Mise au point d’un vaccin universel contre les virus de la grippe
La grippe est une maladie respiratoire aiguë très contagieuse qui provoque des épidémies annuelles avec une morbidité et une mortalité importantes. Dans le monde, les infections par le virus de la grippe saisonnière causent chaque année trois à cinq millions de cas de maladie grave et environ 0,5 million de décès. Outre les épidémies saisonnières, les pandémies intermittentes de grippe posent une importante menace de mortalité et de morbidité accrues.
La vaccination est sans aucun doute la mesure préventive la plus efficace contre les virus de la grippe. Les vaccins actuels sont basés sur les principaux antigènes de surface du virus de la grippe, qui sont très sujets à la mutation (dérive) et au réassortiment (déplacement). Ils sont donc très spécifiques à un variant saisonnier (souche) particulier du virus et n’offrent pas de protection à long terme. Selon le Center for Disease Control (CDC, États-Unis), les vaccins saisonniers ont été efficaces dans une proportion de 10 à 60 % seulement de 2004 à 2019. Chaque année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande la composition du vaccin mis à jour contre la grippe, et il faut environ six mois pour livrer les premières doses de ce vaccin. En raison de ce délai, une souche hautement pathogène du virus de la grippe (influenza) pourrait se propager rapidement dans le monde sans qu’il soit possible de l’endiguer, comme a permis de le constater la pandémie actuelle de COVID-19.
Depuis 20 ans, les recherches de la Dre Babita ont pour but de déterminer par quels moyens les agents pathogènes peuvent déclencher des réponses immunitaires protectrices et la manière dont les processus en question peuvent être optimisés à notre avantage pour développer de nouveaux vaccins et produits thérapeutiques. Son objectif d’un vaccin antigrippal « universel » ou à protection croisée est basé sur des séquences antigéniques conservées qui sont présentes dans la plupart des sous-types du virus de la grippe et leurs formes modifiées. Pareil vaccin universel offrirait une protection étendue et à long terme. Les connaissances acquises dans le cadre de ces études ont également amené la Dre Agrawal à se lancer dans la recherche d’un nouveau vaccin contre les pancoronavirus, pour la prévention des infections par le SRAS-CoV2 et tous ses variants.
« L’aide des IRSC a été cruciale au cours de toute ma carrière scientifique consacrée à la recherche de vaccins et de produits thérapeutiques, de mes débuts comme chercheuse indépendante jusqu’à aujourd’hui. »
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