Prix D’excellence Postdoctoral en Recherche sur le Vieillissement 2023 de l'Institut du vieillissement des IRSC
Chaque année, par le prix d’excellence en recherche sur le vieillissement, l’Institut du vieillissement des Instituts de recherche en santé du Canada (IV des IRSC) récompense la stagiaire postdoctorale ou le stagiaire postdoctoral ayant obtenu le meilleur classement dans le domaine du vieillissement au concours ouvert des IRSC.
Lauréat
Dr James Jeremy McCormick, Université d’Ottawa
Le Dr James Jeremy McCormick est actuellement boursier postdoctoral à l’Unité de recherche sur la physiologie humaine et environnementale de l’Université d’Ottawa, sous la direction du Dr Glen Kenny. Il a consacré son doctorat en physiologie de l’exercice et en biologie moléculaire à l’étude des mécanismes de protection cellulaire associés à l’exercice chez les personnes atteintes de prédiabète. Dans le cadre de son postdoctorat, il cherche à définir la réponse physiologique humaine au stress thermique, à une échelle allant de l’organisme à la cellule, chez des aînés vulnérables à la chaleur, atteints pour certains de maladies chroniques courantes. Son programme de recherche porte sur la compréhension des mécanismes cellulaires complexes (p. ex. autophagie, réponse au choc thermique, mécanismes apoptotiques) sous-jacents au risque de malaise causé par la chaleur chez les personnes vulnérables pour mettre en lumière des approches uniques permettant d’agir sur ces processus (atténuation, acclimatation, etc.) afin de protéger la santé de ces personnes, notamment les aînés.
Résumé de recherche
Juste après la décennie la plus chaude jamais enregistrée au Canada, le pays a été frappé par des périodes de canicule inouïes, comme, récemment, la vague de chaleur de 2021 ayant coûté la vie à des centaines d’aînés vulnérables. Nous avons montré dernièrement que, par rapport aux personnes plus jeunes, les personnes âgées exposées à des conditions imitant une vague de chaleur connaissent une hausse plus marquée de la température corporelle et de l’effort cardiovasculaire. À cela s’ajoutent des déficits des fonctions cellulaires, notamment du mécanisme vital de l’autophagie. Cependant, au cours d’une vague de chaleur simulée, une exposition brève à la climatisation ambiante (se rendre dans un lieu climatisé) a permis le maintien des fonctions cellulaires au retour dans l’environnement chaud, bien que la température corporelle et l’effort cardiovasculaires retrouvaient le niveau préclimatisation avant la fin de la simulation. Pour une grande partie de la population, il est toutefois difficile de bénéficier de la climatisation ou de se rendre dans des endroits frais (en particulier pour les personnes vivant en résidences pour personnes âgées ou en foyer de soins). Des méthodes pour refroidir le corps plus simples et réalisables à domicile sont donc nécessaires. Elles comprennent le refroidissement des membres, qui consiste à immerger les jambes dans de l’eau froide en cas de chaleur extrême à l’intérieur, mais il existe peu de données probantes concernant l’efficacité de cette technique sur la protection de l’organisme au cours de l’exposition à la chaleur. Mes travaux visent à évaluer l’efficacité de l’immersion des membres pour prévenir les hausses dangereuses de la température corporelle, la diminution de la fonction cardiovasculaire et les déficits de l’activité cellulaire chez des aînés exposés une journée entière à une chaleur semblable aux conditions rencontrées au Canada pendant les récentes périodes de canicule. En évaluant des stratégies d’atténuation simples pour lutter contre les effets néfastes de la chaleur extrême, cette étude contribuera à l’élaboration de stratégies de protection fondées sur les données probantes et propres au sexe pour améliorer les résultats de santé des aînés vulnérables.
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