Les progrès de la lutte contre la réticence à la vaccination
Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’immunisation permet de prévenir de deux à trois millions de décès par année. Or, certaines personnes sont réticentes à l’égard des vaccins et ne croient pas qu’ils en ont besoin.
Heureusement, des chercheurs comme la Dre Ève Dubé, de l’Université Laval, étudient cet enjeu. Anthropologue, chercheuse et professeure, la Dre Dubé travaille dans le domaine de la réticence à la vaccination et s’intéresse tout particulièrement aux contextes sociaux, culturels et politiques qui influent sur les croyances et les pratiques individuelles et collectives en matière de vaccination.
Par ailleurs, elle collabore avec divers organismes de santé pour mettre en pratique les résultats de la recherche.
Le programme de recherche de la Dre Dubé a pour objectif, entre autres, de combattre la réticence à la vaccination en aidant les parents à prendre des décisions éclairées en la matière et en donnant aux fournisseurs de soins de santé les moyens de communiquer efficacement avec les parents réticents.
La Dre Dubé dirige divers projets dans le domaine, notamment une étude basée sur des entrevues avec des parents réticents visant à recenser leurs sources d’information ainsi que leurs besoins et préférences en matière d’information pour éclairer leurs décisions. Elle dirige aussi un projet ayant pour but de créer et de mettre à l’essai des interventions pour combattre la réticence au vaccin contre le VPH dans le contexte de programmes scolaires au Canada.
Les conclusions de ces études révèlent que la réticence à la vaccination est complexe et multidimensionnelle, et que les interventions doivent être adaptées au contexte, au sous-groupe et au vaccin ciblés.
Les recherches de la Dre Dubé contribuent à la compréhension des facteurs menant à l’acceptation des vaccins et, par conséquent, au maintien et à l’amélioration de la couverture vaccinale au Canada.
« Le financement des IRSC a été essentiel à la mise sur pied de mon programme de recherche. Au début de ma carrière, j’ai obtenu des fonds des IRSC pour mener une étude longitudinale qualitative sur le processus décisionnel des mères en matière de vaccins. Les résultats ont permis de montrer la diversité des attitudes, et des comportements connexes, à l’égard de la vaccination. Cette étude a directement contribué à la base conceptuelle de mes recherches sur la “réticence à la vaccination”. »
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