Le recours à l’analyse génomique pour lutter contre la résistance aux antifongiques
Les antimicrobiens sont couramment utilisés pour lutter contre des maladies infectieuses, mais la présence croissante de la résistance aux antimicrobiens (RAM) menace leur efficacité. De nombreux nouveaux champignons pathogènes, comme Candida auris, résistent aux antifongiques et mettent la santé publique en danger.
Reconnaissant le besoin de recherches plus poussées dans ce domaine, la Dre Rebecca Shapiro, professeure adjointe de biologie moléculaire et cellulaire à l’Université de Guelph, étudie les champignons pathogènes afin de comprendre leurs mécanismes d’infection et les moyens par lesquels ils résistent aux antifongiques. Grâce à l’appui financier des IRSC, son laboratoire adapte la technologie moléculaire CRISPR pour étudier les pathogènes fongiques. Comme l’explique la Dre Shapiro, « notre laboratoire emploie ces nouvelles technologies afin de repérer et de caractériser les gènes qui jouent un rôle important dans les réactions des champignons aux antifongiques et le développement de leur résistance à ceux-ci. »
En modifiant et en perfectionnant les outils CRISPR, la Dre Shapiro et son équipe peuvent réduire l’expression de certains gènes essentiels au lieu de les muter pour mieux saisir leurs fonctions. La caractérisation de ces gènes les aidera à déterminer ceux qui constituent les cibles les plus adéquates des nouveaux antifongiques. La Dre Shapiro et son équipe chercheront ensuite à valider les résultats de leurs travaux avec des modèles animaux. En faisant connaître ses constatations et ses outils CRISPR à la communauté scientifique, le laboratoire de la Dre Shapiro fait progresser la lutte contre les champignons pharmacorésistants, ce qui engendrera d’énormes bienfaits pour la santé publique.
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