Plan d’action : Créer un avenir plus sain pour les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis – rapport d’étape
Le 27 juin 2018
Depuis la dernière mise à jour publique de leur plan d’action pour le renforcement de la recherche en santé autochtone (RSA) au Canada, en juin 2017, les IRSC ont progressé concrètement à l’égard de leurs engagements visant à créer un avenir plus sain pour les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis. Afin de combler les lacunes en matière de RSA, les IRSC ont misé sur le leadership stratégique, l’évaluation par les pairs, le renforcement des capacités et la participation des communautés et des partenaires. En tant que cochampions du plan d’action, ils dirigent les efforts de renforcement de la RSA en en faisant une priorité pour l’ensemble de leur organisation, dont leurs 13 instituts.
Nous remercions les communautés autochtones de partout au pays de nous avoir aidés à bien appliquer notre plan, tout au long de l’année, par leur collaboration et leurs commentaires. En effet, les IRSC ont grandement profité des conseils, connaissances et façons de faire de ces peuples et organisations. Le quatrième rassemblement annuel des Voies de l’équité, actuellement en cours, constitue une excellente occasion de se pencher sur la progression de cette importante initiative. Les IRSC sont ravis de présenter le travail accompli concernant leurs différents engagements, mais reconnaissent la nécessité de poursuivre la collaboration pour faire en sorte que la recherche soit réellement dirigée par la communauté.
Progrès et activités depuis juin 2017
Gouvernance et leadership stratégique : Afin d’utiliser la terminologie actuellement jugée respectueuse et de suivre l’exemple d’autres organismes fédéraux, les IRSC ont changé le nom anglais de l’Institut de la santé des Autochtones (ISA), qui est passé de Institute of Aboriginal Peoples’ Health à Institute of Indigenous Peoples’ Health. En outre, afin de répondre à la nécessité d’accroître la présence autochtone dans la gouvernance des IRSC, nous sommes fiers d’annoncer la nomination du Dr Mark S. Dockstator, recteur de l’Université des Premières Nations du Canada, au conseil d’administration des IRSC. Nous avons aussi hâte de collaborer avec le conseil consultatif de l’ISA qui, dans sa nouvelle mouture, guidera l’Institut dans l’élaboration de son futur plan stratégique et validera les critères qu’utiliseront les IRSC pour comptabiliser leurs investissements dans la recherche en santé autochtone. Le conseil consultatif, dont certains sièges sont réservés à des représentants de l’Assemblée des Premières Nations, de l’Inuit Tapiriit Kanatami et du Ralliement national des Métis, est une ressource précieuse pour l’ISA, les autres instituts et les IRSC dans leur ensemble. Ces derniers, qui complètent le travail du conseil, respectent leur engagement à rencontrer les hauts dirigeants des organisations autochtones; d’ailleurs, ils ont déjà entamé des discussions avec l’Association nationale des centres d’amitié, et, plus récemment, avec l’Association des femmes autochtones du Canada. Nous croyons que ces échanges continus nous aideront à faire correspondre nos investissements aux priorités des Autochtones.
Financement et évaluation par les pairs : Dans le cadre de leur plan d’action, les IRSC ont redéfini la RSA pour souligner qu’il s’agit de recherche menée par et avec les peuples autochtones. Compte tenu de cette nouvelle définition, les IRSC ont revalidé leurs estimations du financement de la RSA et obtenu un pourcentage initial (fondé sur les trois dernières années) d’environ 2 %. En 2017-2018, ils ont augmenté la part du financement versée à la recherche en santé autochtone, qui est passée à 3 % de leur budget total. Nous sommes convaincus qu’avec certaines mesures clés, cette part continuera d’augmenter pour atteindre notre engagement de 4,6 %. La première de ces mesures est le lancement de l’Environnement réseau pour la recherche sur la santé des Autochtones (ERRSA), un investissement de 89 millions de dollars sur 15 ans en renforcement des capacités auquel les 13 instituts contribuent. La deuxième est un examen attentif et constant des obstacles administratifs à la recherche réellement dirigée par la communauté, notamment les critères d’admissibilité des établissements. Enfin, notre troisième moyen est la poursuite de notre engagement à appliquer un processus itératif d’évaluation par les pairs pour la RSA : ainsi, les demandes qui ont du potentiel peuvent être améliorées selon les recommandations du comité d’évaluation, puis renvoyées. Nous avons procédé de cette manière pour les trois derniers cycles du concours de subventions Projet (dont celui en cours) et pour certaines initiatives de recherche priorisée. À l’heure actuelle, nous en sommes à officialiser le mandat et le processus de sélection du groupe de référence sur les bonnes pratiques d’évaluation par les pairs pour la recherche en santé autochtone, dont certains membres seront des aînés.
Participation des communautés et des partenaires : Au cours de la dernière année, l’ISA a consulté les peuples autochtones de l’ensemble du pays pour qu’ils l’aident à orienter son futur plan stratégique. Les communautés ont notamment parlé de l’importance de l’autodétermination dans la recherche, y compris par l’établissement des priorités, de la nécessité d’adopter des approches axées sur les forces, de l’aspect fondamental du respect des traditions et des savoirs autochtones et du grand rôle qui doit leur être attribué dans tout projet de recherche.
