enfants du Nord canadien. Il touche les domaines prioritaires de l'obésité et du diabète (domaine principal) et de la santé buccodentaire (domaine secondaire). Le problème est clair : en moyenne, les enfants du Nord du Canada ont une santé buccodentaire et un état nutritionnel beaucoup moins bons que ceux qui vivent plus au sud. L'équipe de recherche reconnaît ces inégalités en matière de santé et cherche à trouver des solutions pour remédier au problème. La proposition est présentée par un chercheur en santé infantile de l'Université Queen's, trois nutritionnistes de gouvernements territoriaux et des collaborateurs de l'Arctic Institute for Community-Based Research et du Arviat Wellness Center (Nunavut). Nous nous appuierons sur les forces de deux initiatives de longue date : Non aux boissons gazeuses et l'étude sur les comportements de santé des jeunes d'âge scolaire, commanditée par l'Organisation mondiale de la santé et l'Agence de la santé publique du Canada et menée depuis une vingtaine d'années dans le Nord. Trois projets de recherche complémentaires utilisant des méthodes mixtes seront également entrepris : 1) description des tendances actuelles en matière de consommation de boissons et de nourriture ainsi que des niveaux d'activité physique chez les enfants du Nord; 2) analyse quantitative des répercussions de l'initiative Non aux boissons gazeuses sur l'alimentation; 3) étude participative qualitative menée auprès des jeunes pour examiner les répercussions de l'initiative Non aux boissons gazeuses sur les comportements individuels en matière de santé, les pratiques alimentaires familiales et la santé buccodentaire. La recherche proposée engendrera un nombre important de possibilités de formation interdisciplinaire, de mobilisation des jeunes et de l'ensemble de la collectivité et de développement du leadership. Nous croyons qu'en raison de l'étendue et de la nature des collaborations de l'équipe, les résultats contribueront à orienter concrètement les bourses d'intervention en santé des populations et les pratiques des collectivités du Nord.
Peaufiner une stratégie élargie pour promouvoir une alimentation locale durable auprès des communautés scolaires autochtones
Chercheuse principale : Rhona Hanning – Université de Waterloo
Cochercheurs : Kiku (Karen) Dhanwant, Scott Graham, Kitty Corbett, Jennifer Dean, Mary McKenna, Barbara Riley, Steffanie Scott, Kelly Skinner, Michelle Vine, Cameron Willis, Jennifer Yessis
Description du projet : Notre vision est la suivante : ensemble, nous veillons à ce que les élèves métis et des Premières Nations des communautés scolaires de régions rurales et éloignées du Canada aient accès à des aliments sains, locaux et durables cinq fois par semaine afin de réduire l'obésité et le diabète dans ces populations vulnérables. Nous réaliserons notre vision en appliquant l'approche du Cercle d'apprentissage dans quatre collectivités métisses et des Premières Nations de régions rurales et éloignées (Haida Gwaii, Colombie-Britannique; Upper Skeena, Colombie-Britannique; Lac Ministikwan, Saskatchewan; Cross Lake, Manitoba) afin d'adapter et de mettre en oeuvre l'intervention De la ferme à l'école. Les activités liées à cette intervention aident les collectivités à accroître la disponibilité d'aliments locaux et la consommation de ces aliments par les élèves. La séquence et la combinaison d'activités changent en fonction du contexte de chaque collectivité. Cependant, il n'existe encore aucun processus répandu permettant aux collectivités de déterminer les activités les plus appropriées et de les adapter et de les mettre en œuvre. Le Cercle d'apprentissage constitue un processus prometteur qui consiste à faire participer des personnes de tous les horizons à la détermination, à l'adaptation et à la mise en œuvre des activités de l'intervention De la ferme à l'école dans leur collectivité. Ce projet nous permettra de mieux comprendre comment et pourquoi le Cercle d'apprentissage contribue au déploiement des interventions de l'initiative De la ferme à l'école. Nous avons quatre objectifs interdépendants :
- Appliquer et adapter le processus du Cercle d'apprentissage dans quatre collectivités mettant en œuvre l'intervention De la ferme à l'école (mobilisation et planification d'actions).
