Des faits prometteurs pour le RSSDP
Donner voix au public
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Faire participer le public à l'évaluation des technologies de la santé
Défi : L'importance de la participation des patients et des membres du public au processus décisionnel sur leur santé est généralement reconnue. Cela représente toutefois un défi pour les gouvernements et les organismes de santé responsables de l'évaluation des technologies de la santé, car ils doivent tenir compte des valeurs des patients et du public ainsi que des données probantes sur ce qui fonctionne et à quel coût. Quelle est la meilleure façon d'intégrer le point de vue des patients et du public dans l'évaluation des technologies de la santé? Qui devrait participer, comment et à quelle fin?
Recherche : La Dre Julia Abelson, de l'Université McMaster, tente de savoir comment les gouvernements et les organismes d'évaluation des technologies de la santé (ETS), en particulier Qualité des services de santé Ontario et le Comité consultatif ontarien des technologies de la santé, peuvent faire participer les patients et le public au processus d'ETS. L'examen de la littérature publiée, de la littérature grise, des sites Web d'organisations et d'entrevues réalisées auprès d'informateurs clés révèle différentes méthodes d'engagement des patients et du public, dictées par des buts et des motifs divers et, parfois, conflictuels. Les données probantes qui existent sur ce qui fonctionne sont rares et difficiles à généraliser. Le paysage de l'ETS change à vive allure – la pression pour obtenir rapidement des ETS ne cesse de croître, l'accent est mis davantage sur le soin des maladies complexes, et la capacité des organismes d'ETS d'obtenir la participation des patients et du public est limitée. Le renforcement de l'engagement des patients et du public nécessite donc une démarche soigneusement conçue et souple. Les résultats de la recherche orientent déjà directement la stratégie de l'Ontario au chapitre de la participation des patients et du public à l'ETS, mais ils pourraient aussi s'appliquer à d'autres provinces et territoires.
Source : Gauvin, F.P., Abelson, J., Lavis, J.N. Evidence Brief: Strengthening Public and Patient Engagement in Health Technology Assessment in Ontario (anglais seulement) (Hamilton : McMaster Health Forum, 8 mai 2014).
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Penser à grande échelle, agir à petite échelle
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Mettre la théorie en pratique : La santé mentale des enfants et des adolescents au Yukon
Défi : Un Canadien sur cinq souffrira d'un trouble mental au cours de sa vie. Même si la plupart des troubles mentaux peuvent être diagnostiqués avant l'âge de 25 ans, les services de santé mentale pour les enfants et les adolescents sont difficiles d'accès. En 2010, la Commission de la santé mentale du Canada a créé Evergreen, une ressource destinée aux personnes touchées par les politiques, les plans, les programmes et les services de santé mentale pour enfants et adolescents, ainsi qu'aux personnes qui en sont responsables. Ce cadre national a été conçu pour pouvoir s'adapter aux contextes locaux. Au Yukon, cela suppose de tenir compte de l'éloignement, de la faible densité de population et de la proportion élevée d'enfants et d'adolescents des Premières Nations.
Recherche : La Dre Gillian Mulvale de l'Université McMaster et le Dr Stan Kutcher de l'Université Dalhousie dirigent un effort concerté visant à appliquer les valeurs et les orientations stratégiques d'Evergreen au contexte particulier du Yukon. En collaboration avec un groupe de travail de 13 membres représentant les responsables des politiques du Yukon et deux collectivités des Premières Nations, l'équipe a procédé à une vaste consultation et a examiné l'expérience vécue dans neuf provinces et territoires de référence. Lors d'une table ronde sur les politiques, l'équipe a recueilli des idées sur les options stratégiques qui s'offrent en vue de la création d'un cadre de santé mentale des enfants et des adolescents modelé sur Evergreen. La recherche vise à améliorer les services de santé mentale pour les enfants et les adolescents au Yukon et permettra de répondre à la question plus vaste de savoir si les politiques nationales de santé peuvent être utiles au niveau local et de quelle manière. Elle démontre que les cadres nationaux peuvent aider à déterminer les composantes thérapeutiques nécessaires et les méthodes éprouvées et contextualisées pouvant être appliquées localement. La recherche fait aussi ressortir l'importance de concevoir et de mettre en œuvre des systèmes de soins de santé mentale efficaces axés sur les besoins réels des jeunes et de leur famille.
Sources : Commission de la santé mentale du Canada. Comité consultatif sur les enfants et les adolescents. Evergreen : Document-cadre en matière de santé mentale des enfants et des adolescents au Canada (2010).
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Aux bons soins des soignants
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Élaborer une stratégie ontarienne d'aide aux soignants
Défi : Chaque jour, une armée de soignants naturels déploient leurs forces pour aider des proches. Plus de 96 % des usagers de soins communautaires ou à domicile reçoivent l'aide d'un soignant bénévole; ces services représentent annuellement de 25 à 31 milliards de dollars uniquement pour les cas de démence. Au moins 60 % des soignants cumulent les responsabilités des soins et d'un emploi, le plus souvent à plein temps, négligeant ainsi leur bien-être. Pour les entreprises canadiennes, les heures ou les journées de travail perdues ou encore le roulement du personnel entraînent des coûts annuels de l'ordre de 1,3 milliard. Les gouvernements provinciaux et fédéral ne s'entendent pas sur la solution idéale à la situation des soignants.