Pour compléter les consultations de l’ISA, les IRSC se sont engagés dans d’importantes consultations auprès des communautés autochtones et des partenaires de recherche, en les organisant ou en y participant. Par exemple, en 2017, les IRSC et l’Association des femmes autochtones du Canada ont coorganisé le troisième rassemblement annuel des Voies de l’équité qui a eu lieu à Whitehorse (Yukon). Sous le thème « Intégration en matière de genre pour des communautés en santé », l’évènement a rassemblé 120 chercheurs, partenaires communautaires, organisations autochtones et représentants des communautés locales, qui ont discuté des progrès réalisés par les équipes de recherche des Voies de l’équité. Ce rassemblement faisait suite au partenariat IRSC-Association nationale des centres d’amitié pour l’organisation du deuxième rassemblement annuel en 2016, et a donné lieu au partenariat avec le Secrétariat à la santé et au développement social des Premières Nations du Manitoba pour l’organisation du rassemblement de cette année.
De plus, pour faire connaître les possibilités de participation à des activités de recherche subventionnées par le gouvernement fédéral qui sont offertes aux Premières Nations de l’Alberta et les efforts déployés par les organismes fédéraux de financement de la recherche pour soutenir et promouvoir la recherche adaptée à la culture, les IRSC, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) ont tenu une séance d’orientation à laquelle quelque 70 représentants des communautés et du milieu universitaire associés au Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations de l’Alberta ont participé. Les trois organismes collaborent toujours, par l’entremise du Comité de coordination de la recherche au Canada, à approfondir la compréhension du processus de réconciliation. Conscients que l’établissement de partenariats nationaux et internationaux est indispensable, les IRSC étaient très satisfaits de renouveler, en décembre 2017, un engagement international consistant à travailler avec le National Health and Medical Research Council d’Australie et le Health Research Council de Nouvelle-Zélande en ce qui concerne les priorités de la recherche en santé autochtone.
Enfin, lors de la Conférence sur la santé autochtone de 2018 qui a eu lieu en mai dernier, l’ISA et le Bureau de l’éthique ont tenu deux activités importantes : une séance plénière visant à sensibiliser les gens aux défis de la RSA ainsi qu’un atelier portant sur l’éthique de la recherche avec des membres des Premières Nations, des Inuits et des Métis selon les perspectives contenues dans le rapport de la Commission de vérité et réconciliation, la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et le rapport de l’Examen du soutien fédéral aux sciences, rendu public en 2017. L’augmentation du financement de la RSA ne suffit pas : nous devons continuer de veiller à ce que les recherches auxquelles participent les Autochtones soient menées de façon appropriée et éthique.
Nouvelles initiatives : Outre le financement associé à l’ERRSA, les IRSC poursuivent leurs investissements dans des initiatives visant à régler les inégalités en matière de santé autochtone. Par exemple, dernièrement, ils ont lancé la composante 3 des subventions d’équipes de recherche sur la mise en œuvre (Voies de l’équité), qui est axée sur la portée et l’accessibilité équitables des interventions dans quatre domaines prioritaires : bien-être mental, diabète et obésité, tuberculose, et santé buccodentaire. Les IRSC ont également remis des subventions de développement et tenu un atelier de développement sur l’Initiative Trajectoires de vie en santé – volet autochtone. Ces subventions de développement ciblaient les communautés, ce qui représente un important changement de paradigme visant à garantir aux peuples autochtones une place de premier plan dans la recherche. Sans oublier que l’organisme a annoncé le lancement de subventions de développement et d’engagement et de subventions d’équipe qui seront remises dans le cadre de l’Initiative sur la sécurité alimentaire et les changements climatiques dans le Nord canadien. Les subventions de développement et d’engagement rassembleront les communautés, les organisations et les chercheurs autochtones qui travailleront ensemble pour élaborer des projets et des propositions sur les questions de sécurité alimentaire et de changements climatiques. Les subventions d’équipe rassembleront des équipes multidisciplinaires de chercheurs, d’utilisateurs des connaissances et/ou de partenaires qui travailleront ensemble pour s’attaquer aux questions de la sécurité alimentaire et des changements climatiques dans le Nord. Parmi les autres nouvelles initiatives, mentionnons les bourses de voyage pour participer à une activité sur le genre et le mieux-être autochtone et les subventions de pratiques exemplaires et judicieuses dans le cadre de l’initiative Transitions dans les soins.
Comme mentionné précédemment, le renforcement de la recherche en santé autochtone passe par une étroite collaboration avec les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis, à l’échelle nationale et internationale. Nous demeurons résolus à travailler avec ces communautés et d’autres partenaires dans le but d’atteindre nos objectifs communs.
Miigwetch, merci, thank you,
Michel Perron
Vice-président directeur des IRSC
Affaires extérieures et Développement d’entreprise
Instituts de recherche en santé du Canada
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