- Examiner l'adaptation, la portée et la mise en oeuvre de l'intervention De la ferme à l'école (mise en oeuvre).
- Évaluer l'efficacité de l'intervention De la ferme à l'école pour améliorer la disponibilité d'aliments sains, locaux et durables et la consommation de ces aliments par les jeunes, par genre (atteinte de résultats).
- Comprendre comment et pourquoi le Cercle d'apprentissage contribue à la mise en œuvre et à l'efficacité de l'intervention De la ferme à l'école dans les collectivités et entre elles (justification).
Nous travaillerons avec les membres de chaque collectivité afin d'étudier leurs réseaux, leurs forces et la qualité de l'alimentation des élèves. Nous analyserons les résultats afin de les intégrer et d'exposer ce qui fonctionne, pour qui et pourquoi. Nous rédigerons ensuite un ensemble de principes qui servira au déploiement de l'intervention De la ferme à l'école dans les communautés scolaires participantes et dans d'autres collectivités de régions rurales et éloignées.
Programme de mentorat destiné aux jeunes autochtones – explorer les possibilités de sensibilisation dans plusieurs milieux
Chercheur principal : Jonathan McGavock – Université du Manitoba
Cochercheurs : Brian Torrance, Joannie Halas, Kate Storey, Alex McComber, Sharon Bruce, Heather Dean, Leah Ferguson, Anthony Hanley, Margaret Humbert, Amanda Johnson, Jay Johnson, Lucie Lévesque, Heather McRae, Jacquelyn Oncescu, Elizabeth Sellers, Garry Shen, Brandy Wicklow, Noreen Willows
Description du projet : L'obésité et le diabète de type 2 sont deux des problèmes chroniques les plus courants chez les jeunes et ils touchent de façon disproportionnée les jeunes autochtones dans le monde. Malheureusement, il existe peu d'interventions fondées sur les enseignements autochtones susceptibles d'améliorer ces statistiques. Nous avons élaboré un programme parascolaire dirigé par les pairs visant à réduire les facteurs de risque d'obésité et de diabète chez les jeunes autochtones. La présente proposition vise à déterminer la possibilité et les façons de déployer ce programme, actuellement utilisé dans une collectivité, dans 13 collectivités réparties dans 5 provinces du Canada.
Mesurer l'incidence des stratégies alimentaires locales visant à améliorer l'accès aux aliments sains et à réduire la prévalence de l'obésité et des problèmes connexes dans les collectivités autochtones
Chercheur principal : Michael Robidoux – Université d'Ottawa
Cochercheurs : Lois Philipp, Wendy Trylinski, Eric Doucet, François Haman, Mary-Ellen Harper, Courtney Mason, Sonia Wesche
Description du projet : Au cours des dernières décennies, on a observé une transformation de l'alimentation et du mode de vie des Autochtones du Nord du Canada, accompagnée d'une hausse alarmante des taux d'obésité et de problèmes connexes, en particulier le diabète de type 2, l'hypertension, la dyslipidémie et les maladies cardiovasculaires. Bien qu'il soit clair que le manque d'activité physique des Autochtones du Nord contribue à leurs taux d'obésité et de problèmes connexes supérieurs à la moyenne, il est essentiel que ces populations aient une alimentation saine pour prévenir et contrer ces problèmes. Ce projet se fonde sur nos travaux antérieurs visant à mettre en œuvre des programmes communautaires de promotion de l'accès à des aliments sains. Nous proposons donc une approche à deux volets visant à a) améliorer et soutenir les programmes d'accès aux aliments sains; b) évaluer les répercussions de ces programmes sur les pratiques alimentaires et la santé métabolique des membres de ces collectivités. Vu l'accès limité aux aliments sains et les taux élevés de maladies chroniques dans de nombreuses collectivités du Nord, nous prévoyons que l'amélioration de l'accès aux aliments sains et l'augmentation de la consommation de ces aliments entraîneront une diminution importante des troubles métaboliques associés à plusieurs maladies chroniques.
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