Recherche : Le Dr Samir Sinha, responsable provincial de la Stratégie des soins aux personnes âgées de l'Ontario, et le Dr Geoff Anderson, de l'Université de Toronto, ont entrepris de guider l'élaboration d'une stratégie ontarienne en conviant des chercheurs, des responsables des politiques, des fournisseurs de soins et des soignants à des consultations factuelles destinées à examiner le soutien que peuvent procurer les gouvernements aux soignants. Leur travail a débouché sur trois options stratégiques, qu'ils ont présentées directement à la ministre ontarienne de la Santé et des Soins de longue durée : collaborer avec les entreprises à l'instauration d'une culture organisationnelle favorable aux besoins des soignants à leur service; donner aux soignants l'occasion de se faire entendre; instaurer en Ontario une prestation pour les soignants à revenu faible ou moyen qui répondent à des critères précis. En suscitant la participation des chercheurs et des fournisseurs de soins à cette initiative et en s'initiant au « jargon des responsables des politiques », les Drs Sinha et Anderson estiment avoir accru l'utilité de leurs recommandations pour soutenir les soignants.
Sources : Sinha, S.K. Vivre bien et plus longtemps : rapport soumis au ministre de la Santé et des Soins de longue durée et au ministre délégué aux Affaires des personnes âgées sur les recommandations visant à contribuer à la Stratégie ontarienne pour le bien-être des personnes âgées, chapitre 9, 2012.
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Appuyer le travail d'équipe et la collaboration dans la prestation des soins de première ligne
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Quelles sont les options stratégiques?
Défi : La prestation des soins de première ligne par des équipes de professionnels de la santé constitue un sujet brûlant un peu partout au Canada. Ce mode de prestation est censé produire de meilleurs résultats cliniques à moindre coût. Mais les provinces et les territoires ont tous une vision différente de ces équipes de soins de première ligne. Souvent, leur vision diffère sur plusieurs points, notamment en ce qui concerne les structures d'appui à ces équipes, y compris les modèles de rémunération. Les opinions divergent aussi sur la composition idéale des équipes – médecins, personnel infirmier, professionnels paramédicaux –, leur structure et les rôles des divers membres des équipes.
Recherche : Une équipe de recherche intégrée à Alberta Health Services, sous la direction de la Dre Esther Suter, a étudié l'évolution des équipes de soins de première ligne dans trois provinces de l'Ouest du Canada. L'objectif des chercheurs était de relever les similitudes et les différences entre les cadres de politique des trois provinces et de cerner des possibilités d'action réalistes pour promouvoir ce mode de prestation des soins de première ligne. Leurs travaux préliminaires laissent supposer que ces possibilités d'action seront probablement axées sur des thèmes comme l'étendue des services, les questions de responsabilité et de réglementation, l'harmonisation du système, les concepts pertinents aux équipes de soins et les modèles de rémunération. Les chercheurs ont cerné les quatre possibilités d'action les plus prometteuses pour promouvoir les équipes de soins et ont eu l'occasion d'en discuter avec des responsables des politiques de ministères provinciaux de la Santé, des dirigeants d'autorités sanitaires, des médecins et des universitaires. La participation de responsables des politiques des trois provinces augmente la probabilité que cette recherche ait un impact, selon la Dre Renée Misfeldt, membre de l'équipe de recherche.
Sources : Misfeldt, R., et coll. An exploratory study of interprofessional teams in primary care networks in Alberta (Calgary: Workforce Research and Evaluation, Alberta Health Services, 2013). Mickelson G., et coll. « Inter-professional collaboration as a health human resources strategy: moving forward with a Western provinces research agenda », Health Care Quarterly, vol. 15, no 4, (2012), p. 41-46.
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Motiver et former une équipe efficace
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Équipes interdisciplinaires de soins de première ligne – financement, rémunération et gouvernance
Défi : L'efficacité des soins de première ligne repose sur de nombreux aspects dont la collaboration, la coordination, la continuité et la qualité (les « 3C&Q »). Des données issues d'études antérieures ont démontré que les équipes interdisciplinaires sont les mieux placées pour faire valoir ces atouts. Toutefois, on ne comprend toujours pas la façon dont différents modèles de financement des équipes, de rémunération des membres et de création de structures de gouvernance contribuent aux 3C&Q. Cela s'explique en partie par un manque de clarté en ce qui touche ces modèles.
Recherche : La Dre Dominika Wranik de l'Université Dalhousie dirige le programme de recherche « 3C&Q », qui vise à déterminer quels modèles de rémunération et de gouvernance contribuent le plus aux objectifs en matière de soins de première ligne en contexte interdisciplinaire. La première étape, actuellement en cours, consiste à classer les différents types de modèles utilisés partout au Canada. Par exemple, le modèle classique privilégie la rémunération à l'acte des médecins, et ces derniers peuvent ensuite utiliser les paiements pour embaucher de nouveaux membres. Un exemple de modèle non traditionnel est celui où chaque membre d'une équipe perçoit un salaire du ministère de la Santé de sa province, soit directement ou par l'intermédiaire d'une autorité sanitaire. De plus, des médecins et des équipes dans plusieurs régions du Canada ont droit à des primes s'ils atteignent certains objectifs. Il peut s'agir, entre autres, d'objectifs de quantité (p. ex. nombre de consultations d'enfants bien portants, nombre de visites à domicile), dont le principe est d'aider les médecins à réorienter la prestation de soins vers des types de services précis. Non seulement les résultats de ce projet de recherche seront utiles aux décideurs partout au Canada et à l'étranger pour trouver la meilleure façon de financer, de rémunérer et de gouverner des équipes interdisciplinaires de soins de première ligne, mais ils aideront aussi à motiver ces équipes en vue de réaliser des objectifs en matière de soins de première ligne.
Ressources : Pour de plus amples renseignements sur ce projet et les approches d'équipe aux soins de première ligne en général, consultez le site Web Interdisciplinary Primary Health Care Teams (en anglais seulement).
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